
Je pense que nous tous, du moins les suiveurs de la Bible, savons que la manne symbolise la parole de Dieu, qui s’est faites chair en Yeshoua.
Exode 16 :16. «Voici ce qu'a prescrit l'Éternel: Recueillez-en chacun selon ses besoins: un ômer par tête; autant chacun a de personnes dans sa tente, autant vous en prendrez»
Le verset contient tout l’alphabet hébraïque. Pour ceux qui connaissent l’hébreu ils peuvent vérifier…
זֶה הַדָּבָר, אֲשֶׁר צִוָּה יְהוָה, לִקְטוּ מִמֶּנּוּ, אִישׁ לְפִי אָכְלוֹ: עֹמֶר לַגֻּלְגֹּלֶת, מִסְפַּר נַפְשֹׁתֵיכֶם--אִישׁ לַאֲשֶׁר בְּאָהֳלוֹ, תִּקָּחוּ
Ceci nous enseigne qu’à celui qui accomplit la Torah, (la Parole de Aleph à Tav, et n’oublions pas que le Seigneur Yeshoua dira : « Je suis l’Aleph et le Tav).(Alpha, Omega en Grec), donc bien le début et la fin.
La manne était donnée en double portion pour le 7ème jour, Shabbat, et cela le 6ème jour. Depuis à chaque shabbat deux pains sont déposés sur la table (Hallot en hébreu) la Guématria du pain est de 78 si on double on obtient 156 qui est la valeur du nom de Joseph, celui qui a nourri le peuple égyptien avant la famine et par conséquence Israël, alors habitant de l’Egypte, mais il est le père d’Ephraïm et Manassé symbolisant les futurs rattachés à l’olivier premier, nourris par Yeshoua. Et chose remarquable : nous associons, comme pour la sainte cène, de la même façon que les célébrants Shabbat juifs orthodoxes ou croyant en Yeshoua (messianiques) le vin aux pains, Jacob ayant eu à prophétiser déjà sur Juda :
Genèse 49 : 9-11. « Tu es un jeune lion, Juda, quand tu reviens, ô mon fils, avec ta capture! II se couche; c'est le repos du lion et du léopard; qui oserait le réveiller? Le sceptre n'échappera point à Juda, ni l'autorité à sa descendance, jusqu'à l'avènement du Pacifique auquel obéiront les peuples. Alors on attachera son ânon à la vigne, et à la treille le fils de son ânesse: on lavera son vêtement dans le vin, et dans le sang des raisins sa tunique »
Donc par l’association du vin au Hallot, au pain, nous associons bien Juda à Ephraïm et Manassé, les « peuples » se retrouvant unis en Yeshoua (sang de la terre, fils de l’Homme), lui-même né à Bethléem, la maison du pain.
La manne c’est bien le pain, nous verrons après le vin qui l’accompagne, le complète et le fusionne.
La manne est décrite ainsi par les juifs : Peu après que la manne ait commencé à tomber, nous reçûmes la Torah au mont Sinaï. Nous passâmes les quatre décennies suivantes à traverser le désert, mangeant de la manne et étudiant la Torah ! Nous voyons bien le lien entre la Parole du Ciel et la manne !
Je vous renvoie sur mon article : « la nourriture, seul fait de croissance ? » De la double portion du Shabbat ils disent : « Ce sont pendant les moments de prière, dans lesquels le paradoxe du Shabbat – la nourriture spirituelle goûtée comme une nourriture matérielle – entre dans notre vie. »
La manne est en soi une épreuve, défini comme le blé des cieux dans le :
Psaume 78 : 23-24. « Il commanda aux nuages d’en haut, et ouvrit les portes du ciel. Il fit pleuvoir sur eux de la manne comme nourriture, et leur octroya du blé céleste »
Là encore le blé céleste, mais le blé avant d’être consommable, ne doit il pas être une graine semée ? Je ne vais pas sur l’aphorisme du semeur, mais plutôt sur la graine qui doit mourir pour germer, renaitre de nouveau… (Par fermentation, la farine de blé devient du pain, ceci est à relever)
Elle [la manne, parole] est donnée pour qu’on la respecte, pour qu’on la reconnaisse comme la nourriture qui doit nous guider lorsque, comme les hébreux, nous nous plaignons d’être miséreux.
Pourquoi l’Eternel, par le don de la Manne, répond-il si gracieusement à l’ingratitude des Hébreux? [A la nôtre ?]
Exode 6 : 4. « … Je vais faire pleuvoir pour vous une nourriture céleste, le peuple ira en ramasser chaque jour sa provision et j'éprouverai de la sorte s'il obéit à ma doctrine ou non. » Ne transformons une bénédiction en malédiction ! Dans notre refus de remercier Dieu de la vie qu’il nous octroi, par la non obéissance à ses commandements, nous perdons les effets de la manne, nous refusons de nous nourrir, nous mourrons ! C’est uniquement de Dieu que vient la vie pleine et non des idolâtries de ce monde ! Etudier la Bible, c’est se nourrir de la manne pour vivre !
Nous devons nous contenter de cette nourriture, « ma grâce te suffit ! », fut la réponse donnée à Paul !
Proverbes 10 : 21-22. « Le juste [Yeshoua] nourrit la foule de sa parole [Lui-même]; les insensés meurent par leur manque d'intelligence. C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit, et nos efforts n'y ajoutent rien »
Le vin :
Le vin représente l’essence même du judaïsme : la fusion du saint et du terrestre, du spirituel et du matériel, du corps et de l’âme ! Dans le judaïsme, est fait le kiddouch קידוש, sanctification, sur le vin, à l’entrée du Shabbat et des jours de Fête, et est récité également la havdalah, הבדלה, prière de fin du Shabbat, qui exprime la séparation du kodesh (saint) et du 'hol (ordinaire) sur le vin, à la sortie de ces saints jours.
Dans la Torah, le peuple hébreu est un plant de vigne que Dieu, vigneron, arrache d’Égypte pour le transplanter en Israël. « La vigne de YHWH c’est la Maison d’Israël, et les gens de Juda en sont le plant chéri ». La vigne est un symbole de vie et d’alliance, pont entre les mondes matériel et spirituel.
Le propre nom d’Adam (Homme), vient de, Adama qui signifie Terre + sang en hébreu, le sang de la terre = Yeshoua, n’est il pas le nouvel Adam ? La fusion du saint et du terrestre, du spirituel et du matériel, du corps et de l’âme, La Parole de Dieu "inclue"dans l'homme ?
A l’image du corps et du sang du Mashiah dans la cène, nous fusionnons le pain et le vin, c’est bien la manne, parole de vie que nous prenons, en respectant les prescriptions bibliques.
N’oublions pas que Dieu nous éprouve dans notre « absorption » de la manne. Il nous demande de nous consulter nous même et de vérifier si nous restons dans l’obéissance. Le vin est un don mystérieux de Dieu, tiré du raisin il devient boisson par la fermentation, transformant la nature d’un élément en un autre, de l’état de pêcheur nous passons, par transformation [fermentation]* par le sang de Yeshoua, c’est Sa parole, Sa manne, fusion du pain et du vin, qui fermente en nous, par l’étude de la Bible et sa révélation, à l’état d’enfants de Dieu, transplanté d’Egypte à Israël !
Sans nous enivrer, le vin est bien ce qui accompagnera les noces de Yeshoua [l’Agneau], comme précisé dans le cantique des cantiques : « Tes seins, qu’ils soient des grappes de raisin, le parfum de ton souffle, celui des pommes ; tes discours un vin exquis »
Le pain, le vin restent présents dans la BIBLE dans plusieurs versets du Tanakh comme de la B’rit Hadascha, un article ne suffirait pas à développer, reste que nous devons nous convaincre que si la manne nous est donnée nous devons l’utiliser à bon escient et nous plonger dans ce qu’elle nous donne, en nourriture, pour nous transformer.
* La fermentation est une méthode pour partir d’un élément biologique et le transformer en un autre de façon irréversible (pain levé, alcool, etc.…)
Père céleste Tu as écouté les plaintes de Tes enfants et dans Ta miséricorde Tu as distribué, au prix du sang de Yeshoua, une manne transformatrice, Tu nous a donné celle-ci pour que nous puissions Te rendre grâce par l’obéissance de Tes lois et commandements. Et si l’épreuve est difficile, par notre repentance et le sacrifice de Notre Seigneur, Tu nous amènes et nous invites à venir célébrer le repas des noces de l’Agneau. Nous y mangerons Ton pain et boirons Ton vin. Que Ton saint nom soit exalté ! Amen
Shalom à tous !
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