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La faute de Caïn.

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Caïn c’est le premier enfant né d’humains et conçu par. Son père est Adam et sa mère Eve. Pourtant ce sera le premier criminel, il tuera son frère Abel. Beaucoup de raisons seront commentées sur ce « meurtre » et définiront la méchanceté de l’homme ou justifieront nos mauvais penchants.


Comment c’est passé cette naissance (de Caïn) :

Genèse 4 :1. « Or, l'homme avait connu Ève, sa femme et elle conçut et enfanta Caïn et dit : « J'ai acquis un homme, avec l'Éternel »

Nous comprenons bien dans ce verset que la naissance de Caïn est bien le fruit d’une relation sexuée entre l’homme, Adam, et la femme, Eve, c’est le premier accouchement de femme. Caïn est bien le résultat de cette union charnelle entre les deux parents. Mais chose surprenante qu’elle est la déclaration d’Eve ? du nom, attribué à son fils : CAÏN.

ןיק Qáyin : (relié à celui qui travaille le fer comme le forgeron) La parole d'Ève à la naissance de Caïn a conservé une explication populaire du nom sous la forme d'un jeu de mots : qanîtî (IV, 1), qui signifie « j'ai acquis », étant proche de Qayin (Caïn). Eve poursuit que cette acquisition est due à un accompagnement de Dieu. On pourrait penser qu’elle remercie « naturellement » le Créateur, mais en allant au fond des choses cela appuie ce qui suit : elle exclue d’office, annule Adam, le père biologique de Caïn, s’appropriant égoïstement ce fils, elle aurait dû dire : « nous avons eu un enfant ». Adam étant l’autre, ici totalement soustrait de la descendance qu’il a engendré. Caïn ainsi nommé est rendu « individualiste ». La reconnaissance d’Eve envers Dieu n’est qu’un remerciement mais non une donation à l’Eternel,

comme il se doit :


Exode 13 :12-13. « Tu céderas à l'Éternel toutes prémices des entrailles: tout premier-né... le premier-né de l'homme, si c'est un de tes fils, tu le rachèteras. »


Le fait d’exclure Adam, de rendre Caïn comme un enfant « monoparental » aura des conséquences qui, dès le départ, nous annonce l’un des commandements le plus important de la Torah : tu aimeras ton prochain… Car que se passe-t-il ? Caïn orgueilleux de par sa nature égoïste et unique, dont la naissance a eu la conséquence d’exclure, par la déclaration unilatérale d’Eve, « l’autre » le père. Il offre à Dieu le résultat de son travail qui n’est pas approuvé, comme, le sacrifice donné le sera, à savoir celui exécuté par Abel.


Caïn ne se préoccupant que de Lui (Abel), va jusqu’à tuer Abel. Ce meurtre remontera à Dieu qui avait mis en garde du péché tapi à la porte de celui-ci, Il questionnera Caïn :


Genèse 4 :5. « L'Éternel dit à Caïn: "Où est Abel ton frère?" Il répondit: "Je ne sais; suis-je le gardien de mon frère?" »


Dieu insiste, bien, sur: « ton frère », après tout, il avait bien donné le nom d’Abel, cette insistance est primordiale car dans la réponse de Caïn elle est reprise. Dans la réponse de Caïn on a de façon qui semble insolente : « Je ne sais pas ! » le verbe savoir, utilisé ici, ne s’arrête pas à la première signification évidente, ce verbe YADA (strong 3045) nous donne aussi comme signification : une connaissance plus profonde de l’autre. De plus le mot gardien SHAMAR (strong 8104) nous donne aussi la signification de : Tenir, garder, tenir en garde, protéger, sauver la vie. Et encore : Observer, célébrer, garder (sabbat ou alliance ou commandements), accomplir. Quand à frère ACH (strong 0250) il va au-delà de la parenté et prends le frère comme issu de la même tribu, on pourrait dire ‘’alter ego’’.

Caïn en tuant son frère c’est une forme d’extrapolation pour dire, ne pas s’occuper d’autrui, du prochain, de l’autre.


La première désobéissance du premier homme « accouché » est bien une désobéissance, un plus essentiel, des commandements de Dieu.

Ainsi, si nous prenons les tables de la loi données à Moshe, nous trouvons en vis-à-vis cinq lois face à cinq autres lois, celles-ci se reflètent et expliquent l’une envers l’autre.

Sur une est écrite le premier commandement : « Je suis l’Eternel ton Dieu… » Et en face, sur l’autre table, le sixième commandement : « Tu ne tueras point » Pourquoi et quelle est la correspondance ? Tu dois avoir une relation avec l’Eternel, en faire ton Dieu et pour cela ne point tuer. Les maitres Hassidiques expliquent que tuer veut dire : « ne pas faire vivre, ne pas s’occuper de… » La première désobéissance de Caïn est bien le refus de se relier véritablement à Dieu en négligeant l’existence de l’autre (Abel). Nous devons nous empreindre de cela pour aimer son prochain et obtenir la permission de n’avoir qu’un Dieu, unique est éternel.


De tout cela, que trouve-t-on, dans les évangiles (Brit ‘Hadasha) en rapport avec Caïn pouvant confirmer ces réflexions ?


1 Jean 3 :11-12. « Car ce qui vous a été annoncé et ce que vous avez entendu dès le commencement, c'est que nous devons nous aimer les uns les autres, et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère… »


On pourrait extrapoler pour montrer que Caïn représenterait le peuple d’Israël, il subit le premier exil :

Genèse 4 : 12. « …tu seras errant et fugitif par le monde. » suivi par la peur des pogroms : verset 14 : « …Je vais errer et fuir par le monde, mais le premier qui me trouvera me tuera. » mais protégé dans « son ensemble » par Dieu. Puis : « L'Éternel lui dit: "Aussi, quiconque tuera Caïn sera puni au septuple." Et l'Éternel le marqua d'un signe, pour que personne, le rencontrant, ne le frappât. » Nous faisant comprendre que l’on ne peut maudire un juif, le Midrash (commentaire d’interprétation rabbinique de la Torah) enseigne que Caïn fut le premier pénitent de l’humanité…


Conclusion, la faute de Caïn, initiée par le refus de sa mère de l’attribuer en partage avec son mari Adam, l’ayant rendu ainsi insensible à autrui, jusqu’à effacer et négliger l’existence de l’autre, est représentative de la non possibilité de se mettre en relation avec notre Père céleste.

Pour finir cette remarque, nous montrant encore et encore l'importance de la Charité de l'amour envers son prochain que le Seigneur veut que nous pratiquions, de : Haïm Ouizemann sur:

Deutéronome 15 :8. « Car tu lui ouvriras assurément ta main! Prête-lui en raison de ses besoins, de ce qui peut lui manquer! »

Et l’interprétation qu’il en donne : Cette notion d’ouverture à l’autre s’oppose à celle d’impureté טֻמְאָה. La racine du terme טֻמְאָה, T. M. A./ ט. מ. א. peut être mise en relation avec celle de l’imperméabilité A. T. M./א. ט. מ. La bénédiction et la Vie émergent où l’homme s’ouvre à autrui. L’indifférence à l’encontre d’autrui- la fermeture du cœur – entraîne désolation et mort.


Père, Adonaï ! Que Ton Saint Nom soit béni, Tu nous ouvres les portes de ton Amour et nous permet de vivre en relation avec Toi par le regard que nous portons à notre prochain. De plus Tu nous as donné en Yeshoua tout ce qu’il faut pour accomplir ce que Tu avais déjà, par la Loi, prescrit à tes enfants d’Israël. Merci de faire en sorte que nous ne ressemblons pas à Caïn en suivant notre sauveur Yeshoua. Aimons-nous les uns les autres, comme Yeshoua nous aime.

 
 
 

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