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  • Photo du rédacteurBenAmmi

Les faux jumeaux, la vue de Léa et la pierre sous l'échelle de Yakov.

Dernière mise à jour : 21 nov. 2020


Les Rav disent toujours que les "Chrétiens" sont issus d’Ésaü et les Juifs de Yakov, Je ne suis pas complètement d’accord car il faut aller plus loin que cette naissance pour distinguer les enfants d’Israël premiers et les greffés, seconds enfants d’Israël…


Un peu de biologie d'abord, sur la naissance gémellaire des 2 enfants d'Isaac:

Les jumeaux monozygotes ont la particularité de se ressembler physiquement au point de les confondre, ce qui ne fut pas le cas des enfants d'Isaac, très différents physiquement au point que Yakov dut se "déguiser " pour se faire passer pour son frère lorsqu'il s'approcha de son père pour recevoir la bénédiction.


Cette situation, de la naissance de Yakov et Essav, faux jumeaux, survient lorsque deux ovules fécondés par 2 spermatozoïdes nidifient sur les parois de l'utérus. Situation qui survient, le plus souvent, dans le même cycle menstruel et les jumeaux sont conçus en même temps ; les jumeaux peuvent parfois avoir un âge gestationnel différent s'ils sont conçus à un, voire deux, mois d'écart (rare pour deux mois). Ils naissent tout de même simultanément. Les deux ovules forment alors deux cellules œufs différentes et les jumeaux ainsi conçus sont dits dizygotes. La parenté génétique entre des jumeaux dizygotes, lesquels se développent grâce à deux placentas séparés, est la même que celle entre deux enfants nés de deux grossesses différentes. Ils peuvent donc être de sexes identiques ou différents.

Toutes ces grossesses sont doubles : (2 placentas ; 2 cavités amniotiques).


La prédisposition génétique qui favorise leur venue est à rechercher du côté maternel, puisque le père n'influence en rien la double ovulation originelle. Et nous savons aussi que Rebecca fut enceinte après une période de stérilité et que de ses prières Hachem l’exauça et qu’elle fut avertie que deux peuples en sortiraient (Jumeaux) et qu’ils seraient ennemis. Essav représente toutes ces nations et peuples qui s’opposeront à la Parole.

Seule Rebecca pouvait être en mesure de savoir quel était le premier conçu et non le premier sorti, rétablissant ainsi le naissance première à celui de droit spirituel, est-ce pour cela qu'elle formenta ce rétablissement pour que le droit d'ainesse passe à Yakov par Isaac ?


Ainsi, entre Yakov et Essav il est certain qu’ils sont de faux jumeaux mais si l’un, par la force des choses, sort de la mère avant l’autre, on ne sait rien de la conception ! Yakov fut peut-être le premier conçu (ça c’est invisible mais c’est un fait) donc le véritable ainé, et comme dans l’enfance il aimait rester près de sa mère, sous la tente et qu’Essav ne cherchait qu’à prendre la vie « à pleine dents » il fut moins pressé de sortir, au contraire de son frère fougueux. Yakov ne pu, malgré la prise sur le talon de son frère, sortir le premier. Le droit d’ainesse fut donc, par la suite, rétabli à juste titre, l’usurpateur n’étant plus-le même ! Essav a, tout comme Aman, (voir meguilat d'Esther) voulu prendre La place d'honneur, pour la gloire de sa personne et non pour celle du Roi.


Sur la vue de Léa


C’est en écoutant la Paracha « Vayyetse », « il sortit », que plusieurs éclairages me vinrent à l’esprit.

Yakov parti pour chercher son épouse, tout cela auprès d’un puits, source d’eau, dont l’accès nécessitait que l’on roule une pierre, nous rappelant ainsi celle du tombeau du Mashiah, je ne parle pas du symbole du puits, source d'eau, car vous tous savez..


Yakov tomba amoureux de Rachel, on appellerait cela "le coup de foudre" maintenant; elle était belle, et elle appartenait à la famille de sa mère donc rattachée à son père. Mais elle avait une sœur ainée dont la particularité décrite dans la Torah est celle-ci :


Genèse 29 :17. « Léa avait les yeux faibles… » Si beaucoup ont cherché à savoir si elle louchait, avait une conjonctivite chronique ou autre pathologie ophtalmologique, le texte est clair : les yeux étaient faibles, et que fait on avec les yeux ? « Voir » donc elle avait une vue faible, elle ne voyait pas bien ! Elle avait un voile sur ses yeux ! Ce qui n’était pas le cas de Rachel qui voyait bien, même très bien. Vous vous souvenez des épisodes des mandragores où l’on avait mis en évidence la rivalité des deux sœurs pour s’approprier favorablement les grâces de leur époux ?


En continuant l’histoire et regardant ce que ces femmes eurent en descendance, nous relevons que : Léa, à la vue voilée, fut la mère de Yehuda (Juda, l’aïeul des juifs) et que Rachel fut la mère de Yousef (Joseph) à l’image messianique forte, qui lui est l’aïeul de Ephraïm et Manassé. Nous savons que Ephraïm fut toujours opposé à Juda et dont les descendants se sont dispersés. Yeshoua lors de sa venue chercha à les rassembler à nouveau, comme lors de la demande de la femme Cananéenne dont la fille était malade et qui provoqua un rejet de la part des disciples dans Mathieu :

Mathieu 15 :24. « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël » tout cela pour confirmer que Léa, représente le peuple Juif (Juda) qui gardera la parole mais restera sous l’aveuglement de la venue de Yeshoua contrairement à Rachel, l’épouse recherchée (qui a été rattachée, après 7 jours par Laban à Yakov) greffée, qui représente les suiveurs de toutes nations de Yeshoua Ha Mashiah.


L’échelle et la pierre :


Que de choses à dire ! Je veux continuer, dans la vision messianique, pour juste un, parmi tant d’autres, éclairage. Nous nous rappelons que Yakov, endormi, eut le songe de l’échelle avec des anges qui montaient et descendaient de celle ci dont le sommet aboutissait sur la porte des Cieux. La base de l’échelle étant la terre. Les allers retours des anges sont une expression de ce que Yeshoua viendra et nous amènera, lui-même, aux cieux. Yakov prend conscience de ce que son rôle d’Israël, sera d’amener au royaume les enfants de Juda et ceux de Ephraïm… Les anges ont leur importance car ils se manifesteront dans plusieurs grandes étapes et resteront à veiller sur chacun.


Cette vision rejette la pensée de rébellion (Tour de Babel) où l’homme veut gravir seul les barreaux de l’échelle, mouvement ascendant, exécuté seul par l’homme, en opposition aux allers retours des anges qui nous démontrent que nous devons nous livrer à autre, et non à nous mêmes tous seuls, mais bien à Lui notre Adonaï, pour accéder à la hauteur des cieux. (Je suis le chemin.. et nul n’a accès au Père…)


Ce qui est parfois surprenant dans la Torah c’est que l’on nous parle de certaines choses qui semblent anodines ou comme "décalées". Difficile parfois de comprendre pourquoi des objets, des situations, limite hors contexte, sont décrites. Vous serez d’accord pour comprendre que, justement, il faut rechercher la cause de ces passages, les révélations y sont au bout. Et c'est d'un régal !!!!


Ainsi lorsque Yakov s’endormit :


Genèse 28 :11. « Il arriva dans un endroit où il établi son gîte, parce que le soleil était couché. Il prît une pierre de l’endroit, en fit son chevet et passa la nuit dans ce lieu. ». Donc il posa sa tête dessus. Et après le songe :

Genèse 28 :18. « Jacob se leva de grand matin; il prit la pierre qu'il avait mise sous sa tête, l'érigea en monument et répandit (Oint) de l'huile à son faite. »

La pierre ! Nous rappelle t’elle pas Yeshoua ?

Ephésiens 2 : 20-22. « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Yeshoua Ha Masshiah lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. »

Rappelez vous aussi (voir mon écrit sur l’autel des 12 pierres de Josué) le rôle primordial de la pierre dans la Parole. Mais chose surprenante Yakov reposait la tête sur la pierre et dans le texte hébreu ont trouve que la pierre est le mot EBEN pour désigner la pierre.


Regardez :

· I) Etymologie d'Eben: la Pierre: אָבֶן

La Pierre en hébreu se dit Eben, Aben ou encore Even, selon la ponctuation massorétique. Elle est composée de la lettre Alef ( א ), Beit ( ב ), Noun ( ן ).

Le terme "Pierre" apparait en hébreu dans 239 versets dans la Torah. L'élément "pierre" possède une forte symbolique de transmission de la Tradition de «père en fils ».

Le simple mot: Eben (אָבֶן) porte en lui cette notion : (vous savez que l’on lit de droite à gauche en hébreu)


AB, אָבֶ c’est le père. בֶן BN c’est le fils ! Chose étonnante que je relève, ce que vous lisez, sur ce mot Eben, traduction que j’ai eu sur un site juif orthodoxe

Ce qui confirme le voile sur les yeux de Léa.


Mais la suite est encore plus surprenante, elle nous explique que le mot pierre (brique) utilisé pour la tour de Babel est le mot : Libenah, לְּבֵנָה, (Lamed/Beith/Noun/Hé) signifiant "Brique" en hébreu et si on voit le mot BEN בֵנָ (fils) on ne voit pas celui de père ! Surprenant non ?

La pierre où repose la tête de Yakov est ici la porte des cieux. Yeshoua, à contrario de Yakov, n’avait pas la pierre où il devait poser sa tête, étant lui-même celle-ci, porte des cieux.


Mathieu 8 :20. « …Mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête… »


Yeshoua ne dira t’il pas à Simon que c’est sur lui, cette pierre (Eben, Céphas) qu’il construira son épouse ! En construisant la maison du Père et du Fils, définis et liés ensemble, sur la pierre vivante Simon, Yeshoua réalise le songe de Yakov, prouvant que rien n’est aboli mais seulement accompli AMEN, AMEN !


Que le Saint Nom du Très haut soit béni ! Merci pour tes merveilleuses paroles qui nous conduisent à l’assurance de notre séjour final et éternel auprès de Ta GLOIRE !


Shavoua Tov et Shalom à toutes et à tous ! Mikhaël.

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