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De Rosh Hashana à Yom Kippour, les expiations…

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Rosh Hashana, c’est le nouvel an juif, comparé par les kabbalistes à la naissance, parce que Adam a été créé le 6ème jour et que le 7ème est celui du repos d’une nouvelle étape, du Shabbat, où nous devons entrer, après le cheminement intérieur, jusqu’à avoir trouvé le créateur en nous même. (Il est notable que la Genèse, la création, ressemble à une naissance humaine).

Dans la Paracha VAYELE’H, Moshe transmet à Josué (Yéhoshoua) la conduite des israélites en terre promise, un peu comme s’il avait terminé son chemin son « Leikh Leikha » ses 6 jours. Quand à Yéhoshoua que dire si ce n’est que les commentaires qui lui sont adressés, comme l’assurance que son peuple ne sera jamais abandonné, nous font penser à Yeshoua (Jésus) face aux épreuves que le Mashiah aura a subir.


Nous savons, pour les suiveurs de Yeshoua Ha Mashiah, que nos fautes sont expiées par son sacrifice. Pourtant il est intéressant de voir ce qui amène à expier nos fautes car le seul fait de dire, sans réellement se remettre en question, « Je suis sauvé, Jésus a pris mes péchés parce que je crois en lui » est suffisant, tout en ne faisant aucun effort de conduite et de suite aux prescriptions de l’Eternel : la réponse est Non ! Il manque quelque chose : suivre les commandements.


Regardons ce que l’on appelle les Kapparot dans le judaïsme.

Au premier abord, le fait de devoir tourner plusieurs fois au dessus de la tête un poulet peut prêter au doute de la réalisation d’expiation et d’abolition des péchés. Mais ce serait top simple. Sur les 10 jours il y a 9 jours « normaux » et le 10ème réservé au jeûne, comme un refus de se remplir, non pas le ventre, mais bien l’âme de péchés, alors que pendant ces jours une préparation à la demande de pardon a été faite.


C’est dans le chapitre 23 du lévitique que nous trouvons au verset 32 le jour de Yom Kippour définit comme le chômage absolu soit le Shabbat Shabbaton ! autrement dit le Shabbat éternel, la nouvelle naissance. A noter que les versets précédents sont importants, nous verrons après. Le verset des expiations données est:

Lévitique 23 :27-28. « Mais au dixième jour de ce septième mois, qui est le jour des Expiations, il y aura pour vous convocation sainte: vous mortifierez vos personnes, vous offrirez un sacrifice à l'Éternel, et vous ne ferez aucun travail en ce même jour; car c'est un jour d'expiation, destiné à vous réhabiliter devant l'Éternel votre Dieu »

Retenons de mortifier nos personnes, donc de « mourir » à notre chair, la mortification, de la chair, est un acte par lequel on cherche à mettre à mort sa nature pécheresse, dans le cadre du processus de sanctification !


Mais si cela correspond à Téchouva, à la repentance en, je reprécise, mortifiant notre corps, nous laissant mourir au charnel, pour reconnaitre notre essence divine et sainte, logée en nous, il y a une suite.


Lévitique 23 :19. « Vous ajouterez un bouc pour le péché » Nous y sommes, le péché sera alors transmis il faut que ce qui est mauvais passe par un autre hôte pour disparaitre.

Repensons au texte de Luc 8 où l’homme rempli de légion de démons se voit libéré de ceux-ci qui seront remis aux pourceaux devenant, alors, porteurs des démons de l’homme ainsi libéré, mais ceux-ci devront mourir, noyés dans le lac.


Je ne reviens pas sur le bouc émissaire, symbole également du sacrifié porteur des péchés que l’on laisse mourir dans le désert, tous les lecteurs le savent…


Dans la fête de Yom Kippour le livre de Jonas est souvent lu au titre d’Haftarah (pluriel Haftarot), lecture faite à la synagogue pendant le 4ème office : Min’ha.

Ce qui nous intéresse c’est que Jonas est désigné pour être jeté à la mer, sacrifié, comme expiateur pour calmer la tempête, relevons qu’il explique être juif aux autres embarqués qui ne le sont pas : c’est donc bien un JUIF qui sauvera une humanité qui ne l’est pas. La mission de Jonas est d’ailleurs d’aller à Ninive pour sauver une population qui, elle aussi, n’est pas juive mais qui se repentira pour suivre les préceptes de la loi.

De ces deux combinaisons nous devons retenir que le jour du grand pardon, pour le dire en français, est un jour où tous, pour bien comprendre et respecter la volonté divine, ne nécessite pas qu’Un autre se sacrifie pour les non juifs, mais qu’en même temps, il faut se repentir et venir aux commandements de YHWH !


L’expiation Selon Rabbi Yéhouda HaNassi, le jour de Yom Kippour expie les fautes de tous les hommes, autant ceux qui se repentent que ceux qui ne le font pas (Yoma 85). A cet égard, Rabbi Baroukh de Medzibouz expliquait que le mot « kippour » signifie « nettoyer » ou encore « décrasser ». C’est-à-dire que seule la partie superficielle des fautes est effacée à cette date, mais leurs empreintes persistent. Le verset dit en ce sens : « Car en ce jour vous serez pardonnés [yékhaper]… » – c’est-à-dire nettoyés de vos fautes. Mais pour que l’effet des fautes soient totalement effacé, il faut encore « … vous purifier devant D.ieu » – c’est-à-dire opérer un repentir sincère et achevé.


Les Kapparot sont ce quelles sont, mais ne regardons pas seulement au gallinacé virevoltant sur la tête mais aussi à cette fameuse Tsédaka qui la comporte :


Ainsi dans Torah. Box on peut lire : « Par le mérite de la Tsédaka (don) que nous effectuons, nous rachetons nos fautes et demandons à D.ieu d'expier ainsi nos péchés. »

Cela, pour les plus critiques qui nous ramènerons aux indulgences que l’église catholique utilisait, n’est pas aussi simpliste. La Tsédaka de Yom Kippour est un don fait aux pauvres, à la mesure des péchés commis, une mesure valable au regard de la loi du talion. Mais encore cela ne reste qu’une partie car si la pratique des Kapparot, sous forme de dons aux nécessiteux, est une chose bonne, elle ne suffit pas car le cœur doit être entièrement préparé à la rencontre divine.


Aussi nous pensons à ce passage :


Marc 10 :21 « Yeshoua posa sur cet homme un regard plein d’amour et lui dit : Il ne te manque qu’une chose : va, vends tout ce que tu possèdes, donne le produit de la vente aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi ! »


Si nous reprenons le contexte, le jeune homme affirme avoir suivi les commandements mais il y a insuffisance car il est attaché à l’argent, étant riche, il doit donner : aux pauvres, et suivre Yeshoua. Le texte précise bien que les dons auront pour effet de trouver un trésor dans le ciel. La Tsédaka, ici, est donc demandée par Yeshoua lui-même ! Elle ne suffit pas si le jeune homme, malgré sa religiosité, n’est pas capable de se mortifier à ses mauvais penchants.


Mes sœurs, mes frères, se préparer au Shabbat Shabbaton, au shabbat céleste éternel, n’est pas une question de Kapparot seuls, l’obtention totale de votre salut dépendra également de la véracité de votre repentir ou du moins dans sa recherche, dans l’abandon, la mortification, de votre mauvais vieil homme, et du suivi de l’enseignement de celui qui aura porté pour vous tous, sans exception, l’abomination de vos péchés, Yeshoua Ha Mashiah…


Aussi pour ceux qui ne pratiquent pas les Kapparot, qui ne font pas tourner de poulet sur la tête rien n’empêche de procéder à la Tsédaka, un don de grande valeur, qui impose de lâcher bien plus de chose que l’on pense, après s’être mortifié, avoir suivi les commandements et compris le sacrifice de celui qui a porté nos péchés, reprenant ainsi ce que notre maître Yeshoua nous a enseigné.


Matthieu 19 :16-30 ; Marc 10 :17-31 et Luc 18 :18-30 :

« Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi »


Pour vulgariser : « Si tu veux être sauvé, avoir la perfection, ne plus être impur, va (Leikh-Leikha), lâche tout ce que tu as et redistribue tes bénédictions matérielles et spirituelles à ceux qui en ont réellement besoin afin d’obtenir la plus grande bénédiction spirituelle céleste et crois en moi le Messie tout en suivant les préceptes divins et mon enseignement. »


Shalom à toutes et à tous !


 
 
 

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