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La charité, Tsédaka: pour la Bénédiction, Berakha,

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Que Dieu te bénisse ! C’est l'offrande la plus répandue. A défaut d'argent, combien de fois nous souhaitons, offrons cette bénédiction aux demandeurs ? Nous avons un retour d'une chose reprochable sur une personne, ne voulant pas "juger" nous lui offrons cette même formule de bénédiction.

Parmi les Mitsvot, commandements de la loi de Moïse, il y en a une qui est perpétrée par de nombreux courants chrétiens et mis en avant : la Tsédaka, l’offrande, la charité, d'ailleurs nous confirmons le geste, quand nous donnons à un prochain en expliquant: « c’est pour le bénir, lui donner une bénédiction. »


Tsédaka, en hébreu : צדקה est le terme désignant dans le judaïsme le principe religieux de l’aumône. Le radical du mot est le même que dans le terme (hébreu) désignant la « justice ».


Berakha, en hébreu : בְרָ כָה est le terme qui est traduit par bénédiction, et qui signifie aussi : Prospérité, louange de Dieu, don – présent et Traité de paix ! Il est souvent usité par le monde pour désigner la chance comme dans cette expression similaire et apparentée, mais non hébreu : « j’ai la baraka ! » qui est d’origine arabe, langue sémitique voisine de l’hébreu. Cité 64 fois dans la Bible, il est lié par sa signification à : bénir, être à genoux et piscine (bassin d’eau).


Berakha vient du radical Barak (ב. ר. כ), qui lui est cité plus de 289 fois et veut dire : Bénir, s’agenouiller, être béni, faire s’agenouiller ou à genoux… Nous développerons plus loin. (Source morim.com)


La Tsédaka

C’est dans la Shmita, l’année sabbatique que l’on voit apparaitre la notion de charité, d’aide à l’autre, la Tsédaka, et cela, dans le pays de la terre promise ! :

Deutéronome 15 :7-8. « Que s'il y a chez toi un indigent, d'entre tes frères, dans l'une de tes villes, au pays que l'Éternel, ton Dieu, te destine, tu n'endurciras point ton cœur, ni ne fermeras ta main à ton frère nécessiteux. Ouvre-lui plutôt ta main! Prête-lui en raison de ses besoins, de ce qui peut lui manquer! »


Il faut donc de l’empathie pour ce prochain que nous définissons ici comme un frère, mais un frère situé dans le même « pays » que nous. Ce qui situe notre prochain « premier » comme celui qui est aussi membre du Corps de Yeshoua. Mais cela est il juste ?

Dans le lévitique au chapitre 19, on précise de ne pas ramasser les grains tombés afin que les nécessiteux puissent glaner, toujours dans la Shmita, réservée aux « frères ». Pourtant Yeshoua l’ouvrira aux enfants d’ailleurs.

Marc 7 :28. « Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. » Ce verset est dans le passage où la femme, Syrienne, vient demander à Yeshoua de chasser un démon de sa fille. Et il délivre la fille du démon, montrant ainsi l’ouverture à tous de la Parole.


Le lévitique 19 nous montre que l’Eternel nous demande de devenir Saint car Il est Saint ! La Tsédaka est bien une œuvre de sanctification.

Et là nous trouvons aussi une perle : le fait de laisser glaner les autres leur rend une forme de dignité car vous savez que la main qui donne et toujours au-dessus de la main qui reçoit, la générosité, la charité risque de nous donner de l’orgueil.

Matthieu 6 :3. « Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite »


Nous avons lu que Tsédaka c’est aussi la justice.

La charité devient une obligation, une mitsva pour les juifs, c’est un commandement divin, car ne pas aimer [pratiquer la charité] son prochain est un péché, une désobéissance. Ce qui est valable pour tous. Dieu est Juste et Miséricordieux. Sa Justice EST Sa charité. Il est donc juste d'être charitable.


Mais nous devons retenir : Tsédaka est une obligation placée sous le commandement de Dieu qui n’a rien à voir à une simple offrande charitable. Le véritable mot hébreu est Hessed pour charité. Pourquoi alors parler de Tsédaka ?

Hessed, c’est la charité tel quelle se pratique par tous, bons ou méchants, enfants de Dieu ou non.

Luc 11 :11. « Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson »

Parce que le Hessed n’est pas une obligation, un humaniste est il pour autant disciple de Yeshoua parce qu’il est généreux et compatissant ?


On peut donc déduire une hiérarchie dans l’obligation de charité :


Soi même, car nous sommes le temple chéri du Créateur et que nous lui appartenons, donc nous devons prendre soin [raisonnablement bien sûr] de nous. « Aime ton prochain comme toi-même ! » est dit dans lévitique 19 : 18 et Matthieu 22 :39.

Son frère, membre de la famille. Puis celui qui n’est pas de notre « communauté » et « l’étranger ». Dans de nombreuses mitsvot, commandements, l’Eternel place l’expression : « ainsi que l’étranger qui vit avec toi » pour nous le signaler. Cet étranger a un grand prix pour Lui.

Exode 20 : 20-22. « Tu ne contristeras point l’étranger ni ne le molesteras; car vous-mêmes avez été étrangers en Egypte. N’humiliez jamais la veuve ni l’orphelin. Si tu l’humiliais, sache que, quand sa plainte s’élèvera vers moi, assurément j’entendrai cette plainte »


Ce n’est pas parce que j’ai donné deux piécettes, par humanisme, au SDF assis sur le trottoir, en bas de chez moi, que j’ai obéi à mon obligation de charité Tsédaka, je n’ai fait que le Hessed. Pour autant, je ne dois pas, sur ce principe, ne pas donner ! Ais je donné, parce que je connais la valeur de cet être pour Dieu et j’obéis à la Loi, ou bien par humanisme ?


Exode 24 :7. « Tout ce qu’a prononcé l’Éternel, nous l’exécuterons et obéirons. »

Entendre son prochain et le comprendre, c’est entendre l’Eternel, Le craindre et mettre en pratique son enseignement. Effectivement, tous les êtres, sans aucune discrimination, sont entendus auprès du Créateur. L’importance du partage de ce que l’on a reçu et, on va en parler plus bas, la bénédiction, est un accomplissement de la Loi ! Paul nous le rappelle.


Romains 13 : 8 -10. « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: Tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi. »

Et non l’abolition pour ceux qui l’oublieraient ! Yeshoua étant cet amour. Et que nous a-t-il donné ? De l’argent, des villas, un super emploi ? NON Il nous donne la vie, les clés du Royaume…de la plénitude, Il nous rend heureux, il nous donne la véritable bénédiction. (N’en déplaise aux adeptes de l’évangile de prospérité)


La Bénédiction BERAKHA.


Dans le judaïsme, la bénédiction est si importante, que trois chapitres du traité de la Mischna lui sont consacrés. L’originalité du système juif rabbinique, c’est qu’il repose entièrement sur l’opposition : sacré- profane. Tout ce qui vient de Dieu est sacré « hekdesch » et est interdit à l’humain, le sacré, « kodesch », est toujours en opposition au profane, « chol ». Chaque bénédiction permet de passer la frontière entre les deux domaines. Toute action humaine, grâce à la bénédiction, entre ainsi en contact avec le sacré. La bénédiction est d’ailleurs prononcée en premier lieu dans les prières, prières qui sont une prise de contact avec YHWH :

« Béni sois tu Adonaï Elohim… Le Saint béni soit Il… » L’homme bénit YHWH car il nous a mis en collaboration dans la création (voir plus bas Gen. 1 :28)


Cherchons les expressions où nous trouvons cette racine de Barak [Beth + Daleth + Kaf] pour comprendre le lien entre : bénédiction, s’agenouiller et bassin d’eau :


La première fois ou une bénédiction est faite, c’est dans Genèse à la création de l’homme.

Genèse 1 :28. « Dieu les bénit en leur disant : Croissez et multipliez! Remplissez la terre et soumettez-la! Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, à tous les animaux qui se meuvent sur la terre! » Faisant de l’humanité un partenaire de Sa création, puis Son choix se précise, bien après la chute, lorsque Dieu s’allie avec Abram.

Genèse 12 :2. « Je te ferai devenir une grande nation; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras un type de bénédiction. »


Pour s’agenouiller : (ce geste d’humiliation et soumission montre la transcendance de la bénédiction offerte, attendue par grâce)

Genèse 24 :11. « II fit reposer [Plier les genoux, en hébreu avec la racine de Barak] les chameaux hors de la ville, près de la fontaine; c'était vers le soir, au temps où les femmes viennent puiser de l'eau. » et :

Psaume 95 :6. « Venez! Nous voulons nous prosterner, nous incliner, ployer les genoux devant l’Eternel, notre créateur. »


Pour la piscine, le bassin d’eau :

Esaïe 22 :11. « Vous établissez un réservoir entre les deux murs pour les eaux de la vieille Piscine; mais vous n'avez pas de regard pour Celui qui est cause de tout cela, et vous ne savez pas reconnaître Celui qui l'a préparé de loin. »

Ces mots ne se ressemblent pas ? Certes, mais ils ont cette racine commune de BARAK !


La bénédiction est une base pour l’enfant de Dieu qui avance. Sans elle que vaudrait une vie spirituelle ? La bénédiction est une « œuvre charitable » de Dieu, c’est Lui qui la donne et qui la transforme. Balaam l’a expérimenté :

Nombres 24 :9. « Il se couche, il repose comme le lion et le léopard: qui osera le réveiller? Heureux ceux qui te bénissent! Malheur à qui te maudit: »

Israël ne devait qu’être béni et l’Eternel transforme la malédiction, voulue, par une bénédiction. De même nous bénissons volontairement lorsque nous voulons obéir à son commandement d’aimer son prochain, le Seigneur dispose en fonction de ce que nous sommes…

Il a choisi Israël, a béni les patriarches et sa postérité. Nous ne pouvons entraver à ce qu’il a accordé Lui seul et, ce n’est pas le malin qui ruse, comme un prédateur à l’affût, qui peut reprendre ce que Dieu a donné.

2 Corinthiens 1 :20. « …car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui [Yeshoua] qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu »


En Grec la bénédiction est liée au mot : EULOGEO qui se comprends très bien en français car il a donné « éloge » et est utilisé pour : bénir et bénédictions mais aussi, rendre grâce, rendre heureux

Romains 15 :8. « Je dis, en effet, que le Mashiah a été serviteur des circoncis, pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères »


Dieu a donné la bénédiction à l’humanité puis, après la chute, à Israël, pour cela il fallait obéir et adorer YHWH tout en se débarrassant de la vieille eau [d’en bas], pour pouvoir être imprégné de la nouvelle [d’en haut], celle de Yeshoua.


La réciprocité des bénédictions, entre YHWH et nous, nous impose le respect de Ses commandements. Par les bénédictions, nous remplissons ses clauses : reconnaître Dieu comme unique, et Lui rendre, en tous temps et en tous lieux, hommage et louange ; ce faisant, nous pouvons attendre de Lui protection et, surtout, le sentiment de participer au salut de l’humanité et de l’univers.


1 Pierre 3 :9. « Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction.»

Ephésiens 1 :3. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Yeshoua ha Mashiah, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Yeshoua! »


L’homme a le devoir de se conduire vis-à-vis des autres comme il demande à Dieu de Se conduire à son propre égard. Et tout comme nous Lui demandons Ses bénédictions, alors qu'Il ne nous doit rien et n'en a aucune obligation, nous sommes liés par un acte de justice à faire des dons [Tsédaka] à ceux qui nous sollicitent sans que nous leur soyons débiteurs. De cette manière, nous sommes récompensés, bénis.


Parce que nous avons donné [Tsédaka + Berakah] gratuitement, Dieu nous donne gratuitement.

L'acte est à la mesure de sa récompense.

Matthieu 19 :21. « Yeshoua lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. »


Fais ta Tsédaka et reçois la Berakah ! Ne peut-on être plus clair ? Mais n’oublions pas de suivre Yeshoua, en obéissant, sans retirer un yota de quoi que ce soit de l'écriture sainte !


Adonaï, Saint béni sois tu, Tu nous offres, par charité, par amour, par grâce, Ton salut et effaces ainsi nos iniquités car, ton offrande, le Mashiah sacrifié, nous béni en retour pour l'éternité. Comme tu nous l'écris: " Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné [Tsédaka] son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, [Berakha] mais qu'il ait la vie éternelle " (Jean 3:16)


Shalom à toi lecteur car tu es béni !

Mikhaël

 
 
 

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