
Dieu peut-il vous apportez richesse d’argent et biens matériels ?
Le roi Ezéchias, parce qu’il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, c’est-à-dire obéit à ses commandements et se conduisit en rapport, eu en récompense de grandes richesses qu’il utilisa pour remettre en place le culte dédié à YHWH, son règne fut un signe de prospérité pour son règne et son peuple.
Chroniques 29 : 36. « Ezéchias et tout le peuple se réjouirent de ce que Dieu eût agi en faveur du peuple, car la chose se fit rapidement »
Si on écarte le fameux évangile de prospérité qui désigne les biens matériels comme une preuve de bénédiction et d’approche du salut, la prospérité est liée à la période messianique en ce qui concerne tout un chacun, c’est du moins ce qu’en pensent certains juifs rabbiniques :
Les Sages ont décrit les Temps Messianiques comme une ère d’extraordinaire abondance : « La Terre d’Israël fera pousser des miches de pain et des vêtements précieux… Les épis de blé se dresseront comme des palmiers et atteindront les cimes des montagnes… Un grain de blé sera aussi gros que les deux reins d’un grand bœuf. » Le Rambam lui-même écrit dans cette même veine : « Les bienfaits seront disponibles en abondance, et les délices seront trouvés comme la poussière. »
Toutefois, si l’on considère le sens et la nature véritables des Temps Messianiques, toute cette abondance paraît totalement insignifiante. En effet, en ces temps-là, Dieu se révélera au monde, nous deviendrons capables de percevoir les secrets de la Création, les degrés spirituels les plus élevés descendront se révéler ici-bas, de sorte que nos aspirations seront exclusivement tournées vers la sainteté et la spiritualité, comme le dit le Rambam : « Le monde entier ne s’occupera que de la seule connaissance de D.ieu. »
Qui donc pourra bien s’intéresser, uniquement, qu’à cette abondance matérielle, sans voir ce qu’elle cache ou révèle ?
La question posée à la fin est d’une importance capitale, en effet sous l’emprise du Mashiah vivant, comment penser aux biens matériels et non à la grâce qu’il a octroyé pour nous ? Car cette période de la venue du Mashiah est, déjà pour nous, passée, alors où sont les abondances ?
Le Rambam dit encore que le temps messianique aura pour but que nous puissions « être adonnés à la Torah et à sa Sagesse » sans être perturbés par des préoccupations matérielles.
Matthieu 6 :25. « C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? »
Cette inquiétude du manger et du boire, les hébreux l’ont exprimée à la sortie d’Egypte, Dans la Paracha de Beaalotekha (בהעלותך en hébreu, pour "lorsque tu feras monter,” qui va de Nombres 8 :1 à Nombres 12 :16), nous suivons les enfants d’Israël au cours de leur deuxième année dans le désert, et nous les entendons se plaindre de leurs conditions de vie alors même que Dieu leur fournit une protection sur-mesure et pourvoit à tous leurs besoins :
Nombres 11 : 1 -2…4. « Le peuple chercha des sujets de récrimination ; c’était mal aux oreilles de YHWH, et YHWH entendit et Sa colère s’enflamma, et un feu de YHWH s’attisa contre eux, et il brûla à l’extrémité du camp. Le peuple implora Moshé, Moshé pria vers YHWH, et le feu s’éteignit… Or, le ramas d'étrangers qui était parmi eux fut pris de convoitise; et, à leur tour, les enfants d'Israël se remirent à pleurer et dirent: "Qui nous donnera de la viande à manger? ». Ils eurent la manne, les cailles et l’eau jaillissante du rocher, tout cela semble représenter les choses vitales mais à trop y penser [abondance de la nourriture terrestre] cela amène à la tristesse, à une vision dégradée de soi donc à la perdition, nous rendant totalement corrompu par ce désir de vouloir matériellement toujours plus qui nous domine et nous angoisse, phagocytant tout autres envies.
Qui sont donc ces étrangers à Israël ? Ils sont dans le groupe des « sortis d’Egypte » et influencent le peuple hébreu. Ont-ils pris la cause des hébreux ou bien par opportunisme, ayant un sort de vie similaire en Egypte, se sont engloutis par survie à la sortie ? Ne voyons nous pas tous les « admis dans l’église » qui ont l’apparence de faire partie du groupe mais restent en réalité étrangers, ne cherchant que la satisfaction de leur chair en convoitant des richesses matérielles au prétexte qu’ils en ont le droit. Ils attribuent le bien être matériel comme une preuve de salut, « si tu es riche c’est que tu es béni, si tu es pauvre c’est que tu es maudit » que l’on pourrait traduire par : « Tu es riche, tu es sauvé ! Tu es pauvre tu es perdu ! » Ils oublient :
1 Pierre 1 : 18. « Ce n’est pas par des choses périssables, par l’argent ou de l’or que vous avez été rachetés… » Tout comme la difficulté au riche d’entrer au royaume comme au chameau de passer au travers d’un chas d’aiguille.
A juste titre cette préoccupation du quotidien, même si elle n’est pas, au départ, dans l’abondance, représente une absence spirituelle, une misère de relation privilégiée avec notre Créateur, misère qui ne peut que nous submerger dans la mort éternelle.
L’essentiel est donné à tout un chacun, parce que l’Eternel aima son peuple Israël et fit grâce, il leur donna la manne, et l’eau. Mais il donna une chose plus grande, une chance de prospérité, à l’échelle spirituelle plus grande que tout : « la Torah », Sa parole, la lumière des nations à porter.
Notre comportement à ne nous soucier que du bien être quotidien nous sépare de Dieu.
Genèse 6 :12. « Dieu considéra que la terre était corrompue, toute créature ayant perverti sa voie sur la terre. »
Matthieu 24 :38. « Car comme aux jours avant le déluge [les hommes] mangeaient et buvaient, se mariaient, et donnaient en mariage, jusqu'au jour que Noé entra dans l'arche »
Les sages d’Israël ont raison d’insister sur le respect de la Parole pour être prospère. Ils ajoutent : Les nombreuses descriptions détaillées des Sages sur l’abondance matérielle qui régnera lors de l’Ère Messianique ne sauraient se réduire à une fonction secondaire et accessoire, ayant pour seul objet de permettre l’étude sereine de la Torah. L’accent mis sur la bénédiction matérielle suggère qu’il s’agit d’une fin en soi.
Cette étude de la Torah, la volonté d’obéir, nous l’avons inscrite dans nos cœurs comme il nous l’a été dit. La grande différence est que ce sont des biens non périssables en contre partie des biens matériels.
Matthieu 6 :9. « Ne vous amassez point des trésors sur la terre, que les vers et la rouille consument et que les larrons percent et dérobent. »
Proverbes 16 :16. « Combien acquérir la sagesse vaut mieux que l'or! Combien acquérir l'intelligence est préférable à l'argent! »
Toujours est il que, dans le recherche de la prospérité mal placée, l’homme désertifie sa recherche relationnelle et spirituelle envers Dieu pour le profit d’une apparence de bénédictions, fictives, traduites par un afflux excessif de choses rutilantes répondantes aux désirs charnels de son être.
Comme le signale les Rav, d’après la kabbale, sur les aspects de l’âme (Zohar II, 141b) : les noms et les degrés de l’âme humaine sont trois : Nephesh, âme vitale animale, [d’en Bas] le Rouah, esprit et enfin le Neshama, âme supérieure [d’en Haut]. Toutes les trois sont comprises l’une dans l’autre tout en ayant chacune une nature propre. Le Rouah serait ainsi, l’intermédiaire, le transmetteur, le relais du Haut sur le Bas.
Si le Nephesh est l’âme animale de premier niveau, Neshama est le dernier, le niveau de fusion spirituelle avec Dieu. Trésor suprême atteint. Ce Nephesh est en combat perpétuel avec d’autres niveaux comme le Rouah (Esprit) car il est soumis à la volonté de notre chair, de notre être animal.
Ainsi le plus haut degré de la foi est bien le Neshama (d’après le Zohar I, 83b): « l’âme Nephesh est intimement liée à notre corps qu’elle sustente et entretient : Elle est en bas du premier élan. Lorsqu’elle en est digne, elle devient le trône où siège l’esprit Rouah, comme il est écrit : Jusqu’à ce que l’esprit se répande sur nous, d’en haut. Et lorsque tous les deux, l’âme et l’esprit se sont dûment préparés, ils sont alors dignes de recevoir l’âme supérieure Neshama qui siège elle-même sur le Rouah. Neshama est supérieure et ne peut être perçue. »
Esaïe 32 :15. « Jusqu’au jour où se répandra sur nous un esprit d'en haut, où le désert redeviendra un verger et le verger sera considéré comme une forêt touffue. »
Proverbes 20 : 27. « L'âme de l'homme est un flambeau divin, qui promène ses lueurs dans les replis du cœur. »
Seule notre Nephesh se réjouit de la prospérité matérielle. Mieux acquérir sagesse, justice et intelligence que l’argent comme écrit dans proverbes 16.
Ecclésiaste 5 :9. « Qui aime l'argent n'est jamais rassasié d'argent; qui aime l'opulence n'en a aucun profit: cela aussi est vanité! » démonstration non pas de joie, mais bien d’addiction et de malheur attribués à cette accumulation et amour de biens matériels.
L’ennemi connait bien notre nature de premier niveau, de même qu’il a tenté Yeshoua en appuyant sur des faits qui auraient bien contentés plus d’un Nephesh, les réponses du Seigneur ne furent que des « morceaux » de la Torah ! Il avait jeuné, son corps aurait eu à demander à recevoir des choses qui nous semblent vitales. Il nous démontre que si nous ne séparons pas, ne repoussons pas, totalement, dans leur propre niveau, ces « faux » besoins, par notre obéissance à la parole donnée par la Torah, nous ne pouvons nous élever, nous ne pouvons recevoir l’âme supérieure trônant sur l’Esprit.
1 Timothée 6 :10. « Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. »
Mais Salomon ?
2 Chroniques 1 :1. « Salomon, fils de David, s’affermit sur son trône; l’Eternel, son Dieu, était avec lui et l’éleva à un haut rang. » Il reçu d’énormes richesses ? On sait qu’il a demandé de la Sagesse en premier lieu (2 Chroniques 1 : 10-13) et qu’il aimait profondément l’Eternel. Pourtant il fauta ? Oui mais ce n’est pas par désir matériel, mais par les femmes qui l’entrainèrent à suivre des idoles. (Voir 1 Rois 11.) Par sa faute les richesses et le bien être de son royaume se trouveront, dans sa descendance, séparés en deux.
2 Chroniques 2 :5. « Qui, en vérité, aurait assez de puissance pour lui ériger une maison, à Lui que le ciel et tous les cieux ne sauraient contenir? Et qui suis-je, moi, pour lui élever une maison, si ce n’est en vue de faire fumer de l’encens devant lui? »
Salomon a utilisé sa richesse pour la construction du temple. Tout en gardant son humilité ! Ne voyons nous pas une allusion à nous même, toutes les richesses que nous recevons, que ce soit en santé, en temps, en bonheur familial, en amour conjugal, en sciences, en plénitude, et pas forcément en finances, doivent être utilisées pour construire ce Temple qui Est en nous, le lieu d’habitation de notre Créateur ?
D’autres personnages ont eu à devenir matériellement prospères :
Isaac, à qui ont ne peut nier une dévotion exemplaire à Dieu. C’est un homme entreprenant, qui fertilise et conquiert le désert. Il sème et «récolte au centuple», creuse des puits, trouve des sources d’eau vive. Il est un homme béni par Dieu ; il devient très prospère, très puissant : «Il grandit de plus en plus, jusqu’à ce qu’il devînt très grand» Au point que la tradition juive, en fasse le garant de la prospérité d’Israël.
C’est un homme extrêmement actif, pleinement intégré à la vie économique, à la bonne marche du monde. Mais il a eu l’épreuve du sacrifice non abouti, il n’a rien dit, a garder un silence exceptionnel car totalement empreint de la volonté du Créateur. Sa prospérité symbolise la moisson qu’entamera plusieurs siècles plus tard Yeshoua.
Son fils Jacob, su devenir prospère, il réussi, et à quel prix, à obtenir un magnifique troupeau, grande fortune, faisant preuve d’une assistance d’intelligence divine. Mais était-ce la véritable prospérité du père des 12 ? N’a-t-il point eu de souffrances et n’est il pas passé par des épreuves pour se réaliser ? Son fils Joseph a eu à prospérer, en Egypte, pour autant, avait-il de son plein gré cherché à faire matériellement fortune ? Il serait trop long de détailler leurs vies, le mieux est de bien relire leur histoire. C’est pour tous ces personnages, l’usage de leur fortune le plus intéressant.
Qu’en aurait été t’il, pour la suite, d’Israël à nous, d’un Jacob, d’un Joseph ou d’un Salomon pauvre ? Si les propagateurs de l’évangile de prospérité, vous font croire que seule la richesse obtenue est preuve de bénédiction, ces « Mammonites », adeptes du dieu Mammon, induisent à des fins, justement lucratives, à vous égarer et rester dans votre Nephesh sans accepter le Rouah pour accéder au Neshama. Un non fortuné matériellement serait –il privé du Salut ?
Proverbes 11 : 26-28. « Accaparer le blé, c'est se faire maudire du peuple; mais ses bénédictions vont à qui le met en vente. Rechercher le bien, c'est rechercher l'affection; poursuivre le mal, c'est en devenir la victime. Qui se confie en sa richesse tombera, mais les justes sont florissants comme le feuillage. »
Luc 16 :25. « Abraham répondit: Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. »
Ne recherchez pas cette prospérité qui envahira votre vie, ne considérez pas le fait de manquer de l’inutile comme une façon d’être oublié du Père, réjouissez vous au contraire du merveilleux qui vous sera donné sans compter. Levez les yeux vers les cieux.
Que dire de ces gens qui ont voulu « sauver » leur véhicule garé dans un parking souterrain et se noyèrent lors d’une inondation ? Le peu de matériel acquis a reflété pour eux l’essence même de leur vie, ils en meurent de s’y être attaché. Et si cela est triste de voir ainsi périr des gens, nous devons en être inspirés pour savoir où est la véritable prospérité.
Psaume 102:26 « Ils périront, mais tu subsisteras; Ils s'useront tous comme un vêtement; Tu les changeras comme un habit, et ils seront changés. »
Psaume 119:89. « A toujours, ô Eternel! Ta parole subsiste dans les cieux.»
Esaïe 51:6. « Levez les yeux vers le ciel, et regardez en bas sur la terre! Car les cieux s'évanouiront comme une fumée, La terre tombera en lambeaux comme un vêtement, Et ses habitants périront comme des mouches; Mais mon salut durera éternellement, Et ma justice n'aura point de fin »
Ainsi comme il est dit par le Rabbi de Loubavitch dans le Likoutei Si’hot : « Autrement dit, lorsque nous reconnaissons le but de notre vie – servir D.ieu – et nous dévouons nous-mêmes à l’accomplir, nous sommes assurés d’obtenir le meilleur de tout aux plans matériel et spirituel, à tout moment. »
Comprenons donc, dans cette révélation, que depuis toujours, dans la destinée de l’homme, la véritable providence vient de notre relation avec le Père, et que si celle si est mise en avant, nous serons alors réellement rassasiés.
Et si nous nous sentons faibles et miséreux, questionnons notre Seigneur pour nous entendre dire afin de bien comprendre tout le sens : « …Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse… » (2 Corinthiens 12 :9) Oui seule la grâce, en Yeshoua, nous apporte le Tout !
La misère est bien décrite, dans l’Exode, par l’état des hébreux, ils étaient dans la misère, pourtant ils avaient apporté des biens matériels, des troupeaux, avec eux, ils s’étaient même servis chez les égyptiens auprès de qui l’Eternel leur ordonna de se servir. Mais qu’elle était donc cette pauvreté ? Le manque de relation privilégiée spirituelle, émise à chaque fois qu’ils désobéissaient et, réversible à chaque repentance.
Apocalypse. 3:17 « Parce que tu dis, Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. »
Éphésiens 3:16. « Afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur,.. »
N’écoutez pas ceux qui vous disent que s’enrichir c’est un devoir plus qu’un droit. De ce fameux évangile de prospérité retenez qu’il ne sert que ceux qui le proclament, afin de se remplir les poches, jouant sur un esprit vénal dont vous ne devez pas laisser la moindre parcelle d’habitation en vous.
Psaume 16 : 4-6. « Ceux qui multiplient leurs peines, courant après d’autres [biens], je ne prendrai aucune part à leurs libations mêlées de sang … L’Eternel est la portion de mon sort, mon calice; c’est toi, Seigneur, qui consolides mon lot, un héritage m’est échu en des lieux de délices; oui, mon patrimoine me plaît tout à fait… »
Psaume 17 : 14. « Par ta main, ô Éternel, [sauve-moi] de ces gens, de ces gens esclaves du monde, qui jouissent largement de la vie, dont tu bourres le ventre de tes biens, dont les enfants ont tout en abondance et laissent leur superflu à leur progéniture »
Ma sœur, mon frère, la puissance vous l’avez dans l’amour, la crainte, l’adoration et l’obéissance, dans la relation privilégiée que vous possédez avec le Seigneur, grâce à Yeshoua.
Philippiens 4:13. « Je puis tout par celui qui me fortifie. »
Alors vous êtes riche !
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