
Le livre de Job fait partie des hagiographes, d’un écrit sur les choses saintes, il n’est donc pas historique, mais nous conte une histoire de ce que nous devons percevoir en lecture profonde.
C’est en lisant des chapitres de Job et des lamentations que je voyais, à l’image de la lecture du Psaume 22, la passion du Messie et le ressenti de notre sauveur. Même si le livre de Job est une référence à nous [humains], n’oublions pas que nous sommes inclus entièrement dans le corps du Christ [Masshiah] et avons devoir de mieux percevoir la douleur de son acte pour en comprendre la réelle implication et l’Amour engendré.
Job 1 :5. « Et lorsque le cycle de ces jours de festin était révolu, Job envoyait chercher ses fils pour les purifier; il se levait de grand matin et offrait un holocauste pour chacun d'eux, car Job se disait: "Peut-être mes enfants auront-ils commis quelque péché et renié Dieu en leur cœur." C'est ainsi qu'agissait Job en tout temps »
Job est un homme pieu, respectueux de Dieu, qui se préoccupe de ce que ses enfants soit toujours purs. Pour cela c’est lui-même qui intervient pour offrir l’holocauste nécessaire, un peu comme Yeshoua, soucieux de ce que nous ne soyons pas imbus du péché, s’offre pour nous.
Dans le verset 11, la supplique de Satan, auprès de Dieu, animé de la jalousie, est de faire tomber Job, il s’agit pour cet ange, futur déchu, de montrer que le côté humain du Fils pourra, sans l’effet de la protection divine, tomber entre ses mains. C’est la tentation dans le désert qui est réclamée. Elle lui est accordée, sous la condition qu’il ne touche pas à la vie de celui-ci, en effet Sa mort sera le Sacrifice volontaire pour l’humanité désobéissante.
La perte des fils, filles, des troupeaux, sont la perte des enfants d’Israël, égarés car touchés par le péché. Le désert, symbolique de la misère spirituelle, a fait souffler un vent sur les 4 coins de la maison [totalité du temple « pharisianique »] qui s’est écroulée.
Les premiers effets arrivent au chapitre 2 avec la lèpre, Job ne renie pas Dieu. La tentation ne marche pas. Job va pressentir les jours atroces qui vont se dérouler (Passion) les heures sombres et seules qui vont le toucher. Son regret de naissance montre les premiers signes d’angoisse. C’est dans sa bivalence ou son côté humain sera la partie la plus difficile : Tout y est décrit dans tout le chapitre 3. Il y a aussi la première expression d’accepter la mort il en a conscience, il devra absorber toutes les iniquités de l’humanité.
Job 3 :25. « C'est que tout malheur dont j'avais peur fond sur moi; ce que je redoutais vient m'assaillir. »
Au chapitre 4, son interlocuteur lui précise le pourquoi de ce qu’il doit endurer : « L'homme me fut-il dit peut-il être juste devant Dieu? Le mortel peut-il être pur au gré de son Créateur?... » Et « …Ah! Le fil qui les [hommes] soutenait est rompu: ils meurent, sans avoir acquis la sagesse! »
Au chapitre 5 vs. 19, rappel sur le Shabbat et sa valeur : « Qu'il survienne six calamités, il t'en préservera, et lors de la septième, le mal ne te touchera pas. » avec les délices et les sécurités qui en suivent, vs. 20 à 26 « il te sauvera de la mort… tu n'auras rien à craindre… Tu te riras de la dévastation et de la disette… Tu verras le bonheur fixé dans ta demeure… Tu entreras dans la tombe au terme extrême de la vieillesse »
Nous constatons dans la lecture des chapitres sous les mots de Job, toute la plainte qui est portée à son état de juste, pénalisé sans qu’il ne sache quelle est sa faute si ce n’est d’être né. Il stipule,
Les flèches du Tout puissant m’ont transpercé, j’en ai bu le venin.
Ma force est elle la force des pierres [Père + Fils], ma chair est elle d’airain [le serpent d’Airain]
Maintenant daignez vous tournez vers moi ; je ne saurais vous mentir en face (Comme pour le serpent d’Airain)
Que ne pardonnes tu pas ma faute… Ici Yeshoua connait tout ce qu’ont va lui imputer, Lui l’innocent
Au chapitre 8 on parle de l’homme mais on relève que celui-ci lorsqu’il ira jusqu’à s’enraciner aux pierres, il sera rejeté « Je ne t’ai jamais vu ! » comme le Seigneur l’a dit vous me nommerez mais je ne vous connaîtrais pas.
Au chapitre 9 on sent encore l’angoisse de Yeshoua de recevoir les malheurs des autres, de ne plus être reconnu par Dieu car sali de tous les péchés. Au chapitre 10, Yeshoua parle de sa condition humaine : « tu m’as recouvert de peau et de chair ».
Le livre de Job nous montre dans le chapitre 30 une scène qui nous ramène à la souffrance humaine et physique de la passion du Masshiah :
« …Car je sais bien que tu me mènes à la mort, au rendez-vous de tous les vivants. Mais est-ce qu'on n'étend pas la main quand on s'effondre? Ne crie-t-on pas au secours lorsqu'on succombe au malheur? Moi-même n'ai-je pas pleuré sur les victimes du sort? Mon cœur ne s'est-il point serré à la vue du malheureux? J'espérais le bien, et le mal a fondu sur moi; j'attendais la lumière, les ténèbres sont venues… »
Beaucoup de passages sur les chapitres parlent d’une souffrance physique extrême cette même souffrance et appel de Job que l’on revoit dans le psaume 22 , qui nous font penser à ce cri sorti du fons de l’âme de notre Masshiah : « Eli, Eli, lamma sabachtani ! »
Psaume 22 : 2-3. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, loin de me porter secours, d’entendre mes paroles suppliantes? Mon Dieu, j’appelle de jour et tu ne réponds pas, de nuit, et il n’est pas de trêve pour moi. »
Annonçant la destination irréversible du cloué : « Je suis comme l’eau qu’on répand, tous mes membres se disloquent; mon cœur est comme de la cire, qui fondrait au milieu de mes entrailles. Ma sève est desséchée comme un tesson, ma langue est collée à mon palais; tu m’étends dans la poussière de la mort »
Dur d’imaginer la souffrance physique du crucifié. Mais ce sort physique n’était pas exclusif à notre Sauveur, du temps des romains les criminels punis ainsi étaient monnaie courante. La barbarie infligée à ces personnes devait être équivalente à celle subie par Yeshoua. Les mêmes coups de fouets, les mêmes crachats et insultes, les mêmes clous plantés, la même mise à mort. Mais alors qu’est ce qui différencie la souffrance de Yeshoua de celles des autres, nous le définirons dans la deuxième partie de l’article.
Un élément de réponse qui vous conduira à définir cette différence et ce niveau de souffrance :
Job 31 : 3-5… 19 « Le malheur n'est-il pas réservé au malfaiteur, l'infortune aux artisans d'iniquités? N'observe-t-il pas mes voies? Ne compte-t-il point mes pas? Est-ce que je me comportais avec fausseté, mes pieds couraient-ils au mal?... Ai-je jamais vu un déshérité privé de vêtements, un indigent n'ayant pas de quoi se couvrir, sans que ses reins eussent occasion de me bénir, sans qu'il fût réchauffé par la toison de mes brebis? Ai-je brandi la main contre l'orphelin, en me voyant des appuis à la Porte? »
Complainte que Job/Yeshoua poursuit au verset 35 et 36 : « Ah! Que n'ai-je quelqu'un qui m'écoute! Voici ma signature: que le Tout-Puissant me réponde! Que mon adversaire rédige son mémoire! Je le porterais sur mon épaule, je m'en parerais comme d'une couronne »
Ici il donne la dimension de sa souffrance, dans ce qu’elle va aboutir, pour nous, sur ce bois où l’ennemi sera présent et emprisonné à jamais, comme Haman dans Esther. D’une couronne brève celle de l’échec et de la mort, comme le serpent d’airain montré par Moshé qui fut adoré puis détruit par le roi Ezéchias :
2 Rois 18 : 4. « C'est lui qui fit disparaître les hauts-lieux, qui brisa les stèles, détruisit les Achêra et broya le serpent d'airain érigé par Moïse. Jusqu'à cette époque, en effet, les Israélites lui offraient de l'encens; on l'appelait nehouchtân. »
Il faut voir la mort vaincue et définitivement clouée sur le poteau, la croix et non Yeshoua, qui est vivant car ressuscité.
Mais la réponse du Père sur le rôle à jouer dans cette mise en croix, ne vient elle pas aussi comme ceci, démontrant que Yeshoua intercèdera pour l’homme :
Job 33 : 22-24 « Son âme est tout près de la tombe; sa vie semble livrée aux agents de la mort. S'il est alors un ange qui intercède pour lui, un seul entre mille, qui révèle à l'homme son devoir, qui le prenne en pitié et dise: Fais-lui grâce, pour qu'il ne descende pas dans la fosse, j'ai obtenu sa rançon »
A noter qu’en plus de la grâce, il y a « il révèle à l’homme son devoir » démontrant, encore, qu’en sus de la grâce, la foi amène à l’obéissance de la loi, si l’on n’a pas envie d’obéir c’est bien la foi sans les œuvres, dont nous parle Jacques, que nous pratiquons, au risque de se voir rejeter aux noces de l’Agneau, comme les vierges folles.
Nous voyons, par la suite, que cette souffrance, appliquée à la passion du Masshiah, si elle aboutit à une grâce, par le fait d’intercéder, est aussi un jugement précis, implacable et juste du Créateur. Dans le chapitre 34, Elihou, dont le nom signifie « Il est mon Dieu » fils de Barakhel dont le nom lui veut dire « béni [oint] par Dieu », de la famille de Râm qui a la même racine que Ramah qui signifie : « hauteur, colline » noms qui ne sont pas donnés par hasard, dit: « C'est pourquoi, gens d'intelligence, écoutez-moi: loin de Dieu l'iniquité et du Tout-Puissant l'injustice! Car il paie chacun selon ses œuvres et lui assigne le sort mérité par sa conduite. Non, en vérité, Dieu ne commet pas de mal, le Tout Puissant ne fausse pas la justice. »
La grâce oui ! Mais accompagnée des devoirs et de l’obéissance. On se repend, on accepte Yeshoua comme son sauveur mais on ne pèche plus, délibérément, en disant « de toutes façons je suis sauvé ! » Attention !
Nous allons aborder pour la suite, la fin et la définition exacte de la différence de niveau de souffrance de Yeshoua avec la deuxième partie et les lamentations.
Très Saint, béni soit Ton nom ! Ta justice est une justice de vérité, Tu nous as donné Yeshoua pour nous permettre d’accéder à Ton royaume sans jamais fausser ton Amour de paix et de justice. Tu es Vrai et Tu nous conduis dans cet immense bonheur dans une éternité inconnue de notre intelligence. Nous te rendons grâce au nom de Ton fils Yeshoua Ha Masshiah.
Fin de la première partie… à suivre.
Shalom !
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