top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurBenAmmi

Il s'est donné pour toi, c'est à dire ?


Les fêtes de la pâque (juive) nous parlent du passage des hébreux de l’esclavage (Mitsraïm) de l’Egypte à la libération de cette emprise où nous verrons tout l’Exode de ce peuple hébreu qui recevra et verra les 10 paroles.


Nous savons que c’est à partir du sang de l’agneau pascal que tout a pu être conclu. Cette marque sur les linteaux évitera l’entrée et l’effet de la mort. Le sang, nous le savons déjà, c’est la vie. L’agneau qui a donné et protégé les maisons des hébreux était le résultat d’un sacrifice opéré dans chaque habitation. Cela nous ramène à nous même, nous sommes une résidence et cette résidence est interdite à la mort, pas celle du corps, celle de la vie éternelle spirituelle, car nous y avons mis une trainée de sang sur nos linteaux, celui de Yeshoua Ha Mashiah. (Jésus Christ).


Le terme sacrifice est utilisé.


Selon le dictionnaire le sacrifice est une offrande dont ce qui est offert est détruit. Il est clair que si l’on sacrifie un être vivant c’est en faisant couler son sang, hôte de la vie, et que nous offrons à la destruction corporelle cet être.

L’offrande de la vie a bien été mentionnée, décrite dans le Lévitique comme sacrifice réparateur de nos péchés. Toute une série de sacrifices furent dictés.


Depuis la destruction du temple les sacrifices ne sont plus perpétués en tant qu’offrande réparatrice, les prières sont en remplacement et un débat s’installe pour savoir si ceux-ci, les sacrifices d’animaux, ne doivent pas reprendre jour au cas où le troisième temple est construit à Jérusalem. Laissons les rabbins en discuter.


Maïmonide, l’un des commentateurs classiques de la Torah, nous dit que lorsqu’une personne devait apporter un Korban (un sacrifice animal) en offrande au temple, « cette personne devait considérer que ce qui arrivait à l’animal aurait dû lui arriver à elle. » Puisque c’est nous qui aurions besoin d’être purifiés de nos méfaits – une purification de notre sang, de notre chair, et de notre graisse – Dieu, dans Sa grande miséricorde, nous a donné une alternative : nous pouvons être substitués par un animal, lequel subira à notre place ce processus.


Nous saisissons la relation (translation) entre le sacrifié (ici l’animal) et nous. Ce n’est pas, pour Dieu, l’animal seul qui meurt c’est surtout notre état de pécheur !


Nous sommes divisés entre le plaisir de notre corps aux délices pervers de la matérialité avec notre égoïsme et à l’altruisme, l’amour de l’autre, du prochain, avec le respect des commandements.


Il existe donc deux forces opposées en chacun de nous : une force qui désire les plaisirs matériels et une force qui aspire à la spiritualité et à la Divinité. Notre aspiration à servir Dieu est en conflit constant avec « l’animal » qui est en nous, cette partie de nous-mêmes qui préférerait s’adonner à nos passions égocentriques que de consacrer notre temps et nos ressources à des causes plus nobles.

Les sacrifices animaux dans le Temple reflétaient l’essence de notre volonté d’approche et de relation divine : soumettre l’animal qui est en nous à Dieu.


Les juifs Hassidiques relèvent que les termes qui sont dit en amenant l’animal à sacrifier à l’autel ont une révélation :

« Adam ki yakriv mikem », au lieu de dire « Lorsqu’une personne d’entre vous apportera une offrande », la Torah dit « Lorsqu’une personne apportera une offrande d’entre vous ». Ce « d’entre vous » nous dit que, en amenant un animal pour être sacrifié sur l’Autel, nous amenons, avec, sur l’Autel, notre animal intérieur.


On peut se poser la question de savoir s’il faut écraser nos passions et nos plaisirs remplis d’addiction et vivre une obscure vie de privations et de misère ? La réponse à cette question réside dans la racine du mot Korban. Bien que ce mot soit communément traduit par « sacrifice », son sens véritable vient de sa racine kirouv qui signifie « rapprocher ». Le sacrifice est bien un rapprochement avec le Père créateur. (Nous nous sommes éloignés nous revenons près de Lui)


De ce sacrifice de l’agneau, dans la fête de pâque juive hassidique (n’omettons jamais que Yeshoua fêtait la Pâque !), il se trouve une tradition appelée : le repas du Mashiah (Séoudat Mashiah) qui est le troisième repas l’après midi du dernier de pâque.

Marc 14 : 14. « Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? »

Ce repas du Mashiah, instaurée par le fondateur du mouvement appelé judaïsme hassidique s’est depuis répandu dans toutes les communautés juives.

Ce repas est ainsi appelé, car, le dernier jour de Pessah (Pâque) un « rayonnement du Mashiah » se révèle dans le monde.


De fait, ce jour est particulièrement lié au thème du Mashiah, comme on le voit dans la lecture faite (Haftarah) lors du repas d'un passage d’Esaïe qui décrit l'ère messianique et la personnalité du roi Mashiah :


Esaïe 11 : 1 - 11 . « Or, un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton poussera de ses racines. Et sur lui reposera l'esprit du Seigneur: esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science et de crainte de Dieu. Animé ainsi de la crainte de Dieu, il ne jugera point selon ce que ses yeux croiront voir, il ne décidera pas selon ce que ses oreilles auront entendu. Mais il jugera les faibles avec justice, il rendra des arrêts équitables en faveur des humbles du pays; du sceptre de sa parole il frappera les violents et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses reins, et la loyauté l'écharpe de ses flancs. Alors le loup habitera avec la brebis, et le tigre reposera avec le chevreau; veau, lionceau et bélier vivront ensemble, et un jeune enfant les conduira. Génisse et ourse paîtront côte à côte, ensemble s'ébattront leurs petits; et le lion, comme le bœuf, se nourrira de paille. Le nourrisson jouera près du nid de la vipère, et le nouveau-sevré avancera la main dans le repaire de l'aspic. Plus de méfaits, plus de violences sur toute ma sainte montagne; car la terre sera pleine de la connaissance de Dieu, comme l’eau abonde dans le lit des mers.. En ce jour-là, il y aura un rejeton de Jessé, qui se dressera comme la bannière des peuples; les nations se tourneront vers lui, et sa résidence sera entourée de gloire. Et en ce jour-là, le Seigneur étendra une seconde fois la main pour reprendre possession du reste de son peuple… »


Pour cela les hassidiques disent : « la délivrance d’Égypte a constitué la première étape du processus de la délivrance messianique. Ainsi, à la conclusion de la fête de Pessah (pâque), on ressent la finalité et l’aboutissement de qui est la venue du Mashiah. »


Il est clair que l’ultime sacrifice est bien le Mashiah ! Il s’est donné pour ton rapprochement éternel au Père. Les sacrifices au Temple n’ont plus lieu. Yeshoua a donné son sang.


Nous sommes sortis de l’Egypte, le sang versé nous a épargné de la mort spirituelle, nous avons donné la vie d’animaux en lieu et place de nous même et enfin un homme seul, parce que le Mashiah (messie) a versé son sang, en offrande, pour nous tous. A ce stade notre rapprochement au Père est total !


La véritable fête instituée par le Père Lui-même où on ne mange pas mais on se débarrasse des Hamets, les produits au levain, symbole du péché et de l’orgueil. Où l’on se remémore dans la joie que le sang de l’Agneau est la trace de vie contre la mort, la libération sacrificielle en offrande de celle-ci nous rapporte, bien sûr, que celui qui a donné sa vie et son corps l’a fait en connaissance de cause, expression sublime de l’amour pour te permettre à ne plus substituer un animal ou quoi que ce soit pour te rapprocher de Ton créateur.


Nous Te rendons grâce Adonaï pour tout ce que Ton immense amour a fait dans la plus grande des sagesses et justice en laissant Yeshoua offrir son sang afin de nous rapprocher éternellement de Toi et afin de ramener la paix et la plénitude à toute l’humanité ! Amen.

36 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page