
Le mariage de Rebecca et Isaac.
Ce ne sont pas les mouvements défendant les femmes, à priori dit féministes, qui ne voudraient pas que l’on ne respecte leur égalité, même devant l’Être suprême, au-delà du quel plus rien ne peut avoir autorité. Il est intéressant de percevoir comment, du début à la fin, les écritures avec parfois de l'ambiguïté, selon l’époque où l’on se place traite du sujet.
Nous allons reprendre la Parole à son tout début, à la création là ou le Créateur place les éléments du monde et ses composants.
Sachant qu’Il appelle à la multiplication il nous est logique de comprendre que deux genres seront nécessaire et ce de par ce que nous connaissons de l’engendrement biologique. Reprenons le verset où l’espèce humaine est créée :
Genèse 1 : 27.
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם.
Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois.
« Créés à la fois » : en même temps en une seule unité, et à l’image de Dieu d’Elohim qui bien sûr n’a pas de genre n’est pas sexué ! L’être humain est donc hermaphrodite : ni homme ni femme. Et c’est dans cet « état » qu’il reçoit la vie :
Genèse 2 : 7
ז וַיִּיצֶר יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם, עָפָר מִן-הָאֲדָמָה, וַיִּפַּח בְּאַפָּיו, נִשְׁמַת חַיִּים; וַיְהִי הָאָדָם, לְנֶפֶשׁ חַיָּה.
L'Éternel-Dieu façonna l'homme, - poussière détachée du sol, - fit pénétrer dans ses narines un souffle de vie, et l'homme (l’être humain) devint un être vivant.
Mais l’être humain est seul, Le Créateur voit qu’il a besoin d’une aide de « quelqu’un » équivalent à lui de la même nature, Il va donc lui retiré son côté féminin, séparer son âme en deux :
Genèse 2 : 18
יח וַיֹּאמֶר יְהוָה אֱלֹהִים, לֹא-טוֹב הֱיוֹת הָאָדָם לְבַדּוֹ; אֶעֱשֶׂה-לּוֹ עֵזֶר, כְּנֶגְדּוֹ.
L’Éternel-Dieu dit: "Il n’est pas bon que l’homme soit isolé; je lui ferai une aide digne de lui."
Genèse 2 : 22-24
כב וַיִּבֶן יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הַצֵּלָע אֲשֶׁר-לָקַח מִן-הָאָדָם, לְאִשָּׁה; וַיְבִאֶהָ, אֶל-הָאָדָם.
22 L’Éternel-Dieu organisa en une femme la côte qu’il avait prise à l’homme, et il la présenta à l’homme.
כג וַיֹּאמֶר, הָאָדָם, זֹאת הַפַּעַם עֶצֶם מֵעֲצָמַי, וּבָשָׂר מִבְּשָׂרִי; לְזֹאת יִקָּרֵא אִשָּׁה, כִּי מֵאִישׁ לֻקְחָה-זֹּאת.
23 Et l’homme dit: "Celle-ci, pour le coup, est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair; celle-ci sera nommée Icha, parce qu'elle a été prise de Ich."
כד עַל-כֵּן, יַעֲזָב-אִישׁ, אֶת-אָבִיו, וְאֶת-אִמּוֹ; וְדָבַק בְּאִשְׁתּוֹ, וְהָיוּ לְבָשָׂר אֶחָד.
24 C'est pourquoi l'homme abandonne son père et sa mère; il s'unit à sa femme, et ils deviennent une seule chair.
L’homme Ish ne va cesser de chercher sa demie-part Isha. C’est la recherche de l’âme sœur et sa fusion sera essentielle. Notons que Le Créateur présente et demande, en quelque sorte, faveur à la partie masculine sur la création et séparation de la partie féminine. Ish approuve et précise que c’est sa chair et que le lien entre eux est irrévocable.
Le fait de retirer et de donner un nom quasi identique, mais juste différencié dans la dénomination de façon « logique » (Ish-Isha), démontre la parfaite équité de l’être humain mâle par rapport à l’être humain femelle.
Le bon Zivoug, la bonne union maritale (Isaac et Rebecca)
La rencontre d’Isaac avec Rebecca est une rencontre de deux âmes sœurs. De leur union sortiront ce qui nous conduira au Mashiah. De la kabbale nous savons que le mari et la femme sont les deux facettes de cette âme divisée, l’harmonie est atteinte lorsque la facette masculine d’une même âme et celle féminine de celle-ci, nées pour autant dans deux corps différents, se joignent, s’assemblent et s’emboitent à la perfection.
Proverbes 18 :22.
כב מָצָא אִשָּׁה, מָצָא טוֹב; וַיָּפֶק רָצוֹן, מֵיְהוָה.
Qui a trouvé une femme distinguée a trouvé le bonheur et a obtenu une faveur de l'Eternel.
Que dit la Kabbale :
De ce verset du livre des proverbes, la Guématria de 1193, dévoile la valeur de l’expression : « l’âme masculine et l’âme féminine est UNE ! ». Et l’expression : « Celui qui a trouvé une femme a trouvé une bonne chose – Matsa Isha, Matsa Tov » nous donne 45 x 13 = 585, qui correspond à ADAM (45) et AHAVA ; amour ; (13) tout comme E’HAD ; UN, démontrant l’unité établie entre les deux genres.
Le mari, dans le couple est Ish (Alèf ; Yod ; Shin), l’épouse, la femme, est Isha (Alèf ; Shin ; Hé). La présence divine dans un couple, bien uni, est signalée par les deux premières lettres du Nom : YHWH (qui ensemencent), le mari par la lettre Yod 1ère lettre du saint Nom et la femme par le Hé 2ème lettre qui suit le Yod. Par contre si le mariage n’est pas uni, on retire donc les lettres Yod et Hé et gardons les lettres communes à Ish et Isha soit : Alèf-Shin, se lisant EISH, le feu ; la discorde !
(Eric El baze – Secrets de kabbale)
Si la Torah consacre une Paracha au mariage d’Isaac et Rebecca, c’est pour une raison évidente : Ils représentent l’union maritale parfaite ! Outre que Rebecca se voila pour marquer sa soumission à l’époux qu’elle allait avoir, et non à la partie masculine lors de cette rencontre ; non par soumission d’infériorité de genre humain ; mais parce qu’elle était en présence de celui qui comme l’agneau pascal a été offert comme sacrifice !
L’image représente bien l’épouse la KALA, la fiancée, corps des disciples de Yeshoua et le Mashiah lui-même. Ce symbole est fort pour nous montrer que par le Mashiah nous trouvons l’unité avec le Créateur.
En hébreu, le mot messie, MASHIAH, commence par MEM. Cette lettre est celle des pouvoirs féminins, de l’Utérus et de l’eau puis continue avec la lettre SHIN qui est la lettre de la puissance masculine. De même comme le mot SHALOM (Paix, mais aussi complétude, harmonie, intégrité) combine à lui seul les énergies des lettres MEM et SHIN. Comme le tefillin, avec la lettre des pères à droite et celle de la mère à gauche, SHEKHINA, l‘aspect féminin et immanent de la Divinité, se joindra à l’aspect masculin et transcendant : Un NOUVEL EDEN S’EPANOUIRA !
Trouver son âme sœur pour être UN avec Elohim, n’est pas le seul fait d’être un masculin ou un féminin qui se retrouvent pour former une seule et même âme seulement, mais bien aussi se marier, s’unir, à l’âme du Mashiah, pour être sûr de s’unir à YHWH débarrassé de tout ce que notre âme à pu se salir, car comme Rebecca nous nous voilerons, de fait, en tant que KALA, couverts par Yeshoua.
Conclusion :
Un mariage réussi, tout comme celui qui nous est relaté dans la Bible entre Isaac et Rebecca, est certes un mariage uni où nous retrouvons l’état de retrouvailles avec une part perdue de notre âme, féminine ou masculine. Mais si ce mariage est dans la voie du Seigneur, par sa recherche et une exécution des commandements donnés et répétés par le Mashiah. Par notre humilité et l’Amour porté au Père en passant, s’unissant, se mariant avec Yeshoua alors nous connaîtrons le nouvel EDEN, terre promise de l’Eternel à ses enfants.
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