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La place du non juif le samaritain

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Les fêtes de Pessah, Pâque juive s’approchent, en similitude, avec les pâques chrétiennes, et leurs manifestations diverses…

Inutile de refaire l’historique de Pessah et des pâques, bien que la première est bien l’originelle mais les événements qui se sont passés avec la venue et la crucifixion de Yeshoua ont provoqué une dimension séparée, et pourtant…

Malachie 3 :23. « Or, je vous enverrai Elie, le prophète, avant qu'arrive le jour de l'Eternel, jour grand et redoutable! »

La venue de Jean l’immergeur a même été vue comme le retour d’Elie, du fait qu’il ait annoncé l’arrivée de Yeshoua.


Rappelons que la venue du Mashiah (et de Pessah, du fait de leur correspondance et des conséquences) est déjà donnée à Abraham :

Genèse 15 :5. « Il le fit sortir en plein air, et dit: "Regarde le ciel et compte les étoiles: peux-tu en supputer le nombre? Ainsi reprit-il, sera ta descendance." » Dieu parle bien, dans le contexte, de la descendance de l’héritier. Celui-ci, c’est Yeshoua, il réunira sous sa « bannière » une multitude innombrable correspondant à toutes les origines de l’humanité, un réel Melting Pot.

Esther 1 :6. « … des divans d’or et d’argent sur des mosaïques de porphyre, de marbre blanc, de nacre et de marbre noir »


Un véritable plaidoyer contre ce que l’on appelle le racisme. Mais toute cette humanité, à la recherche, pour la plupart, du divin, sans en connaitre la véritable approche, créa des courants dominés par un légalisme religieux humain et asservissant.


On pourrait penser (ce qui a donné le véritable antisémitisme, ou du moins une de ses essences) que le « juif » pense être au dessus de la mosaïque, je reprends ici les termes lus dans le site de chabad : « Mais quand un Juif laisse la Torah le guider (plutôt que de s’employer à guider la Torah), lorsqu’il accepte qu’il n’est pas ici pour son propre plaisir ou sa fierté ou sa gloire, mais avec un but, une mission que lui a confiée le Créateur de toutes choses, alors le Juif est en mesure de conjuguer la fierté et la plus extrême humilité. En reconnaissant qu’il est un Juif, il se considère d’autant plus un membre de l’humanité. Car quelle est sa mission ? De conquérir ? De dominer ? Non, elle est d’éclairer, de porter le flambeau allumé par notre père Abraham il y a près de 4000 ans, jusqu’à ce que le monde entier soit pénétré de la lumière de cette sagesse, jusqu’à ce que « l’humanité entière œuvrera de concert comme s’ils avaient une seule épaule » dans la paix et la fraternité. »


Comprenons que La majesté de Dieu se révèle lorsque chaque individu et chaque communauté se tournent vers Lui à partir de son angle de vue unique, la Torah + Yeshoua.


Dans la Paracha du Shabbat précédant Pâque, La Haftarah (passage des prophètes) lue, dans de nombreuses communautés ce shabbat, parle de la venue de Mashiah, appelant le jour de son arrivée le « yom Hachem hagadol vehanora » – le « grand » et impressionnant jour du Seigneur ! D’où son nom de Shabbat Hagadol (grand). Pourquoi si grand si ce n’est qu’il s’adresse à tous.

Venons en au non hébreu, à l’étranger :

2 Rois 7 : 3…9. « Or, quatre lépreux se trouvaient à l'entrée de la porte. Ils se dirent l'un à l'autre: "Pourquoi rester ici à attendre la mort?... Nous n'agissons pas bien. Aujourd'hui, c'est un jour de bonne nouvelle; si nous gardons le silence et que nous attendions jusqu'au jour, nous nous rendons passibles d'un châtiment. Venez donc, allons l'annoncer dans le palais du roi. »

L’expression, bonne nouvelle est la traduction d’une des 5 significations du mot hébreu BESSORAH, retraduit du grec EUANGELION ayant donné évangile. Mais comment se fait-il que des lépreux, Ephraïmites, samaritains, rejetés pour leur maladie, trouve butin et bombance qu’ils partagent puis décident, fort heureusement, de revenir à la maison du Roi malgré leur état, se repentant de ce qu’ils font et non de ce qu’ils sont !


La suite est qu’on envoya 2 chars et 5 chevaux vers la ville. L’extrapolation donnée, non vérifiée, nous indiquerait que les 2 chars sont 2 composantes de l’Olivier (sauvage et greffé) 5 chevaux donnent les 5 livres de la Torah (le Pentateuque) et les 4 galeux représenteraient Mathieu, Luc, Marc et Jean, auteurs de la bonne nouvelle. Preuve de la continuité entre la Brit’Hadasha et la Torah.

Ce passage n’est pas sans nous rappeler les 10 lépreux que Yeshoua, en terre de Samarie, envoya voir les sacrificateurs (allusion à la Torah) et qui devinrent purs chemin faisant. Le samaritain revint, seul, vers Yeshoua et se prosterna en louant Dieu et fit dire de sa bouche :

Luc 17 :18-19. « Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et rendre gloire à Dieu?» Puis il lui dit: «Lève-toi, vas-y, ta foi t'a sauvé. » Se dire suiveur de la Torah c’est bien mais insuffisant dans le sens religieux du terme.


Nous avons jusque là, et il en existe de très nombreux, des passages où l’étranger (le non israélite) est bien mentionné en égal au peuple d’Israël ; Genèse 17-12 et 17-27 ; Exode 22 :21 et 23 : 9, 12 ; Lévitique 16 : 29 ; Lévitique 18 :26 ; Lévitique 19 : 10 et 33 ; 23 :22 ; 25 :6 ; 25 :35 ; Nombres 15 : 14-16 ; 15 :29 ; 19 :10 ; 35 :15 ; Deutéronome 1 :16 ; 10 : 18-19 ; 14 : 21 et 29 ; 16 : 11 et 14 ; 24 : 17 et 19 -20-21 ; 26 : 11-12-13 ; 31 :12 ; Josué 20 :29 ; 1 Rois 8 :41 (rappelé dans Psaumes 18 :45-46) ; Esaïe 14 :1 ; 56 :3 ; 56 : 6 ; Jérémie 7 : 6 ; 22 :3 ; Ezéchiel 14 :7 ; 47 :23 ; Zacharie 7 :10 ; Malachie 3 :5 ; Psaumes 64 :6 ; Proverbes 6 :1 ; 14 :10 ; Job 31 :32 ; 2 Chroniques 6 :32-33 ; …


Exode 12 :48-49. (Qui est rappelé en Nombres 9 :14) « Si un étranger, habite avec toi et veut célébrer la pâque du Seigneur, que tout mâle qui lui appartient soit circoncis, il sera alors admis à la célébrer et deviendra l'égal de l'indigène; mais nul incirconcis n'en mangera. Une seule et même loi régira l'indigène et l'étranger demeurant au milieu de vous » identique pour le Shabbat :

Exode 20 :9. (Répété à Deutéronome 5 :13) « Mais le septième jour est la trêve de l'Éternel ton Dieu: tu n'y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs. »

Un verset illustre bien la comparaison entre l’étranger et autrui : « aime ton prochain comme toi même »

Lévitique 19 :34. « … L’étranger qui séjourne avec vous, et tu l'aimeras comme toi-même… »

Le pardon sera donné à tous.

Nombres 15 :26. « Et il sera pardonné à toute la communauté des enfants d'Israël et à l'étranger qui séjourne parmi eux; car l'erreur a été commune à tout le peuple. »

Tout cela pour nous montrer que c’est une même humanité qui est aimé de Dieu et permise à rentrer dans le royaume.


Le Soleil, la lune, les deux astres de lumière pourraient ainsi nous donner les deux branches de l’olivier et nous faire comprendre notre unité humaine :


Si le Soleil est la lumière diffuse par Israël, la lune en est le reflet (l’autrui, l’image) regardons ce passage du Zohar :

« La lune dit devant le Saint béni soit-Il : Est-il possible qu’un seul Roi se serve de deux couronnes en même temps ? Non, l’une à part et l’autre à part. Il lui dit : Je constate que tu désires être la tête des renards. Va et fais-toi petite, et bien que tu sois leur tête, tu seras diminuée par rapport à ce que tu étais. C’est ce que dit la lune : “Raconte-moi, ô toi que mon âme aime, où tu mènes paître le troupeau” (Cant des Cant 1-7), comment est-il possible pour toi de diriger le monde avec deux couronnes en même temps. “Où tu le fais gîter à midi” (Cant des Cant 1-7) : la Lune en effet n’est pas apte à briller et il t’est impossible de diriger le monde avec deux couronnes ensemble, avec la lune et le soleil – qu’est-ce que la lumière de la lune à midi ? ” Pourquoi serais-je comme une errante ? ” (Cant des Cant 1-7). Alors je serai moi enveloppée à midi, lorsque la lumière et l’ardeur du soleil iront augmentant. Je serai couverte de honte devant lui et je ne pourrai pas servir devant Toi. Quant à Toi, comment pourrais-Tu diriger en te servant de deux couronnes à la fois ? Le Saint béni soit-Il lui dit : Je t’ai comprise ! Va et fais-toi petite, « Si tu ne le sais, ô la plus belle d’entre les femmes » (Cant des Cant 1-8), car tu as dit qu’il m’était impossible de conduire le monde avec deux couronnes à la fois, va et fais-toi petite, tu seras donc la tête des renards.” Sors donc sur les talons des brebis” (Cant des Cant 1-8) : sors et sois la tête de ces foules et soldats d’en bas, fais-les paître et conduits-les et sois roi de tous les êtres inférieurs, dirige chacun d’eux comme il lui sied et règne pendant les nuits. Bien sûr, sors et fais-toi petite, telle est la chose qui te convient” ». La queue d’un lion est un lion et elle est appelée lion » (Zohar du Cantique des Cantiques 71a).


Certes, sans humilité il est impossible d’être dans l’amour du prochain, de refléter la lumière, ne donnant qu’une fausse image de celui qui a été fait à l’image du Père : l’humain.

Pour Pessah, nous aurons une pleine lune, elle brillera de toute sa surface visible, renvoyant donc l’image du Soleil, symbolisant ainsi Israël distribuant pour tous la lumière (Torah) de Dieu. Le salut est pour tous, même s’il vient, ou plutôt passe, par les juifs :

Jean 4 :22. « Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous [les juifs], nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. »

De là, on sait qui connaissait ce qui était adoré. On a pensé que les juifs (et les antisémites le pensent encore, hélas) que les juifs avaient un mépris pour les autres humains non juifs. Plus haut, j’ai bien cité les passages réservés aux étrangers et il est clair que le respect de la Torah ne permet pas ce mépris. Parmi les étrangers, du vivant du Mashiah, le Samaritain (Shomronim) a été montré du doigt car considéré comme l’infréquentable, et pourtant voisin et cohabitant.


Dans l’épisode de Jean 4 où le verset a été prononcé, Yeshoua rencontre une femme samaritaine. Ce passage est plein de symboles et de métaphores, que beaucoup, d’entre vous, ont déjà compris :

L’endroit : le puits de Jacob (avant donc qu’il ne soit Israël) là ou il y a le champ donné à Joseph (image du Mashiah, réconciliateur et allant épouser une étrangère et dont le nom signifie : il ajoute). Le puits qui donne de l’eau, Yeshoua qui est épuisé (symbolisant le sacrifice et la douleur à venir pour la crucifixion, chargé des péchés de tous) et confirmé par l’heure, la sixième, qui nous fait penser que l’on va passer à la septième, nous rapprochant donc du septième jour, le Shabbat (Shabbat gadol). La samaritaine vient puiser de l’eau et est donc à la recherche de la source de vie, elle est remplie de désobéissance, mais c’est Yeshoua qui lui demande à boire, comme qu’en il vient frapper à notre cœur. La suite nous parle de vie éternelle et nous comprenons que Dieu ne fait pas de différences « ethnico raciales »

Le verset 20, « Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous [les Juifs] dîtes que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem », illustre le mépris engendré par les juifs sur les Samaritains. Je vais développer de suite après. La réponse de Yeshoua démontre bien que la relation n’est plus une relation terrestre d’adoration mais bien spirituelle, il place les juifs (ceux qui connaissent l’enseignement de la Torah) par rapport aux non juifs, qui cherchent et adorent Dieu mais, sans la connaissance profonde des écritures premières. Mais attention, il explique bien que le salut ne vient que par les juifs (Lui même en étant un issu de la tribu de Juda) empreint de tout l’enseignement de la Torah.


Le choix de la Samaritaine est important, premièrement parce que c’est une femme et secundo une non juive (Judéenne). Mais comme dit plus haut, revoyons un peu ce que l’on connait pour ce qui est des samaritains : leur histoire est bien décrite dans 2 Rois 17. Où des israélites non déportés en Assyrie, descendants de Manassé et Ephraïm, se mêlent à la population Assyrienne restée. Tout en mélangeant les pratiques cultuelles. Deux autres faits accentuent la division entre les Samaritains et les Judéens. D'une part, au VIe siècle avant notre ère, les Samaritains se construisent un temple sur le mont Garizim, près de Naplouse où fut enterré Joseph. Ce nouveau lieu de culte constituera un sanctuaire rival du temple de Jérusalem. D'autre part, en 166 avant Yeshoua., des troupes samaritaines se joignent à l'armée séleucide pour combattre Israël lors de la révolte des frères Maccabées.

Les samaritains reconnaissent l’Eternel, ont des pratiques sacrificielles proches issues de l’enseignement donné par Moshe, mais ne reconnaissent que le Pentateuque seul (Torah), sans les prophètes et les hagiographes. Ils fêtent les Shabbats, Pessah où ils sacrifient un mouton (pratique encore actuelle), Shavouot etcetera et attendent également le Mashiah… Mais le Temple à Garizim est un schisme pour le judaïsme orthodoxe. Ainsi, actuellement, l’accès au temple du mont Garizim, même pour un samaritain, voulant y prier, est réglementé par l’état d’Israël, sous la forte pression des juifs ultra-orthodoxes demandant, encore plus, la limitation des droits des samaritains.


On comprend pourquoi utiliser un Samaritain ou une samaritaine relève de la plus haute importance. Jusqu’à présent les juifs (Loubavitch) ont gardé un dédain et une rancœur envers les samaritains. On peut lire dans le Michné Torah de Maïmonide, Sefer Ahavah, Berakhot Chap 1, 13 : « …si celui qui prononce la bénédiction est un non juif, un hérétique un samaritain,… on ne répond pas Amen ! » la différence a perduré bien après Yeshoua…

Si, l’exemple de la femme Samaritaine, nous a confortés sur l’essence même de l’accès au royaume, celui de la métaphore dite du Bon samaritain nous met en relief l’obéissance au commandement d’aimer son prochain. (Lévitique 19 :18). Et cela en réponse à ce que le docteur en Lois demande à Yeshoua « qui est mon prochain ? » Il met en élévation « l’étranger » par rapport au pharisien, au prêtre. Dans le récit il y a opposition sur deux critères de personnes : Le juif religieux et le samaritain, étranger méprisé et infréquentable, qui lui considère, à contrario de nombreux religieux, sans « discrimination », que l’autre est son prochain.

Yeshoua met donc en « rivalité » ceux qui adorent avec connaissance et ceux qui adorent sans connaissance mais pratiquent, l’obéissance réelle voulue par Dieu. Il démontre que la véritable obéissance n’est pas soumise à une forme quelconque de principe ethnique.

Nous pouvons trouver encore moult passages sur la position des étrangers, je ne rentre pas dans le détail de la branche greffée, mais je reste sur la position de l’état « ethnico-culturel » comme pour l’exemple de Ninive (Jonas) ou, parallèlement, de Corneille avec Simon Pierre…


Simon de Cyrène (la croix portée) est à relever pour ses origines africaines (le fait de porter la croix n’a rien à voir avec ce que dit Yeshoua dans Matthieu 16 : 24. Je développerai dans un prochain article.


L’éthiopien Eunuque qui, lisant Esaïe, sans connaissance, comme il le dit, sera baptisé, illico, par Philippe (Actes 8 : 27-39). Cet éthiopien, un non juif qui adorait l’Eternel…


Les écrits de Paul démontrent bien l’ouverture aux étrangers en ce qui concerne le salut, on ne peut citer, tant le nombre est grand, tous les passages. La seule conclusion est bien de montrer que la Bible n’est pas raciste, que la « supériorité » ou, plutôt, la non-mixité du juif, ne tient pas du racisme mais du fait de vouloir être sûr de garder l’âme juive de transmission, gardienne de la Torah.


En tout cas Job nous explique bien ce qui doit être fait :

Job 31 : 32. « Jamais l'étranger n'a passé la nuit dans la rue, j'ouvrais ma porte au voyageur. » jamais le non juif (l’étranger), l’autre, ne resta sans lumière (nuit) sans action du commandement d’aimer son prochain, en lui parlant de la grâce, lui apportant la lumière…


Père Eternel tu as dis que celui qui bénira les Bnei Israël sera béni et celui qui maudira ceux-ci sera maudit. Tu nous a permis, alors sans connaissance effective du vécu de ce peuple, de nous greffer à ce magnifique Olivier, que nous te demandons de bénir, planté sur cette terre, que tu nourris de la sève de Ta parole par Yeshoua, source de vie éternelle, afin de pouvoir contempler le reflet de ton image dans notre prochain, action d’adoration de Ce que Tu es. Amen !

 
 
 

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