top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurBenAmmi

Forêt, arbre, jardin de la terre.


Qui dit jardin dit végétal ! Le premier élément qui nous saute aux yeux pour désigner le jardin ce sont les arbres avec les plantes et, qui dit arbre, dit aussi forêt pour la multitude. Les arbres apparaissent au troisième jour dans la Genèse.


Genèse 1 : 12. « La terre donna naissance aux végétaux: aux herbes qui développent leur semence selon leur espèce, et aux arbres portant, selon leur espèce, un fruit qui renferme sa semence. Et Dieu considéra que c'était bien. »


A partir de là les arbres ont du, comme les autres végétaux, être dans l’obligation de tirer de la terre, de l’eau, de l’air et du soleil tout ce dont elles avaient besoin pour vivre. Elles sont autotrophes (auto-suffisantes en nourriture ne dépendant que d’éléments minéraux et non vivants). Les plantes produisent, pour le monde animal et humain, de par leurs éléments, des fruits et feuilles comestibles servant à la nourriture et à la médecine.


Genèse 1 : 29-30. « Dieu ajouta: "Or, je vous accorde tout herbage portant graine, sur toute la face de la terre, et tout arbre portant des fruits qui deviendront arbres par le développement du germe. Ils serviront à votre nourriture. Et aux animaux sauvages, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui se meut sur la terre et possède un principe de vie, j'assigne toute verdure végétale pour nourriture." Et il en fut ainsi »


Quel noble rôle que les arbres ! Donner une partie d’eux-mêmes pour nourrir les autres êtres vivants, ceux qui se meuvent, comme les animaux et les hommes.


Constitué comme tel, sédentaire, beau et fort l’arbre prit une place primordiale dans les écritures comme dans le Gan Eden, le jardin d’Eden créé juste après avoir donné vie à l’être humain.

Genèse 2 : 9. « L'Éternel-Dieu fit surgir du sol toute espèce d'arbres, beaux à voir et propres à la nourriture; et l'arbre de vie au milieu du jardin, avec l'arbre de la science du bien et du mal. »


Nous avons déjà vu dans mon article sur Touch Bivat (Arbre fruit et foi) que l’arbre est mentionné pus de 160 fois dans la Bible. L’article précédent traitait de l’arbre de la connaissance planté au milieu du jardin et symbolisant le jugement, propriété de YHWH. Un arbre juxtapose celui de la connaissance c’est l’arbre de vie. L’Arbre de Vie (Etsh haHa'yim עץ החיים en hébreu) représente symboliquement, dans la Kabbale, les lois de l'Univers. Le mot Etsh employé en hébreu pour désigner l’arbre à son origine dans Atsah qui signifie « fermé, clos ». En effet un arbre n‘a pas vocation à s’extérioriser ; nous avons vu que son existence ne dépend que de lui-même car autotrophe.


Cette attitude de vie nous amène, au fur et à mesure de l’article, de mieux comprendre de notre auto-agissement dans le rapprochement à avoir avec YHWH.


J’ai traité déjà ce que représentent, dans les deux articles cités, les arbres, celui de la connaissance et les fruits portés symbolisant tout le rapprochement entre la foi et les œuvres.

Je n’avais pas mentionné l’arbre de la vie, il prend une place primordiale dans la Kabbale car il est considéré de part sa position et dénomination comme l’explication de la révélation de la Création.


C’est dans le Midrash que l’on parle de la définition kabbalistique de l’arbre de vie et des Sephirot qui la composent, cela est bien complété, par une forte synthèse, dans le Zohar.


L’Arbre de Vie peut être vu comme la représentation du processus de création mettant à l'œuvre, tant dans le Macrocosme qu'est l'Univers que dans le Microcosme qu'est l'Être Humain, des énergies ou puissances créatrices émanant de YHWH. La mystique de la Kabbale utilise l'Arbre de Vie pour tenter de distinguer l'Essence Infinie (Ein Sof) d'un Dieu Unique et Créateur, de la manière dont il a créé à partir du vide (ex nihilo) ce monde fini (Sof) qui est le nôtre.

En résumé nous sommes, de part notre nature humaine et par le résultat du souffle d’Elohim sur nous, la relation entre le monde divin et le monde charnel. Nous devons bien comprendre l’importance de notre existence au regard de Celui qui nous a créé d’où est issu un amour incommensurable.


Je ne peux en quelques mots expliquer la Kabbale et les dix sephirot de l’arbre de vie, ce serait prétentieux et je n’en ai pas la moindre once de compétence. Je veux juste relater encore et encore que par le ‘’Leikh Leikha’’ ordonné à Abraham, nous pouvons et devons accomplir, par notre immersion profonde en nous, le chemin à prendre avec l’appui de l’Esprit pour notre plénitude avec l’Elohim.

L’étude de la kabbale, approchant la connaissance, dont l’origine serait déjà donné par l’auteur du Zohar, commentant et enseignant tout du long de ce qu’est le récit de la Torah, est complexe mais donne des explications de la révélation créatrice de YHWH.

La kabbale actuelle, utilisant l’étude de la Guématria (numération des lettres hébraïques) dont le système a pour but d’entrainer l’être a un rapprochement, une union avec le Créateur, ne peut se faire sans un appui sérieux.


Revenons à notre arbre. Sa représentation graphique simplifiée peut nous donner une ménorah. Tronc central dont partent les branches. J’ai déjà écrit sur la cette plante symbolisée par le chandelier, l’axe central reporté au tronc de l’arbre éparpille ses branches comme celles du végétal aboutissant à la lumière.


Reschématisons un arbre avec ses fonctions physiologiques réelles.


L’arbre, création merveilleuse de ce que YHWH dans son infinie conception créatrice a réalisé, ne doit pas être vu comme un machin de bois avec de simples branches et feuilles.

Il est stable, sédentaire, bien ancré dans le sol, il croît verticalement, a une élévation de lui-même, sa tête, sa cime, tend vers le ciel, nous en tirerons un symbole d’élévation spirituelle.


Son contact avec la terre où il est implanté se fait par une ramification des racines aussi importante que ses branches, comme une symétrie entre le visible et le caché. Les biologistes décrivent un monde souterrain « intelligent » les racines ont des percepteurs, émettent des communications chimiques, s’orientent à la recherche de l’eau et des composés minéraux du sol tout en stabilisant le tronc aérien extérieur. Il est comme tout le monde végétal une magnifique expression de la Vie.


Nous pouvons comparer avec le schéma des sephirot de l’arbre de vie kabbalistique.

Si le kabbaliste conçoit que l’émanation du divin aboutit à un état de sainteté parfaite et infinie, l’arbre en illustre le système. Pour l’homme croyant comme pour le mystique cette abondance de sainteté n’est pas seulement l’indication d’un bien-être matériel, de fait il existe une autre forme de bien-être qui engage la vie de l’âme et de l’esprit, c’est la nourriture spirituelle, mais bien de bienêtre parfait qu’est la plénitude.



Les racines de l’arbre transforment la nourriture minérale riche, puisée dans l’eau, en un influx qui monte le long du tronc. Celle-ci s’élève jusqu’aux extrémités de l’arbre.

Le soleil, par photosynthèse avec le composant chlorophylle de la feuille, alimente celle-ci qui va absorber lumière et le carbone, relâchant l'oxygène. De cette absorption souterraine de la sève issue et, de la transformation de la lumière aérienne, un combiné se forme pour établir la meilleure croissance de l’arbre. Le souterrain est l’apport matériel, l’aérien (pneuma ?) l’apport spirituel.


Nous avons comme source la Parole, c’est notre nourriture première, celle-ci doit, par notre compréhension et connaissance, par notre obéissance, transformer le carbone de nos erreurs par la lumière de l’Esprit, nous croitrons. Cette lumière nous est donnée mais ne peut se transformer que de par le sacrifice de Yeshoua, telle la transformation effectuée par la chlorophylle.


De ce cycle, lorsqu’il est harmonieux et respectueux, de cette démarche, l’arbre donnera le fruit, comme nous l’avons déjà dit, il est l’expression de la foi, de l’œuvre dans la foi.

La question est donc au départ de ce que les racines absorbent : Quelle est donc la marque du divin dans la Torah ? Ce sujet est très vaste mais sans entrer dans les nombreux signes de manifestation de Dieu au peuple d’Israël, je voudrais tout de même évoquer, dans le langage kabbalistique, la question de la sainteté (Kedoucha) qui sera synonyme de Shefa (expression désignant l’abondance, la richesse spirituelle, à l’inverse de misère comme le peuple hébreu dans le Mitsraïm avant la libération par le sang de l’agneau pascal, début de l’Exode, qui doit mener à la libération vers la terre promise).


Ainsi dans le monde biblique la sainteté est plus qu’un attribut de l’Elohim, elle est la marque du divin, elle est le signe de sa présence et de son existence : l’histoire du peuple d’Israël est l’histoire d’un Dieu Saint et d’un peuple saint. (Transvaser le mot Israël dans son origine donnée à Yakov : combattant de Dieu, qui lutte avec Dieu).


Les racines absorbent le divin par la Torah, la Bible, et se doit de transformer par des actes, grâce à l’Esprit reçu, de parvenir à la sainteté en osmose totale avec YHWH !


La sève ainsi constituée dans l’arbre sera une émanation pour le végétal, un influx, ainsi en désignant l’écoulement la Shefa de la Kabbale, l’abondance reçue de la parole, met en exergue le principe actif et dynamique de l’émanation, de la distribution des apports nourriciers. De cette conception de l’essence divine découlera tout l’édifice par lequel Dieu et l’être humain seront en étroite relation.


Maintenant comprenons bien que la transformation de cette émanation reçue ne pourra donner fruits que si et seulement si nous en avons compris et possédé la connaissance, pour et parce-que nous ne pouvons de nous même l’effectuer, mais uniquement s’en rapprocher, par l’action du Saint Esprit obtenu dans notre nouvelle naissance en Yeshoua Ha Mashiah. La prière est un outil intéressant pour la relation si ce n’est qu’elle ne peut venir et agir d’un cœur stérile. Elle ne peut être aboutie si les conditions précédentes ne sont pas réunies ?


Mathieu 19 : 18 – 22. « Au matin Yeshoua eut faim, Il voit un seul figuier près de la route, il vint vers lui et ne trouva que des feuilles seulement. Il lui dit ‘’de toi, il ne viendra plus jamais de fruits en pérennité’’ ! Et soudain le figuier se dessèche. Les disciples voient, s’étonnent et disent : comment le figuier s’est il desséché soudain ? Yeshoua répondit : ‘’Amen, je vous dis si vous adhériez et ne doutiez pas non seulement vous feriez comme au figuier mais même si vous disiez à cette montagne Lève toi et jette toi dans la mer, cela se réaliserait. Tout ce que vous demanderez dans la prière vous le recevrez ».


Vos feuilles ne seront pas l’attribut d’un être de foi. Pourtant, oh combien se « panachent » d’une couronne de feuilles bien visibles mais qui ne signifient rien. Yeshoua, si vous l’acceptez, empêchera le dessèchement de votre vie et avec foi, vous obtiendrez, dans la prière, l’union tant recherchée avec le Père.

Alors le fruit, marque de la nouvelle naissance, apparaitra dans sa splendeur, gavé de ses vertus nourricières, témoignage visible de ce que YHWH a fait pour vous, avec votre consentement !


Apocalypse 2 :7 . « Qui a des oreilles, qu’il entende ce que le souffle dit aux communautés. Au vainqueur, je donnerai à manger de l’arbre de vie, celui qui est dans le paradis d’Elohim.»


Apocalypse 22 :2 - 5. « Au milieu de la place et du fleuve, en deçà et au-delà, un arbre de vie faisant fruits : douze. Chaque mois il donne son fruit, et les feuilles de l’arbre sont une guérison pour les goym (Grecs). Il n’est plus d’interdit. Le trône d’Elohim et de l’agneau est là, ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, son nom sur leur front. De nuit, il n’en est plus ; ils n’ont pas besoin de la lumière d’une lampe, ni de la lumière du soleil : YHWH-Adonaï Elohim les illumine et ils règnent pour les pérennités de pérennités. »


Au moment où j’écris le calendrier actuel marque pour les « chrétiens » le lundi de pentecôte dont la plus grande majorité ne fait pas, et je le déplore, la concordance avec Shavouot. La réception de l’Esprit dont chacun peut, dans sa langue comprendre les Paroles et commandements de YHWH tels qu’ils ont été transmis aux hébreux sur les tables, doit être vécue entièrement avec la connaissance des écrits et prescriptions d’Elohim Adonaï à défaut de n’avoir rien reçu et de se mentir à soi même.

Le fruit alors ne sera que factice et l’arbre comme le figuier se dessèchera.


Shalom à toutes et à tous !

57 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page