
Pour les juifs qui fêtent la mitsva de Souccot (les cabanes) la prière, après les belles fêtes de Souccot, juste avant d’aller à la synagogue (pour cette prière), la veille de Sim’hat Torah en Israël comme en Diaspora, on rentre une dernière fois dans la Soucca et on dit : « Que ce soit Ta volonté Hachem, notre D.ieu et D.ieu de nos pères, que par le mérite de l’accomplissement de cette Mitsva de Soucca que nous avons réalisée, nous vivions et nous méritions l’année à venir de nous asseoir dans la Soucca faite de peau du Léviathan [la soucca du Machia'h] »
Nous verrons de l’importance de cette fête de son expansion dans la « bonne nouvelle »
C’est dans la lecture de Néhémie que nous lisons une description de Souccot intéressante (Néhémie 8 de 14 à 18, que je vous invite à relire, où le mot cabane est utilisée la première fois en lieu et place de tentes.)
Mais c’est dans le Lévitique que nous avons la mitsva, le commandement, de cette fête :
Lévitique 23 :34 « Parle ainsi aux enfants d'Israël: le quinzième jour de ce septième mois aura lieu la fête des Tentes, durant sept jours, en l'honneur de l'Éternel ».
Tout au long du chapitre, en suivant ce verset, le chiffre 7 est bien entendu très employé. Que disent les maitres d’Israël : Les maîtres de commenter (Soucca 2a) : « Pendant tous ces sept jours, la Torah t’ordonne de quitter ta demeure fixe pour t’installer dans un logement provisoire. » De quel logis précaire s’agit-il ? De la Soucca, appelée dans le Zohar « l’ombre de la foi ». Cette ombre qui enveloppe et protège l’homme, est peut-être aussi, comme le pensait Rabbi Eliezer (ibid. 11a), un souvenir des nuées de gloire dont le Tout-Puissant entoura les enfants d’Israël à leur sortie d’Egypte.
Pourquoi un logement provisoire ? Parce que tu es encore avec ton corps et, ton esprit, si tu continues a observer les commandements de Dieu, se détachera à la mort physique pour rejoindre le territoire divin.
Nous comprenons bien qu’il s’agit de quitter notre état fixe de pécheur, notre charnel pour que notre esprit, alors, se place en position « provisoire » avant que le 8ème jour nous soyons dans le Royaume.
Cette fête est un effet de l’infini amour de notre Père céleste, puisque, placée au cœur du mois de Tichri, après les fêtes de Roch Hachana et Yom Kippour, où tous méritent d’opérer une authentique Téchouva (retour à, repentance) devant Dieu et de se purifier de toutes leurs fautes et péchés, Souccot permet de rester dans l’élan de progression spirituelle enclenchée en début d’année (du calendrier juif).
Débarrassé des scories et impureté eu à Yom Kippour, à la repentance et l’acceptation du pardon divin (où la reconnaissance du sacrifice de Yeshoua- Jésus), rien n’est désormais complètement acquis (voir mon article sur Yom Kippour et les expiations). La Soucca c’est construire un sanctuaire, un « morceau» de temple en soi. Car pur nous pouvons accueillir le retour de dieu en notre sein, dans l’esprit du verset « et J’ai été pour eux un sanctuaire » – dimension vécue par l’homme qui en est digne.
Le 8ème jour est le jour qui suit la renaissance, elle s’aborde avec l’idée que tout est inscrit dans notre cœur pour continuer à obéir et se sanctifier. Pour le constructeur de la Soucca cela lui permet, ainsi, de ressentir la réalité divine avec une grande acuité, ainsi doit-on vivre cette « mitsva de Soucca » :
La Présence divine y réside, elle nous place à l’abri de toute nuisance – et du Satan – et une grande lumière l’enveloppe.
De ce point de vue, la Soucca est assimilable à une lumière [Yeshoua] enveloppant l’homme, le protégeant contre tout mal et lui permettant de pratiquer les commandements sans contrainte puisque établis dans le cœur.
En consacrant un peu de temps à l’étude des écritures et un peu de notre temps à nous rapprocher de Dieu, nous nous éloignons de la faute et, nous participons activement à la finalité de l’homme.
Si le Zohar précise que la Soucca, enveloppe provisoire, est une protection, en complément de notre attitude et de notre réelle foi à faire habiter Dieu en nous, le judaïsme reconnait que celle-ci est faite avec la peau du Mashiah. Mais cela lorsque nous avons, l’année d’après, accompli (Tov) 365 jours parfaits, en expérimentant quotidiennement les commandements (mitsvot) sans efforts et avec joie.
La construction de la Soucca.
Il est demandé dans :
Lévitique 23 :40. « Vous prendrez, le premier jour, du fruit de l'arbre hadar, des branches de palmier, des rameaux de l'arbre aboth et des saules de rivière; et vous vous réjouirez, en présence de l'Éternel votre Dieu, pendant sept jours. »
Outre le rappel des 6 jours de la Création + 7ème, le Shabbat, il y a là 4 espèces végétales qui, par leurs caractéristiques, font penser à 4 genres d’hommes tels que Dieu les voit et aux 4 points cardinaux pour bien désigner la terre et l’humanité entière, confirmant la création de notre monde. L’homme se retrouve, en rapport avec la nature, lié directement, sous la protection de la shekhina (présence divine)
Mais ce qui est aussi important c’est l’action de cette shekhina, donnée par la relation que nous avons dans Souccot, dans la peau du Mashiah Yeshoua, par la foi. Cette foi qui a été rappelée dans :
Hébreux 11 :8. « C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait. »
L’important est bien l’obéissance. Mais cette foi nous offre, comme pour la shekhina, une protection contre, nous l’avons vu ; le malin, le Satan et qui est rappelée comme un précepte dans :
Ephésiens 6 :16. « Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin »
Le fait que les enfants d’Israël restent à respecter chaque année, depuis l’ordonnance du Lévitique :
Lévitique 23 :42-43. « Vous demeurerez dans des tentes durant sept jours; tout indigène [habitant ; hébreu ou non] en Israël demeurera sous la tente, afin que vos générations sachent que j'ai donné des tentes pour demeure aux enfants d'Israël, quand je les ai fait sortir du pays d'Egypte, moi, l'Éternel, votre Dieu! » assure un témoignage de ce que Dieu nous accorde à respecter ses prescriptions. Pour ceux qui, disciples de Yeshoua, se greffant à l’olivier premier, ne pratiquent pas cette fête, le respect de ceux qui la font est ou doit être, à leurs yeux, une expression de foi et d’amour de notre Père créateur, sur ce premier né qu’est Israël et, dont nous avons la grâce, par leur Mashiah Yeshoua (Jésus) d’avoir.
Souccot se fait au mois de Tichri, après les vendanges, la récolte ! Yeshoua lui-même participait à cette fête, preuve qu’il ne l’a pas abolie !
Ainsi il est utile de lire le chapitre 7 de l’évangile de Jean qui nous démontre ce que nous avons vu dans cet article et plus encore :
Jean 7 :11 et 13. « Or pendant la fête les autorités juives le cherchaient et demandaient : Où est-il donc ?... Mais comme ils avaient tous peur des autorités juives, personne n’osait parler librement de lui. » On parle des autorités, pour ne pas faire l’amalgame avec le peuple juif, cela se passait aux abords et dans le temple.
Le verset suivant nous dit qu’il se rendit à la fête (au temple plus précisément) et il y enseigna, ce qui confirme qu’il en avait l’habitude. Le texte nous raconte l’étonnement des juifs, présents à l’enseignement, par rapport à la qualité et la connaissance de la Torah que Yeshoua possédait. Il confirme encore que la doctrine vient du Père et non de lui, donc il ne peut être Lui mais bien Son envoyé issu de Lui. Et enfin il reproche bien aux auditeurs juifs le non respect du legs des lois par Moshe (Moïse) donc de l’importance de celle ci.
Plus loin dans ce chapitre il est dit :
Jean 7 :35. « Sur quoi, ses auditeurs se demandèrent entre eux : - Où va-t-il aller pour que nous (juifs) ne le trouvions pas ? Aurait-il l’intention de se rendre chez les juifs dispersés parmi les non-juifs (Goyim) ? Voudrait-il, peut être, même apporter son enseignement aux non-juifs (Goyim) »
Preuve encore de ce qu’après, le témoignage des juifs amènera des goyim à se greffer à l’olivier.
De même le texte nous montre que Souccot, à la fin de la fête, est bien recouverte de « la peau du Mashiah » et de sa qualité de Mashiah il offre bien la source de vie par le retour du lien de l’Homme avec Dieu.
Jean 7 : 37-38. « Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Yeshoua se tint devant la foule et lança à pleine voix : - Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive. Car comme le dit l’écriture, des fleuves d’eau vive jailliront de lui. »
Je voudrai finir par une comparaison à faire avec Deutéronome 16 qui nous rappelle ce chapitre 7 de Jean, la présence des Goyim ou, étrangers greffés, y est décrite également :
Deutéronome 16 :12-15. « Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte, et tu observeras fidèlement ces lois. Tu célébreras la fête des tentes durant sept jours, quand tu rentreras les produits de ton aire et de ton pressoir; et tu te réjouiras pendant la fête et, avec toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite, l'étranger, l'orphelin et la veuve qui seront dans tes murs. Tu fêteras ces sept jours en l'honneur de l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il aura choisi; car il te bénira, l'Éternel, ton Dieu, dans tous tes revenus, dans tout le labeur de tes mains, et tu pourras t'abandonner à la joie.
Mes frères et sœurs, nous devons être joyeux de ce rendez vous avec Dieu, programmé pour que nous puissions comprendre, oh combien, la symbolique des fêtes ordonnées par le Créateur Lui-même, retrouver notre essence divine première et rester relier à Lui pour l’éternité, quel Amour !
Shalom à vous tous.
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