top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurBenAmmi

Arbre fruit et foi


Je profite de Touch Bivat 5779 du calendrier hébraïque qui porte sur la fête des arbres pour me plonger dans ce que le fruit, issu de l’arbre, nous amène a découvrir en la magnificence des écritures dont le véritable auteur n’est pas le scribe mais l’Esprit insufflé par le Père .


Le mot arbre est présent plus de 160 fois dans la Bible.


Reprenons brièvement ce qu’est cette journée pour le judaïsme :

Le jour du « jugement » des arbres en faveur desquels nous « plaidons » : leurs fruits nous permettent de bénir le Créateur et nous en donnent envie. Il est interdit pour un juif de jeuner ce jour là, de fait. Cette fixation juive sur la nourriture – quelle nourriture, comment et quand celle-ci doit être consommée – possède de profondes racines spirituelles ! Ils font déjà référence à la consommation de l’arbre de la connaissance par Adam et Eve, ce qui aurait amené à la cacherout (la nourriture permise et Kasher)


Non de vouloir polémiquer, sur ce type de nourriture, nous pouvons en tirer un enseignement. Les juifs « réparent » l’impureté créée par le couple de l’Eden, façon de revenir à l’état d’avant chute. Et il est vrai que le premier commandement de Dieu fut de nous ordonner de nous nourrir de Ses arbres, donc de Ses enseignements qui ne pouvaient que nous fortifier dans notre relation à Lui. La cacherout est donc une image du respect à se nourrir que de ce que Dieu nous autorise. Remplaçons nourriture par alimentation et comportement spirituel, la solution nous est donnée.


Genèse 2 :9 : «l’Eternel Dieu fit surgir du sol toute espèce d’arbres, beaux à voir et propres à la nourriture ; et l’arbre de vie au milieu du jardin, avec l’arbre de science du bien et du mal », comme nous l’avons vu lors d’un précédent article la place du milieu importe et la proximité, voir la quasi juxtaposition est Primordiale. Du péché de la consommation de l’arbre de la connaissance nous passons par l’arbre de Vie, Yeshoua, pour être rétabli.


Lévitique 26 : 4. «Je vous donnerai, les pluies en leur saison, et la terre livrera son produit, et l’arbre du champ donnera son fruit. »

Le fruit recherché est bien la justice, comme discernement juste, de l’hébreu Tsédeq dont on tire : Dieu comme gardien de l'alliance dans la rédemption ; Dans le nom du roi Messianique ; Du peuple qui se réjouit du salut


Deutéronome 16 :21. « C’est la justice, la justice seule que tu dois rechercher, si tu veux te maintenir en possession du pays que l’Eternel, ton Dieu, te destine, Ne plante chez toi ni bosquet ni arbre quelconque auprès de l’autel que tu devras ériger à l’Eternel, ton Dieu ; et n’érige pas de statue chez toi, chose odieuse à l’Eternel, ton Dieu. »

Il est clair que l’arbre est aussi l’homme et que Dieu nous demande de ne pas transgresser Ses lois :

Deutéronome 20 :20. « Oui l’arbre du champ c’est l’homme même, tu l’épargneras dans les travaux du siège. Seulement, l’arbre que tu sauras n’être pas un arbre fruitier celui là tu peux le sacrifier et l’abattre, pour l’employer à des travaux de siège contre la ville qui est en guerre avec toi, jusqu’à ce qu’elle succombe. » Nous devons faire un travail sur nous même le fameux voyage demandé à Abraham (Leikh, Leikha) qui le mena à la foi, faire tomber et abattre notre ennemi intérieur, l’arbre qui ne donne pas de fruit et ce jusqu’à que nous l’ayons totalement abandonné.


Les juifs hassidiques disent que : « Chaque fois qu’une personne prend du plaisir du monde, elle chute spirituellement et c’est comme si elle mangeait de l’Arbre de la Connaissance. »

L’arbre est l’homme tous deux possèdent des racines un tronc avec branches et feuilles, corps externe et des fruits [notre foi], nos actes, conséquence de ce que nous puisons de nos racines.

Le Talmud nous dit : « s’il (c’est-à-dire l’individu, car l’homme est comparé à l’arbre) est un érudit craignant D.ieu, tu dois “en manger”, c’est-à-dire étudier la Torah qu'il enseigne. Sinon, tu dois “le détruire”, c’est-à-dire te détourner de lui. »


L’arbre devient le symbole de la foi, le parcourir, le comprendre c’est donner son espérance d’avoir la protection de Dieu et d’arriver au Salut par l’arbre de vie qui juxtapose l’arbre de la connaissance.


Le mot Etsh employé pour arbre en hébreu a pour racine Atsah qui signifie « fermé, clos »

Proverbes 16 :30 « Celui qui ferme ('Atsah) les yeux pour se livrer à des pensées perverses, Celui qui se mord les lèvres, a déjà consommé le mal »


En ce qui concerne les écritures de l’alliance renouvelée en Yeshoua, les écrits grecs utilisent le mot dendron :

Matthieu 3 :10 . « Déjà la cognée est mise à la racine des arbres (dendron) : tout arbre (dendron) donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. » mais alors comment produire de bons fruits ? Nous connaissons tous la parabole du semeur.

La mise en garde est claire :

Luc 6 :43 -44. « Ce n’est pas un bon arbre (dendron) qui porte du mauvais fruit ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit, car chaque arbre se connait à son fruit, on ne cueille pas des figues [pensons au figuier mentionné dans mon article précédent] sur des épines et l’on ne vendange pas du raisin sur des ronces. »


Ce fruit c’est le résulta de la foi, celle-ci ne peut ni venir d’un comportement religieux, ni d’un mépris des racines, le fruit est l’aboutissement de ce que nous croyons, nourris par les commandements du Dieu Unique créateur de toutes choses. Ne pas se plonger sur les fondamentaux, rejeter le bienfait des enseignements de la Bible, dans son entier, ne pourra pas, quelque soit l’apparence du fruit.

(Oh combien aiment se distribuer des mérites, bénédictions et gloire dans les assemblées, jusqu’à se faire appeler parfois prophète, apôtre etcetera) cherchant eux même, chez les autres, un regard qui les convaincraient qu’ils sont des gens de foi !


Jude 1 :12-13. « Ce sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées sans eau, poussées par des vents ; des arbres d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés, des vagues furieuses rejetant l’écume de leurs impuretés ; des astres errants, auxquels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’éternité. »


L’apparat de bon chrétien donnera un fruit, à la peau luisante mais à la chair et pulpe putride, qui n’est pas bonne, à la dimension de notre réelle foi. Notre foi sera fausse, même si nous pensons le contraire et sera rejetée !


Matthieu 7: 21-23: « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ».

Le message est clair ? C’est bien le fruit, la Foi alimentée par l’étude de la parole, correspondant à l’exercice de la volonté des préceptes et lois données par Dieu et Sa pratique complète, qui vous permettra d’être reconnu par le Fils, seule clé d’ouverture à la porte du Royaume !


Quel est le plateau de fruits qui sont présentés à Tou Bichvat ? La tradition juive, dont nous ne sommes pas obligés, annonce que « cette date inédite est un marqueur calendaire destinée à clarifier les modalités de calcul et de perception des prélèvements agricoles destinés aux prêtres et aux Lévites du temple de Jérusalem ainsi qu’aux pauvres afin d’assurer leur subsistance. Ces redevances avaient été instituées par la Torah et sont nommées « dîmes» (en hébreu maaser), parce qu’elles étaient initialement fixées à 1/10e de la récolte ».

Lévitique 26 :4. « Je vous donnerai les pluies en leur saison, et la terre livrera son produit et l’arbre du champ donnera ce fruit. »


« Je vous abreuverais de mes commandements par ma Parole et ce que vous avez retenu et pratiqué donnera alors ce qu’est votre foi ! », pourrait on dire.


Psaume 104 :13. « Du haut de ta résidence tu arroses les montagnes, la terre est nourrie du fruit de tes œuvres. »

Exode 16 : 4-5. « L’Eternel dit à Moshe : Je fais pleuvoir pour vous une nourriture céleste [Davar], le peuple ira en ramasser chaque jour et j’éprouverai de la sorte s’il obéit à ma doctrine ou non. Le sixième jour, lorsqu’ils accommoderont ce qu’ils auront apporté, il se trouvera le double de leur récolte de chaque jour. » Sachant que le mot utilisé en hébreu, et traduit par ‘’nourriture céleste’’ est « davar » qui signifie chose et parole.


Pour Tou Bichvat, les juifs présentent donc 7 fruits :

Deutéronome 8 :8. «Un pays qui produit le froment et l’orge, le raisin, la figue et la grenade, l’olive huileuse et le miel. »

De toutes les qualités attribuées à ces fruits, reconnaissons pour ne pas se plonger dans d’interminables détails sur les vertus de ces végétaux que le sixième est l’olive huileuse, symbole de l’Esprit, qui nous est attribué et, le septième fruit, c’est le Shabbat, éternel, par la douceur du miel (les juifs prennent la datte : La datte fait partie des 7 fruits d’Israël, mais elle n’est pas citée par son nom, dans la Torah, on emploie le mot miel (דבש), il s’agit de la datte et non du miel de l’abeille.

L’occurrence sur les fruits est nombreuse dans la Bible, rattachée à la terre, à l’arbre à l’homme, à la foi.


Laissons ici quelques versets qui nous replacent comme un arbre à fruits :

Psaume 1 : 1-3. « Heureux l ‘homme qui ne suit point les conseils des méchants… mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel et médite cette Loi jour et nuit, il sera comme un arbre planté auprès des cours d’eau, qui donne ses fruits en leur saison. » N’est ce pas merveilleux ?

Et n’oublions pas :

Matthieu 3 : 8-9. « Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham ; Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. »


On pourrait aller jusqu’à :

« À moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. »…

Autrement dit : « Si tu ne te nourris pas de la Parole et ne reçoit pas l’Esprit, ton fruit ne te donnera pas accès au royaume… »



Adonaï, Seigneur Céleste, Père de tout, dans Ton immense amour, Tu nous donne tout de que , arbre sorti de la graine, ensemencé en bonne terre, grandisse dans tes merveilleux et justes commandements, dont nous nous nourrissons, pour qu’au jour du nouveau temps, éternel, symbolisé par le fruit produit, notre foi accompagnée de l’arbre de vie, Yeshoua, nous donne accès dans ce royaume dans lequel nous désirons résider. Rien, non rien n’est plus merveilleux que Toi. Amen.

110 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page