
La ménorah (hébreu : מְּנוֹרָה phonétique : [mnoː'ɾaː]) est le chandelier (ou candélabre, autre acception conventionnelle) à sept branches.
Cela commence dans Exode 25 lorsque dieu ordonna à Moshé sa fabrication : Exode (Terouma) 25 : 31-40.
31 "Tu, feras aussi un candélabre d'or pur. Ce candélabre, c'est-à-dire son pied et sa tige, sera fait tout d'une pièce; ses calices, ses boutons et ses fleurs feront corps avec lui.
32 Six branches sortiront de ses côtés: trois branches du candélabre d'un côté et trois branches du candélabre de l'autre.
33 Trois calices amygdaloïdes à l'une des branches, avec bouton et fleur et trois calices amygdaloïdes, avec bouton et fleur à l'autre branche; ainsi pour les six branches qui sailliront du candélabre.
34 Le fût du candélabre portera quatre calices amygdaloïdes, avec ses boutons et ses fleurs;
35 savoir, un bouton à l'origine d'une de ses paires de branches, un bouton à l'origine de sa seconde paire de branches, un bouton à l'origine de la troisième: ils répondront aux six branches partant du candélabre.
36 Boutons et branches feront corps avec lui; le tout sera fait d'un seul lingot d'or pur.
37 Puis tu feras ses lampes au nombre de sept; quand on disposera ces lampes, on en dirigera la lumière du côté de sa face.
38 Puis, ses mouchettes et ses godets, en or pur.
39 Un kikkar d'or pur sera employé pour le candélabre, y compris tous ces accessoires.
40 Médite et exécute, selon le plan qui t'est indiqué sur cette montagne »
Pour l’exécution de la ménorah se fut pas n’importe qui comme le précise le chap. 30 : Avec le fils de Juda Beçalel habile par l’esprit à travailler l’or l’argent et le cuivre aidé par un fils de Dan : Oholiab. Dans ce même chapitre il y a l’insistance sur le Shabbat mais ce n’est pas mon propos.
Un peu de science : Ce mot « Ménorah » provient du préfixe « Mé » indiquant la provenance d'une chose, associé à la racine hébraïque Norah, Nourah, de Nour, Nor (flamme) au féminin. MeNoRah signifie donc « de la Flamme », « qui provient de la Flamme »
Son nom « ménorah » n’est pas sans rappeler un lieu, lisons
2 Chroniques 3 :1. « Salomon commença à bâtir le temple de l’Eternel à Jérusalem, sur la colline de Moria où l’Eternel était apparu à son père David, et à l’emplacement que celui-ci avait prévu sur l’aire d’Ornân, le Jébuséen »
Seul passage de l’Ancien Testament qui identifie la colline de Sion avec le mont Moria où Abraham s’est rendu pour sacrifier Isaac.
Genèse 22 :2. « Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, achemine toi vers la terre de Moria. Et là, offres le en holocauste sur une montagne... »
Pour l’apparition de l’Eternel à David,
2 Samuel 24 : 16-17. « Le messager divin étendait la main vers Jérusalem pour la ravager, lorsque le Seigneur, ému de cette calamité, dit à l'ange qui décimait le peuple: "Assez! Retire maintenant ta main!" L'ange du Seigneur se trouvait alors près de l'aire d'Aravna, le Jébuséen. David, en voyant l'ange qui faisait périr le peuple, avait dit au Seigneur: "Vois, c'est moi qui ai péché, c'est moi qui suis coupable, mais qu'ont fait ces brebis? De grâce, que ta main ne frappe que moi et ma famille! »
Avec le même texte dans 1 Chroniques 21 : 15-16. (Vérifiez)
On peut déjà relever que sur ce lieu la Main de Dieu doit frapper pour punir, mais que David demande que le Seigneur mette sur lui la condamnation !

En ce qui concerne Moria, le mot "Mor" (מָר) désignant l'un des ingrédients composant l'encens qui était utilisé dans le Temple, et qui est souvent traduit par myrrhe, pourrait être l'abréviation de Moria Pourquoi ce lieu ? Quel rapport avec la ménorah ? : La forme ! Celle-ci est inspirée d'une variété de sauge, plante très aromatique de la famille de la menthe qui pousse en Judée, Salvia palaestina, appelée aussi sauge d'Israël. (Voir photo) La description faite à Moshe, utilise des termes botaniques tels que : branches, fleurs, pétales, calices... On remarquera à ce sujet que la sauge se dit « Marva » en hébreu et « Moria » en araméen, qui est également le nom du Mont du Temple !
De l’usage de la ménorah à Yeshoua :
Le grand prêtre s’occupait de la ménorah. Le chapitre 8 des Nombres s’ouvre par l’instruction de Dieu à Aaron : « Quand tu élèveras les lampes, elles jetteront leur lumière en direction de la face de la Ménorah ».. Chaque matin, elles étaient nettoyées, remplies de la plus pure des huiles d’olive et pourvues de nouvelles mèches. Elles restaient ainsi la plus grande partie de la journée, attendant que le Cohen, porteur de la flamme, vienne les allumer dans le milieu de l’après-midi.
Éteinte, la lampe était obscure, son potentiel de lumière enfermé en elle-même. Bien qu’elle fût parfaite en soi, elle n’apportait rien, « sans fonction » « en pause » à tout ce qui existait en dehors d’elle-même. La lampe attendait la flamme pour devenir lumière. Comme l’a précisé dans l’évangile :
Matthieu 5:14-16 « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux ». Dans ce passage Yeshoua définit clairement son Épouse comme la lampe qui éclaire les hommes.
La flamme ne peut s’allumer seule, il faut comme dans le temple qu’elle soit allumée par le Cohen qui prenait cette flamme de l’autel car elle devait être sainte (pure, kaddish) Il y a donc une relation entre le feu de l’autel et la ménorah. Les deux sont liés par la même flamme. Par le sacrifice de l’autel, la flamme est sanctifiée et devient très sainte, comme l’autel lui-même. Ce feu est donc saint. Comme le feu est le symbole de l’Esprit, c’est l’Esprit Saint qui brûle sur la ménorah et l’éclaire. C’est exactement ce qui s’est passé à Shavouot, le jour de la Pentecôte !
Actes 2: 3-4 « Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ».
Ici la Loi trouve sa plus parfaite expression. Car avant que ce feu ne puisse être allumé, il fallait que l’autel du sacrifice soit préparé pour l’agneau parfait. Or, cet agneau parfait est annoncé, « présenté » par Jean l’immergeur, l’Elie annoncé par Malachie, en l’appelant ainsi le jour où il le vit pour la première fois : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ». Chaque matin et chaque soir, un agneau devait être sacrifié dans le temple pour les péchés du peuple (Exode 29:38-42). Ces sacrifices quotidiens, comme les autres, étaient des moyens de conduire les gens vers le sacrifice parfait de Yeshoua. En fait, le moment de la crucifixion de Yeshoua correspond au temps de l'offrande faite dans le temple. Les Israélites à cette époque y avaient été préparés par les prophètes de l'Ancien Testament, comme Jérémie ou Isaïe, qui prédirent la venue de Celui qui serait porté « comme un agneau conduit à l'abattoir » (Jérémie 11:19; Esaïe 53:7), et dont les souffrances et le sacrifice permettrait le rachat d’Israël !
Une fois le sacrifice consumé sur la croix, il fut possible d’en amener le feu jusqu’à la ménorah.
Jean 16:7 « Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai ».
Jean 15:26 « Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ». Cependant, ce feu ne pouvait être porté dans le temple céleste que par un souverain sacrificateur parfait. Comme nous l’apprend l’épitre aux hébreux, c’est Yeshoua qui joua se rôle en endossant les habits du grand prêtre.
Hébreux 5: 4 – 6 « Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de Celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui ! Comme il dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l’ordre de Melchisédek ».
Tous les éléments sont maintenant en place : l’autel, par le sacrifice, le souverain sacrificateur est préparé, la ménorah est en place.
Mais la prophétie va plus loin !
Le nombre 7 qui constitue les 7 branches de la ménorah !
Le feu peut donc désormais être apporté jusqu’au chandelier et nous pouvons donc revenir au contexte du premier chapitre de l’Apocalypse, avec ses 7 chandeliers qui représentent 7 âges de l’Église. Ces chandeliers représentent les âges d’une seule Église, et donc un seul chandelier et ses 7 lampes. En d’autres termes, ces 7 lampes d’or représentent les 7 Églises qui porteront la lumière du Christ. Les 7 églises désignées par Jean sont bien les 7 étapes d’évolution de l’épouse ! Il y a une chronologie dans le texte de jean sur la description des 7 églises, ce nombre nous le retrouvons en plusieurs endroits dans la Bible qui nous le rappelle également :
Zacharie 3 : 9-10 « Car voici, pour ce qui est de la pierre que j’ai placée devant Josué, il y a sept yeux sur cette seule pierre ; voici, je graverai moi-même ce qui doit y être gravé, dit l’Éternel des armées ; et j’enlèverai l’iniquité de ce pays, en un jour. En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, vous vous inviterez les uns les autres sous la vigne et sous le figuier ».
Apocalypse 5:6 « Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre ».
Je me souviens de la réflexion d'une sœur sur sa révélation au sujet de l’huile sur les deux branches… dans Zacharie ! Un après midi de Shabbat.
Zacharie 4:1 « Et l’ange qui parlait avec moi revint et me réveilla comme un homme qu’on réveille de son sommeil. Et il me dit, Que vois-tu ? Et je dis, Je vois, et voici un chandelier tout d’or, et une coupe à son sommet ; et ses sept lampes sur lui, sept lampes et sept conduits pour les lampes qui sont à son sommet ; et deux oliviers auprès de lui, l’un à droite de la coupe, et l’autre à sa gauche. Et je pris la parole et dis à l’ange qui parlait avec moi, disant, Que sont ces choses, mon seigneur ? Et l’ange qui parlait avec moi répondit et me dit, Ne sais-tu pas ce que sont ces choses ? Et je dis, Non, mon seigneur. Et il répondit et me parla, disant, C’est ici la parole de l’Éternel à Zorobabel, disant, ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel ? Tu deviendras une plaine ; et il fera sortir la pierre du faîte avec des acclamations, Grâce, grâce sur elle ! Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant, Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison, et ses mains l’achèveront ; et tu sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé vers vous. Car qui a méprisé le jour des petites choses ? Ils se réjouiront, ces sept-là, et verront le plomb dans la main de Zorobabel, ce sont là les yeux de l’Eternel qui parcourent toute la terre. Et je répondis et lui dis, Que sont ces deux oliviers à la droite du chandelier, et à sa gauche ? Et je répondis une seconde fois et lui dis, Que sont les deux branches des oliviers qui, à côté des deux conduits d’or, déversent l’or d’elles-mêmes ? Et il me parla, disant, Ne sais-tu pas ce qu’elles sont ? Et je dis, Non, mon seigneur. Et il dit, Ce sont les deux fils de l’huile, qui se tiennent auprès du Seigneur de toute la terre ».
Quelle chance dirions-nous ? Persuadés que nous sommes un des oints, que la ménorah avait déjà comprit sa fonction prophétique de l’apport de la lumière sur nous, de celle de l’Esprit des mis à part et que tout est bien qui finit bien…. NON !
Il faut aussi relier tout cela sur le devenir des églises de l’Apocalypse mais, reprenons, justement, dans la première alliance, de l’usage et protocole de bon fonctionnement de la ménorah :
L’image ne saurait être complète sans les derniers éléments nécessaires au bon fonctionnement de la ménorah. On les retrouve en :
Exode 26:35 « Tu mettras la table en dehors du voile, et le chandelier en face de la table, au côté méridional du tabernacle ; et tu mettras la table au côté septentrional ».
Ses mouchettes et ses vases à cendre sont d’or pur. Les mouchettes sont des pincettes utilisées pour couper la mèche brûlée. Il s’agissait de retirer le bout du lumignon qui empêchait la chandelle de bien éclairer. On enlevait ce qui était consumé. Sinon il y aurait eu plus de fumée que de lumière voulue. Afin que la flamme reprenne de l’intensité, on enlevait donc le moucheron, c'est-à-dire le bout de la mèche consumée.
Les lampes ont donc souvent besoin d’être « mouchées », ou « remises à leur place », ou pour notre cas, qu’on leur inflige des corrections. L’action des mouchettes est donc de raviver la flamme, c’est un des travails essentiels du prêtre qui s’occupe de la ménorah.
Ce travail de « coupe » s’effectue également quand on s’occupe des arbres, comme l’élagage (les agriculteurs vérifieront si je ne me trompe pas) On va employer le verbe, émonder. Le but demeure le même : qu’ils aillent mieux, donc portent plus de fruits. Seuls ceux qui sont allumés comme des lampes ou qui sont destinés à porter du fruit subissent ce traitement délicat.
Jean 15:2 « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruits ».
Dans ce contexte, on comprend aussi pourquoi sont représentés des fleurs, des fruits et des feuilles sur la ménorah. Les mouchettes sont des instruments de délivrance qui libèrent la flamme et l’empêchent de s’éteindre. Ainsi tout individu, juif ou grec, qui ne baigne pas en permanence dans l’huile de l’Esprit Saint est retranché, capturé et déporté au loin ou dit autrement, jeté dehors.
Matthieu 8:11-12 « Et je vous dis que plusieurs viendront d’orient et d’occident, et s’assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors, là seront les pleurs et les grincements de dents ».
Yeshoua représente le corps central de la ménorah, le tronc de l’Arbre de vie, dont les 66 éléments représentent la Parole de Dieu dans son intégralité. Sur cette ménorah les branches se développent selon deux axes diamétralement opposés, et dans le temps et dans l’espace. Une partie concerne exclusivement les Juifs et l’autre exclusivement les nations. C’est Juda et Ephraïm dans leurs symboles bibliques (revoir ce que j’avais dit sur le fleuve et les 4 branches qui arrosent l’Eden).
La ménorah ne forme plus qu’un tout temporel incluant le passé et l’avenir. A partir de là, il apparaît logique de retrouver le Mashia ressuscité aussi bien dans l’Ancien que le Nouveau Testament. Il n’y a donc qu’un seul Dieu révélé en Yeshoua !
Prenons donc garde de ne pas nous éloigner de la Parole et de ses commandements.
Shalom !
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