
Avant tout, écrire sur l’Amour, incluant surtout notre relation avec notre Père créateur, ne peut se limiter, loin de là, à un seul et bref article. Ceci n’est qu’un microscopique partage.
Amour ! Quel merveilleux mot ! En a t’on vraiment saisi tout le sens ? Commençons par ce mot en hébreu puisqu’il est désigné, décliné tant de fois dans les écritures !
Prenons le Tanya, dans la définition : amour- Ahava, (voir plus bas ce que ce mot en hébreu implique), nous lisons : « Amour » de D.ieu, qualité innée de l’âme qui constitue la racine de l’obéissance à la Loi divine des commandements positifs.
En hébreu où il est féminin, il s’écrit : Ahava, הבהא : Aleph (enseignement = 1) – hé (louange = 5) –Beth (maison = 2) - hé (louange = 5) = total de la Guématria est 13. Ce nombre 13 nous le retrouvons dans le verset prononcé par Moshe dans le Shema Israël, c’est dans l’affirmation où il précise que Dieu est Un, ce mot un (Echad) a aussi une valeur de 13. Je ne m’étale pas sur ce chiffre qui correspond, selon la Kabbale, en autre, aux 13 Attributs de la Miséricorde divine qui s’épanche dans la création…
Le verbe Aimer se dit en hébreu : Lééhov. בלאהו Nous avons donc l’action d’aimer, Lééhov, et le statut de cette action l’amour, Ahava.
En combinant les mots on désigne le fait d’être en état d’amour, pour exprimer l’action de s’éprendre, de tomber amoureux, l’hébreu utilise d’une manière surprenante, la forme possessive de léhit-ahev. Pour exprimer l’état amoureux vis-à-vis d’un tiers, le verbe hébraïque nous montre qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de « s’aimer à soi ».Oui vous avez bien lu : «à soi !»
Nous en revenons à cette question sur l’amour de soi, sans le sens égoïste ou narcissique.
Mais si c’était aussi un patronyme de YHWH ? En effet en ajoutant les deux valeurs de Guématria des mots on a bien (démonstration arithmétique) 13+13 = 26. En faisant donc la somme de l’amour et de l’union, de ahava et de echad, nous obtenons 26, qui est la valeur numérique du Nom divin, passionnant n’est-ce pas ?
Si je continue mes calculs arithmétiques alors se révèle une chose, plus que merveilleuse, qui amplifie mon esprit et mon âme : les 26 (amour + union) ajoutés aux 26 (du nom divin) me donnent le nombre 52. Ce nombre est la Guématria de Ben ןב qui veut dire Fils !
Je résume : La somme de l’amour, de l’union et du Nom de Dieu, nous fait obtenir 52, valeur numérique de ben, un enfant, un fils. (Suis-je assez explicite ? Si ce n’est que nous arrivons à Yeshoua…) mais ce n’est pas terminé et nous reviendrons sur le « soi même » par là, la Guématria de ben, 52, est aussi celle du verbe : Livnot תלבנו : construire !
Ainsi s’aimer à soi pour être Un avec le Divin se construit avec le Fils.
Je ne cesse de penser à cet ordre donné à Abraham : Leikh Leikha ! « Vas vers toi-même » !
Jusqu’ici amour signifie bien la construction de soi même (avec le Fils en aide) pour se retrouver Un uni au Père ! Amen vè Amen !
Pourtant, voyons le mot dans l’alliance renouvelée (si on s’en tient à ce que dit Paul l’amour est plus qu’une simple définition. Il s’écrit en grec comme ceci : ἀγάπη, ης, ἡ et se prononce Agapè. Mot que nous utilisons souvent pour désigner des repas ou rencontres festives et fraternelles. Dans le fameux Corinthiens 13 l’Agapè se défini selon plusieurs critères, mais le plus important reste que sans lui je ne suis rien ! Paul a- t’il insinué que sans cette construction, à travers le Fils et la Bible, de moi-même, je suis vide du Un, du Père, et mes actes sont nuls ? Difficile à première vue de comprendre :- Je commets des actes honorables, de charité, de dons de moi envers mon prochain, mais je ne serais pas Un ? Qu’est ce qui cloche ?
En premier de ne considérer l’amour qu’avec Agapè et de confondre sa définition, car traduit par plusieurs termes comme charité, par exemple, avec la largesse des traductions, ne nous donne pas l’ampleur réelle de ce que cela est.
Et ce qui est intéressant c’est de partir d’Abraham qui reçoit la déclaration sur terre de définition de l’Amour avec cette alliance donnée et comment le rechercher à l’intérieur de lui-même pour que nous comprenions au mieux avec celle donnée par Paul aux Corinthiens « d’aimer son prochain comme soi même, donc d’aimer Dieu ! »
On peut se poser la question : « Quelle est la plus grande vertu, l’amour de Dieu ou l’amour de son prochain ? » Le Rav Chnéour Zalman répond : « Les deux amours ne font qu’un. » Il expliqua ensuite : Dieu aime chacun de Ses enfants. Ainsi, l’amour de son prochain est en définitive une plus grande manifestation d’amour envers Dieu que de simplement l’aimer. Parce qu’aimer véritablement implique d’aimer ce que l’être aimé aime lui-même. »
En effet qui peut se targuer d’aimer Dieu s’il n’aime pas ce qu’il (la personne en question) est en tant qu’être vivant et n’aime pas son prochain (racisme, égoïsme, cupidité, médisance, mépris et jugements) car alors il n’aime pas ce que Dieu aime le plus : lui, cette personne et toute l’humanité !
L’amour est total il ne peut effectivement être partiel, car incomplet. Paul nous explique bien que « pratiquer » ce sentiment d’amour c’est être totalement et non partiellement ou illusoirement uni à Dieu. Mais pour cela il aura fallu parcourir un chemin intérieur spirituel profond. Nous devons ressentir la connexion naturelle et éternelle qui existe en chacun de nous et dont personne ne peut se cacher. C’est la Lumière supérieure qui nous unit ensemble.
Les juifs ont cette facilité de pouvoir lire et être enseignés sur des canalisateurs comme le Zohar, de se faire expliquer, par exemple, les différentes introductions au Zohar précisément pour être guidé dans l'approche de ce livre profond avant de l'étudier. Nous ne pouvons nous y jeter sans préalables, mais tirer, déjà, de belles choses enseignées et diffusées par des spécialistes. Le but du Zohar est d'être un guide pour que les gens puissent parvenir à l'origine de leurs âmes. Sans une étude préliminaire de la Torah on se perd.
En bref, découvrir le Zohar signifie découvrir son monde intérieur.
On peut trouver dans :Talmud Esser Sefirot, 1ère partie, Histaklout Pnimit, déjà des éléments qui nous éclairent sur cette union d’amour et nous en révèlent ce que disait Paul.
« Il n’y a rien dans toute la réalité qui ne soit inclus dans l’infini [Ein Sof] (Ein Sof désigne Dieu). Tout ce que nous atteignons — de façon inversée — se trouve en Lui selon le principe de « Un, Seul et Unique »
Sachez qu’il n’y a aucune essence en ce monde, qui soit perçue par nos sens ou notre esprit, qui n’est pas inclus dans le Créateur. Tout nous vient de Lui. Est-ce que quelqu’un pourrait donner ce qu’Il n’a pas ?... En clair puis je donner de l’amour si je ne l’ai pas reçu de Lui ?...
Chez le Créateur, l’amour, la générosité et autres formes, différentes et opposées, sont inclues comme Un dans Sa simple lumière, sans aucune distinction ou différence, selon le principe de « Un, Seul, et Unique ».
« Un » veut dire qu’il est en équivalence. « Seul », c’est ce qui s’étend de Lui, et toutes ces multitudes formes sont chez Lui sous une seule forme, comme Atsmouto [Son essence].
« Unique » montre que bien qu’Il fait de nombreuses actions, cependant, c’est une seule force qui fait agir tout cela, et que tout s’unit et retourne à une seule forme. En lisant il faut bien comprendre que ce qui ne nous ramène pas à Lui ne peut être revendiqué de Lui et si je ne suis pas dans cette Union, je ne suis effectivement rien et quelques soient mes œuvres si charitables soient elles.
La raison qui fait que lorsque le matin je sors dans la rue et que les personnes que je croise ne m’inspirent pas de l’amour, je ne parle pas de l’indifférence, mais bien de l’amour, c’est peut être que je n’ai pas parcouru ce chemin intérieur de m’aimer moi-même, image de Dieu aimé par Lui ?
Revenons à la Torah, prenons le chapitre sur la rencontre d’Isaac, symbole du Mashiah, avec celle qui deviendra son épouse, Rébecca, et leur mariage, leur union.
Genèse 24 : 67. « Isaac la conduisit dans la tente de Sara sa mère; il prit Rébecca pour femme et il l'aima et il se consola d’avoir perdu sa mère. »
Dans ce verset il y a un ordre : 1) il prit Rébecca pour femme et 2) il l’aima.
Nous réagissons en disant mais c’est le contraire qui est logique ? Pourtant cet ordre signifie bien que le mariage conclu abouti à l’amour c’est-à-dire à l’unicité des deux êtres à leur union. La kabbale définie bien que l’amour est un sentiment issu de critères intellectuels, plus un être humain réfléchira, plus il éprouvera de l’attrait pour des choses réellement digne d’intérêt.
Arriver à l’amour est bien une construction de nous même. Tout cela nous ramène au début de mon article quand je donne la Guématria de Ahava, de Echad en passant par Lééhov pour aboutir par Livnot. L’amour est l’aboutissement d’une construction affective et intellectuelle entre deux êtres qui, après de longues années, vont former une seule entité.
Il en est de même au delà du mariage « terrestre », suivre et aimer Dieu c’est se construire en s’instruisant de la parole, en s’aimant comme image de Dieu et en se projetant sur l’autre baigné totalement dans l’Un que nous formons alors. Il est donc fondamental de mettre l’accent sur la valeur de l’étude et de la pratique de la Torah et des enseignements de Yeshoua. Ce sont eux et eux seuls qui peuvent construire véritablement notre identité, en nous aidant à avoir un nouveau regard sur l’existence. C’est alors que l’amour pourra prendre son élan authentique.
L’art de l’amour, c’est d’accepter que ce qui vous avez été donné par Dieu est parfaitement adapté à votre personnalité et à vos besoins. Quand vous entrez dans cette relation, vous devez croire qu’elle vous convient parfaitement et vous n’auriez rien préféré d’autre. Si vous reconnaissez cela, vous travaillerez pour faire réussir vos actes d’amour avec toute l’énergie et toute la force dont vous serez capable, alors tous ces actes de charité, seront effectués avec Amour, Uni à Dieu, plein, TOV (bien dans l’accomplissement).
Donc je souhaite au plus haut point que vous vous aimiez comme Yeshoua nous l’a enseigné selon le désir de Son Père :
Deutéronome 10 : 12. « Et maintenant, ô Israël! Ce que l'Éternel, ton Dieu, te demande uniquement, c'est de révérer l'Éternel, ton Dieu, de suivre en tout ses voies, de l'aimer, de le servir de tout ton cœur et de toute ton âme. »
Tu connaîtras alors, parce que tu médites et cherches les voies du Seigneur à travers ses lois, le sens de l’Amour, inconditionnel et absolu, Il te le révélera :
Psaume 119 (je ferais un article sur ce merveilleux psaume, que je vous recommande de lire tous les jours) : Vs 27. «Laisse-moi comprendre le chemin de tes préceptes… » Est-ce si difficile ? Non car Notre Père n’a pas besoin de notre intelligence terrestre pour nous révéler. Vs 33- 37 : «Enseigne-moi le chemin de tes préceptes. Je veux suivre les traces. Donne-moi l’intelligence pour que je garde Ta loi et l’observe de tout mon cœur. Dirige-moi dans le sentier de Tes commandements, car j’y trouve ma satisfaction. Incline mon cœur vers Tes vérités et non vers un vain lucre. Détourne Tes yeux de la vue des choses frivoles, fais moi vivre dans tes voies. » Et Il le fait : Vs 130 – 132 : «La révélation de Tes paroles projette de la Lumière, donne de l’intelligence aux simples. ! »
Laissez vous pénétrer de cet amour à redistribuer aux autres pour devenir Un et connaitre ainsi le nom de Dieu.
Psaume 67 : 3. « Pour que, par toute la terre, on connaisse Tes voies, parmi tous les peuples, Ton secours sauveur ! »
A méditer :
1 Jean 4 :8. « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. »
1 jean 4 :20. « Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? »
Merci Seigneur ! De ton immense Amour, Tu fais Un en nous en nous inspirant de Ta volonté d’union et de partage, de la plénitude que Tu nous donnes en habitant en nous par Ton Esprit, Nous permettant ainsi d’accomplir Tes préceptes selon Ta volonté inscrite dans nos cœurs. Alors nous ne sommes plus rien mais Un. Amen !
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