
Tout à commencé quand ma mère me dit « Au temps des hébreux, dans l’Exode, Dieu parlait directement au peuple, Abraham, Moïse et les prophètes entendaient de vive voix Dieu » Est-ce une plainte contre ce qui ressemble à un « silence », une absence de notre Créateur ?
Pourtant cette question me tambourinait la tête, puis dans une salle d’attente je découvre un livre, neuf, qui n’avait visuellement jamais été lu, aucune page cornée ou signe de manipulation posé à ma disposition au titre évocateur : « Éloge du silence ». De là, en lisant, mon esprit s’est ouvert et j’ai alors voulu, poussé par je ne sais quoi, vérifier dans la Bible…
Aussi, en revenant sur la Bible, étant elle-même un adressage de paroles, nous pouvons mieux comprendre que si Dieu est silencieux c’est qu’Il est le silence. Reste à définir et activer notre curiosité pour comprendre ce mot vis-à-vis de notre relation.
Genèse 1 : 1-4. «Au commencement [Béréchit], Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre n’était que solitude et chaos ; des ténèbres couvraient la face de l’abime et le souffle [l’Esprit] planait à la surface des eaux. Et Dieu dit : « Que la Lumière soit ! » Et la Lumière [Yeshoua] fut. Dieu vit que la Lumière était bonne [Tov =accomplissement]. »
Tout démarre à partir de là, c’est par une déclaration, que l’on transpose comme orale, que la création se fit. Mais c’est bien de lumière dont il s’agit, cette lumière qui plane au dessus des eaux, du Tohu Bohu, c’est bien le messie Yeshoua (Jésus) qui surplombe la terre des hommes. Toute la Bible en quatre versets ! Mais cela vaudra une étude plus tard…
Donc s’il y a eu un commencement. Difficile à mesurer, pour nous qui sommes soumis à un axe temporel, mais on peut déduire que, c’est bien que Dieu existait avant la création ! Cet indéfinissable « moment », bien que le mot ne soit absolument pas approprié, mais reste, peut être, le seul à s’approcher de l’état de ce qui était, est un état de silence, l’être de Dieu.
Par définition (voir le Tanya) Dieu dénommé Ein-Sof [sans limite] nous rappelle que Sa dimension, ce qu’Il est, échappe à toutes nos références terrestres. Donc il ordonna la création mais dans le silence, aurait-Il eu besoin de « vociférer » pour ordonner ? Pourtant on décrit ses ordres comme la parole.
Mais quand on lit :
Jean 1 : 1. « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » le mot pour parole est Logos [λόγος] qui signifie bien parole avec bruit ! Mais on nous dit bien au commencement, au commencement de quoi ? De la création !
Dieu est écrit comme parole au départ de Béréchit, du commencement. Avant, il y a une « histoire » de Dieu qui est une histoire de silence.
La Torah (bible) démarre avec le mot Beth qui est le second mot de l’alphabet hébreu. Démonstration de dualité (Bien et mal) et c’est pour combattre ce mal que la Parole (Yeshoua) fut le commencement. Donc avant le Beth il y a la première lettre de l’alphabet hébreu, Aleph, qui est dans la Guématria, l’un, l’unité, et c’est après (on rentre dans le temporel) que Dieu, Elohim, créa la séparation et l’Esprit, devint le verbe (Yeshoua, Jésus) lumière qui frappe le monde et termine le silence. Sachant que le un est le nombre le plus singulier qui soit dans tous les sens du terme !
Ainsi on peut voir qu’au tout début du verset, dans son premier mot, sa première lettre, la Bible nous annonce qu’il existe DEUX débuts, DEUX points de départ et de commencement pour chaque chose ! Le premier c’est de nous faire percevoir les limites mesurables de notre univers. Le commencement est donc lui cristallisé par la lettre Beth qui est bien terrestre, mesurable et surtout AUDIBLE ! Le second commencement est celui du Ciel sans données de lois physiques, qui ne peut s’exprimer que par un langage « muet », métaphysique, celui de la lettre Aleph qui ne se laisse pas exprimer tangiblement et vocalement… Ces deux notions, volontés du Divin, sont déjà une signification du libre arbitre : Voulons nous évoluer dans quel monde, celui désignant le bruit ou le silence ? A nous de choisir !
En quelques mots, de la « matière silencieuse » avec le vide entourant, l’Ein Sof (Dieu infini) féconde la rupture du silence et impulse la parole.
La lettre Beth signifie maison en hébreu, symbolisant bien ici en terme de première lettre écrite de valeur 2, Beth exprime l'idée de tout ce qui contient, c'est l'archétype de toutes les demeures, la maison de Dieu et de l'homme, le sanctuaire, l’union qui suit le Aleph première lettre de l’alphabet et première donnée au Décalogue, Aleph est le symbole de l’unité, du principe, par cela de la puissance, de la continuité, de la stabilité, de l’équanimité. C’est aussi le centre spirituel d’où rayonne la pensée, en établissant un lien entre les 2 mondes : le supérieur et l’inférieur. On peut continuer car si Aleph est aussi le bœuf c’est dans le sens de conducteur qui se manifeste dans le calme et la puissance, il instruit et trace les sillons du savoir en silence. Il nous prépare à recevoir la connaissance.
Continuons avec Genèse, regardons ce que dit le Zohar qui est l'œuvre maîtresse de la Kabbale, rédigée en araméen sur l’expression « Et il a dit » sur le début du texte de Genèse.
וַיֹּאמֶר
Le pata’h (signe d’écriture hébreu) sous le vav pourrait bien représenter ce banc de pierre sur lequel sont assis les guéonim [ les grands connaisseurs de la Torah], le point au cœur du yod serait ce « big bang » initial, masqué à nos yeux par deux barrières, celle du yod, puis celle du vav, à moins que le yod représente cette brèche, salutaire finalement, qui nous permit de voir un tout petit peu la lumière initiale, venue de la torche du Messie. (Yeshoua, Jésus)
Le mot Béréchit (Premier mot de la Bible, que l’on traduit d’ordinaire par « Au commencement ». Ici le premier mot du Zohar Berechit est « berech », « dans la tête ».) BeRéShiTh [בְּרֵאשִׁית.] L’origine est araméenne avec le mot Resh (tête). En aparté, il est intéressant de lire l’analyse du mot Béréchit faites par Paul Ghennassia :
Pourquoi donc le silence ? Nous avons reconnu que Dieu est à la Tête de la Création, commencée par une séparation, et que celle-ci engendra la parole « sonore » nous semble t’il.
Mais si Dieu est silence en quoi et comment nous parlerait t’il ? Dans cette même racine du mot Resh de Béréchit figure Esh qui signifie : feu. Le Esh (feu) devient alors Ish (l’homme) Ce Ish c’est l’homme spirituel qui précède l’homme terrestre Adam. Qui d’ailleurs, comme son nom le précise, est « celui tiré de la terre » ! Là un article sera réservé plus profondément. Mon but est pour l’instant de bien signaler la différence entre l’espace silence de l’espace bruit.
Pourtant Dieu est bavard !
Et nous que doit être notre silence ?
Si une personne étudie la Torah et en accomplit les rites mais demeure insensible à la détresse de son prochain, c’est le signe qu’elle n’a pas été réellement touchée par la Torah. Mais si elle a à cœur d’en pénétrer son quotidien jusque dans les aspects les plus triviaux, si elle en incarne le message à chacun de ses pas, elle est non seulement « dépositaire » de la Torah, mais aussi son « véhicule », révélant comment la voix divine des Dix Commandements ne cesse de résonner à travers la création.
De cette façon, nous montrons comment la Torah (mode d’emploi en hébreu) est, avant tout, une « Torah de vie ». Source : Emmanuel Mergui (Chabad.org)
Pourtant Dieu à parlé aux patriarches et aux prophètes !
A Noah :
Genèse 5 :13 : « Et Dieu dit à Noah… » Comment ce passa cette transmission ?
A Abram (Abraham) :
Genèse 12 :1. « L’Eternel avait dit à Abram : éloigne toi de ton pays de ton Lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t’indiquerai. » Un « Remake » de la sortie d’Adam de l’Eden avec à la clé la solution ? Leikh Leikha, « va vers toi-même ! » Voyage intérieur que fit en une seule nuit Yakov (Jacob) dans sa lutte ! Rien ne précise comment est effectuée la perception de l’ordre divin. Plus loin, dans le verset 7 nous lisons : « L’Eternel apparût à Abram et lui dit : C’est à ta postérité que je destine ce pays. Il bâtit en ce lieu un autel au Dieu qui lui était apparu. » Tout comme en Genèse 17 :1, Quel est donc ce Dieu ? Revenons sur Elohim le pluriel, n’était ce pas le Messie Yeshoua définissant ainsi sa situation de solution pour s’extraire de la maison paternelle pècheresse et aboutir au royaume de Dieu ? Cet autel en est le fondement de ce qui va nous mener à l’adorer.
La perception du « diktat » de Dieu est bien une relation privilégiée et personnelle.
Genèse 15 :1. «Après ces faits, la parole du Seigneur se fit entendre à Abram, dans une vision en ces termes :… »
Entendre dans le voir ? Difficile de décrire matériellement, cela me fait penser à l’étymologie du mot entendre : du latin classique intendere (« entendre, tendre vers », au figuré « tendre, diriger (son regard, son esprit, son attention, etc.) vers »
Le mieux est dans l’italien plus proche du latin, en italien on dit pour entendre sentire (prononcer sintiré) son étymologie est plus claire, plus proche et révélatrice de ce que le mot entendre signifie dans la Bible : Du latin sentīre (« percevoir par les sens »)
Au moment du « sacrifice » d’Isaac, Abraham entendit une voix venant d’un envoyé du Ciel, à qui il répondit, comme son fils lui avait répondu : « Me voici ». C’est faire acte de présence et de soumission ! Mais Isaac entendit il, « audiblement » parlant, cet échange vocal entre son père et l’envoyé ?
A Moïse :
C’est aussi par une vision que démarre le dialogue entre Moïse et Dieu avec cette merveilleuse réponse de soumission :
Exode : 3 : 4. « L’Eternel vit qu’il s’approchait pour regarder ; alors Dieu l’appela du sein du buisson, disant Moïse, Moïse, Et il répondit Me voici ! » tout un dialogue s’installe entre les deux, l’ALEPH et le BETH :
- l’Aleph (Aleph est composée de trois parties : – en haut un Yod à l’endroit, en bas un Yod à l’envers, un Vav pour réunir ces deux lettres. Cette composition attache le Aleph au Tétragramme car les trois lettres Yod, Vav, yod totalisent 26, valeur du nom de Dieu.
Les 2 Yod établissent un lien entre les cieux et la terre, signalé par le Vav symbolisant ici l’homme avec un penchant spirituel. Dans la Torah, quand le aleph est écrit en minuscule, il représente l’humilité et appelle à la Téchouva (repentir) L’écriture pleine d’Aleph (Aleph-Lamed-Pé), révèle la valeur 111, ce nombre conforte l’unité car c’est la valeur numérique de l’expression « Eh’ad Hou Élohim (pluriel à partir de Beth) »: Dieu est un, et:
- le Beth., qui désigne un endroit réservé à la sainteté sur terre, Le Beth haMikdash. Beth accorde à chaque créature la capacité de libérer en elle un espace pour recevoir la lumière Divine. Déjà une perception par les sens ?
Le premier mot de la genèse, Béréchit, contient les trois lettres du mot Beth. Les trois autres lettres restantes forment le mot Rosh (tête), et symbolisent l’espace d’où rayonne la pensée créatrice. Le Zohar dit que Beth est ouvert d’un côté pour recevoir la lumière et fermé de l’autre car Dieu dit : « …tu ne verras pas ma face! » pour ne former qu’un.
Exode 3 : 6. « … Moïse se couvrit le visage, craignant de regarder le Seigneur. »
Il est clair que le Silence n’est pas tant l’absence de son, émission d’ondes sonores perçues par le tympan, mais bien une absence de relation privilégiée, une absence de perception par les sens. Ce qui nous préoccupe beaucoup :
Job 30 : 20. « Je crie vers toi et tu ne me réponds pas ! » est-ce une punition ?
Réponse : Non pas avec un Dieu d’Amour :
Lamentations 3 : 26. « Car il est bon [TOV : accomplissement] d’attendre en silence le secours [Yeshoua / Jésus] de l’Eternel. »
La fois où on parle d’expression vocale perceptible par les oreilles est avec Elie : alors qu’il était en partance pour Horeb, ce lieu de rencontre avec Dieu et Abraham, montagne de Dieu.
Rois 1 : 9. « … Et voici que la voix divine s'adressa à lui, disant: "Que fais-tu là, Elie?" » Au verset 11 : « La voix reprit: "Sors, et tiens-toi sur la montagne pour attendre le Seigneur!" Et de fait, le Seigneur se manifesta. » Puis plus loin aux versets 12-13 : « Puis, après le feu, un doux et subtil murmure. Aussitôt qu'Elie le perçut [sens proche du mot sentire italien], il se couvrit le visage de son manteau et alla se placer à l'entrée de la caverne, et une voix lui arriva qui disait: "Que fais-tu là, Elie?" »
Un doux et subtil murmure ! Point de bruit avec Dieu mais juste un souffle et un murmure : une voix silencieuse !
Et dans les écritures renouvelées ?
Le mot silence n’est cité que 5 fois (a vérifier au cas où) mais ne sort que rarement de la bouche de Yeshoua qui, pour autant, impose celui-ci :
Marc 4 :39. « S'étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer: Silence! Tais-toi! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme »
Par contre le Messie utilise la parole sonore :
Matthieu 22 : 1. « Yeshoua, prenant la parole, leur parla de nouveau en paraboles, et il dit: .. » plus loin, tout en renvoyant à l’enseignement de Moïse, on a au verset 33: « La foule, qui écoutait, fut frappée de l'enseignement de Yeshoua (Jésus). »
Conséquence de ce qu’il dit, c’est le rétablissement des « choses » vraies de Dieu, on le trouve à la suite au verset 34 : « Les pharisiens, ayant appris qu'il avait réduit au silence les sadducéens,… »
Le silence donc s’impose comme vérité absolue. Le verset qui conclue le chapitre nous le montre : « Nul ne put lui répondre un mot. »
Cette « majesté » du Silence est extraordinaire :
Actes 21 :40. Qui termine le chapitre. « Paul, debout sur les degrés, fit signe de la main au peuple. Un profond silence s'établit, et Paul, parlant en langue hébraïque, dit:… »
Actes 22 :1. « Lorsqu'ils entendirent qu'il leur parlait en langue hébraïque, ils redoublèrent de silence. » ce silence montre certes l’attention portée à ne faire de bruit pour une bonne perception de ce que Paul va donner verbalement, mais également parce que il y a référence à Dieu, ici par l’hébreu choisi comme langue, langue de la Torah... Paul va donc raconter, comment il a rencontré Yeshoua :
Actes 22 :7. « Je tombai par terre, et j'entendis une voix qui me disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Je répondis: Qui es-tu, Seigneur? Et il me dit: Je suis Yeshoua de Nazareth, que tu persécutes. Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui parlait. » (Retour de la vision d’Abram de Genèse 15 :1.)
Si vous entendez des voix par les oreilles, vos voisins de lieu doivent aussi l’entendre ? Ici non la perception est autre.
Dans l’enseignement donné par Paul l’ordre à faire silence se retrouve, comme lorsqu’il demande aux femmes d’apprendre en silence, en toutes soumissions, passage que les féministes pointent, sans comprendre la véritable signification, du doigt. Nous retrouverons le vrai sens lors d’un autre article sur Ish et Isha, plus tard. Mais comprenons bien que cette soumission est une acceptation « d’employer » le silence dans nos rapports avec Dieu. Pour mieux éclairer prenez ce passage :
1 Pierre 1-4. « Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n'obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. » N’est pas magnifique ?
Le silence est primordial, le bruit est infernal, tant par le son qu’il procure mais, également, par le langage exprimé qui nous rend si imperfectibles.
Apocalypse 8 :1. « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données. » Le bruit c’est la fin de tout, le Silence c’est de début de la délivrance :
Apocalypse 22 :7. « Et voici, je viens bientôt. -Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre! ». De quel livre parle-t-on ? De la Bible en ENTIER !
Avant de conclure, bien qu’il y ait plein de choses à signaler encore, C’est donc bien dans le silence que toute notre écoute doit se faire. Paradoxal ? Dieu a bien ordonné que nous l’écoutions : Shema Israël !
Que dit le Chema Israël ? « Et ce sera, si vous écoutez bien Mes commandements que Je vous ordonne aujourd’hui, d’aimer l’Éternel votre Dieu et le servir de tout votre cœur et de toute votre âme ».
Shema utilisé dans la Bible, plusieurs fois a bien vocation à l’écoute dans la perception et compréhension, et non dans la réception d’un bruit. Le mot écrit est composé de : Shin, Mem, Ayin :
· Shin étant la dent qui est un symbole de force vitale. Cette lettre symbolise l'esprit et l'énergie en mouvement et décrit l'action d'une force centrifuge. De par son graphisme elle symbolise également avec les trois branches et représente le corps, l’esprit et l’âme : nefesh, roua’h et nechamah. (Voir le Tanya, Likoutei Amarime Chap1 et le Zohar I 201-a)
· Mem symbolise le retour vers l'intérieur. Le nom mem vient de maïm, l'eau, mot composé de mi qui regarde son reflet inverse im pour nous enseigner que dans chaque question se trouve le reflet d'une autre question. Mayim, l’eau, est toujours au pluriel en hébreu. Cela pour signaler qu’il existe des eaux supérieures et des eaux inférieures, séparées lors du deuxième jour de la Création et donnant à l’eau, par cette considération, un symbolisme de dualité. Les eaux primordiales constituent la « matière Mère », qui nourrit et pénètre tous les règnes de la nature. (pensons à la source de vie)…voyez la lettre suivante :
· Ayin qui est un "oeil", apporte la vision et la perspicacité c’est aussi la "source", ainsi il est la "vision de la source", l'aptitude à percevoir toutes choses.
1 Jean 3 : 18 . « Mes petits-enfants, n'aimons pas de paroles, ni de langue, mais par des effets, et en vérité. »
Conclusion :
Ce n’est pas avec du bruit que nous écouterons, percevrons par les sens, la présence divine. Celle-ci, comme nous l’avons vu, ne peut se manifester qu’intérieurement et individuellement, même en présence collective comme à la pentecôte [πεντηκοστή (pentèkostè)] en Grec, le 50ème jour, en rapport à Shavouot, relisons le chapitre 2 des actes des apôtres :
Actes2 :1-4. « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. … Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer… » Et plus loin : « Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue » Preuve qu’i s’agit d’une perception personnelle et individuelle ! Mettez des centaines de personnes parlant chacun dans leur langue ensemble ! Quelle cacophonie ! S’il n’y a pas union de perception alors ce bruit ne reste qu’un bruit que Dieu réprime:
Genèse 11 :9. « C'est pourquoi on la nomma Babel, parce que là le Seigneur confondit le langage de tous les hommes et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre. »
Jérémie 30 :2. « Annoncez-le parmi les nations, proclamez-le, dressez un signal, publiez-le sans rien dissimuler! Dites: Babel est prise, Bel est confondu, Merodac est abattu; ses divinités sont couvertes de honte, ses idoles sont en pièces. »
Frères sœurs, ne vous plaignez pas de ce qu’il vous semble que si une voix audible par vos oreilles, ensemble d’ondes avec fréquence, ne se manifeste pas. Notre Créateur se perçoit intérieurement en nous, individuellement par un silence de paix. Nous sommes privilégiés de porter attention et d’écouter, c’est à dire de percevoir par nos sens, comprendre, donc de s’aligner à Sa volonté et Ses commandements. Le seul fait de lire, profondément, Sa Parole et de la vivre est la perception, l’entente, l’écoute et la révélation des choses qu’il te donne.
Aussi le matin quand tu te retrouves en assemblée et que tu t’adresses aux autres en disant : « Ce matin, Dieu m’a dit… » Attention que cela ne soit pas un désir de ta part ! La seule réalité est de dire : « J’ai perçu…dans le silence ».
Adonaï, Adonaï ! Tu as fait de nos corps un sanctuaire par amour, Tu t’adresses à nous par un silence extérieur qui nous obligent, dans notre intérieur, à Te percevoir dans ton infinie magnificence et Ta gloire. Pour mieux t’aimer et parce nous avons accepté Ton messie Yeshoua dans nos cœurs Tu as insufflé en nous cet Esprit qui nous révèle Tes silences. Je Te rends grâce. Amen.
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