Oh, combien le chiffre 7, présent 77 fois dans le Tanakh (A.T.), est une valeur pour le lecteur de la Bible ! Et bien sûr il se rattache à sa toute première évocation dans les textes de la Genèse avec le jour du Seigneur, le Shabbat, sachant que le mot Shabbat (שבת signifie en hébreu "abstention" et tire sa racine du chiffre 7 qui se dit "cheva" en hébreu). Ici je veux simplement montrer, non pas l’importance du Shabbat, mais que ce "septième quelque chose" relève toujours d’une mise à part !
Parlons d’abord de Léa : destinée au départ du fait d’être l’ainée de Laban frère de Rebecca à Essav, la tradition aurait donc bien été respectée. Il en fut autrement ; au lieu d’être épousée, à titre unique, en tant qu’ainée de Laban, à l’ainé de Rebecca, elle se trouva épouse, « non aimée » au départ, à Yacov frère d’Essav. Le lien avec Essav, non visible, était bien « concret »… Le commentateur Rachi révèle que Léa avait les yeux faibles faute d’avoir trop pleuré par peur d’être spirituellement lié à Essav… (Genèse 29 :17)
Le nom de Léa signifie : fatiguée, épuisée, qui fait des efforts vains, vache sauvage. Léa donna 6 fils à Yacov et 1 fille à Israël (nouveau nom de Yacov après sa lutte) et cela a son importance.
Reprenons l’histoire de l’enfantement par Léa des enfants donnés à Yacov/Israël. Léa fut la toute première à donner des enfants, alors qu’elle n’était pas la bien-aimée du départ ! Et les naissances le prouvent :
Prenons les expressions de la naissance de ses enfants, et leur nom avec leur signification, selon les versets mentionnant leur venue:
1. Ruben « Parce que le Seigneur a vu mon humiliation, il m’a donné, voici un fils »
2. Siméon « Parce que le Seigneur a entendu que j’étais dédaignée »
3. Levi « Elle conçut de nouveau et enfanta un fils. Elle dit ‘’Ah désormais mon époux me sera attaché puisque je lui ai donné 3 fils ‘’. C’est pourquoi on l’appela Lévi. »
4. Juda « elle conçut encore et mit au monde un fils et elle dit : ‘’Pour le coup je rends grâce à l’Eternel !’’ C’est pourquoi elle le nomma Juda.
5. Issakhar « Et Léa dit ‘’Le Seigneur m’a récompensée d’avoir donné à mon esclave à mon époux ‘’ Et elle lui donna le nom d’Issakhar.
6. Zabulon « Et Léa dit : ‘’Le Seigneur m’a accordée, moi, comme un don précieux ; désormais mon époux fera de moi sa compagne, car je lui ai enfanté six fils’’ et elle appela celui-ci Zabulon.
Dans ce dernier verset de Genèse 30 :20 on pourrait souligner et lier les expressions : don précieux, mon époux fera de moi sa compagne, je lui ai enfanté 6 fils. Elle semble ici conclure son rôle de mère.
Oui elle finit avec Yacov, non transformé et donnera naissance une 7ème fois, à Yacov, à Israël : une fille !
Le Talmud nous enseigne que le nombre sept est le symbole de la « totalité humaine », mâle et femelle à la fois, et ceci par addition de quatre et trois : en effet Adam, dans les « heures » de sa première « journée » reçoit l’âme qui lui donne complètement existence à l’heure quatre ; c’est à l’heure sept qu’il reçoit sa compagne, c'est-à-dire qu’il se dédouble en Adam et Eve !
Encore des enchevêtrements d’histoires ! Quelle sagesse éclairée ce Talmud !
7. Dinah « Plus tard elle enfanta une fille et elle la nomma Dinah. »
Que veut dire Dinah en hébreu ? « JUGEE ! » Celle pour laquelle justice a été faite, son nom se vérifie par son histoire mais aussi par la « nôtre »… Mais pourquoi ce « plus tard ? »…
Revenons brièvement à Léa et regardons comme il est curieux de voir ce que l’assemblage des enfants nous donne par leurs noms : « Voici un fils, le Seigneur a entendu, mon époux sera attaché, je rends grâce à l’Eternel, le Seigneur m’a récompensée, mon époux fera de moi sa compagne, je suis celle pour qui justice a été faite : Jugée… » Intégrons aussi les mots, don précieux (Grâce) qui est une « répétition » de la signification de Zabulon et une compagne d’un époux, ce qui est, en principe, la bien-aimée du Seigneur !
Pour ceux qui ne suivent pas mon idée, on est en train de parler de l’assemblée…
Donc Léa eu 6 garçons comme les 6 jours de la création et une fille en 7ème position finale : (le Shabbat éternel ?) une fille, Dinah, dont l’histoire n’est pas anodine. Toute son histoire, si révélatrice, nous est donnée en Genèse dans le chapitre 34 entier.
A noter Que Dinah n’est pas dans la rencontre de Yakov avec Essav :
Genèse 32 :23 « Il se leva quant à lui, pendant la nuit ; il prit ses deux femmes, ses deux servantes et ses onze enfants et passa le (fameux) gué de Jaboc. » Dina serait donc cachée ou non née lors de cette rencontre ?
Reprenons le Chapitre 34 dans la version de SERAFIM : www.serafim.fr nous soulignerons certains passages en gras.
1 Or, Dinah, la fille que Léa avait enfantée à Jacob, sortit pour faire connaissance avec les filles du pays. 2 Elle fut remarquée de Sichem, fils de Hamor le Hévéen, gouverneur du pays; il l'enleva et s'approcha d'elle en lui faisant violence. 3 Puis son cœur s'attacha à Dina, fille de Jacob; il aima la jeune fille et il parla à son cœur. 4 Sichem dit à Hamor, son père: "Obtiens moi cette jeune fille pour épouse." 5 Jacob apprit qu'on avait déshonoré Dina, sa fille. Ses fils étaient avec son bétail, dans les champs; Jacob se tut jusqu'à leur retour. 6 Hamor, père de Sichem, se rendit auprès de Jacob pour lui parler. 7 Mais les enfants de Jacob étaient revenus des champs à cette nouvelle et ces hommes étaient consternés et leur indignation était grande; car une flétrissure avait eu lieu en Israël par le viol de la fille de Jacob et ce n'est pas ainsi qu'on devait agir. 8 Hamor leur parla en ces termes: "Sichem, mon fils, a le cœur épris de votre fille; donnez-la lui, je vous prie, pour épouse. 9 Alliez-vous avec nous; donnez-nous vos filles et épousez les nôtres. 10 Demeurez avec nous; le pays vous est ouvert: restez y, exploitez le et formez y des établissements." 11 Sichem dit au père de la jeune fille et à ses frères: "Puissé-je trouver faveur auprès de vous! Ce que vous me demanderez, je le donnerai. 12 Imposez-moi le douaire et les dons les plus considérables, je donnerai ce que vous me direz; accordez-moi seulement la jeune fille pour épouse." 13 Les fils de Jacob usèrent de ruse en répondant à Sichem et à Hamor son père, parce qu'on avait souillé Dina, leur sœur. 14 Ils leur dirent: "Nous ne saurions agir ainsi, donner notre sœur à un homme incirconcis: ce serait un déshonneur pour nous. 15 Toutefois, à ce prix nous serons d'accord avec vous: si vous devenez comme nous, en circoncisant tout mâle d'entre vous. 16 Alors nous vous donnerons nos filles et nous accepterons les vôtres pour nous; nous habiterons avec vous et nous formerons un seul peuple. 17 Que si vous ne nous écoutez pas pour la circoncision, nous prenons notre fille et nous nous retirons." 18 Leurs paroles plurent à Hamor et à Sichem son fils. 19 Et le jeune homme n'hésita point à effectuer la chose, épris qu'il était de la fille de Jacob; d'ailleurs, il était considéré entre tous dans la maison de son père. 20 Hamor alla, avec Sichem son fils, vers la porte de leur ville et ils parlèrent aux habitants de leur ville en ces termes: 21 "Ces hommes sont de bonne foi avec nous; qu'ils résident dans le pays et qu'ils l'exploitent, le pays est assez vaste pour les admettre; nous prendrons leurs filles pour épouses et nous leur accorderons les nôtres. 22 Pourtant, à une condition, ces hommes consentent à demeurer avec nous pour former un même peuple: c'est que tout mâle parmi nous soit circoncis comme ils le sont eux-mêmes. 23 Leurs troupeaux, leurs possessions, tout leur bétail, n'est-il pas vrai, seront à nous. Accédons seulement à leur désir et ils demeureront avec nous." 24 Tous ceux qui habitaient l'enceinte de la ville écoutèrent Hamor et Sichem son fils; et tout mâle fut circoncis, parmi les citoyens de la ville. 25 Or, le troisième jour, comme ils étaient souffrants, deux des fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina, prirent chacun leur épée, marchèrent sur la ville avec assurance et tuèrent tous les mâles; 26 et Hamor et Sichem son fils, ils les passèrent au fil de l'épée; ils emmenèrent Dina hors de la maison de Sichem et ils ressortirent. 27 Les fils de Jacob vinrent dépouiller les cadavres et pillèrent la ville qui avait déshonoré leur sœur: 28 leur menu bétail, leur gros bétail, leurs ânes, ce qu'ils avaient à la ville, ce qu'ils avaient aux champs, ils le ravirent. 29 Tous leurs biens, tous leurs enfants et leurs femmes, ils les emmenèrent et les dépouillèrent, avec tout ce qui était dans les maisons. 30 Jacob dit à Siméon et à Lévi: "Vous m'avez rendu malheureux en me mettant en mauvaise odeur chez les habitants du pays, le Cananéen et le Phérézéen; moi, je suis une poignée d'hommes, ils se réuniront contre moi et me frapperont et je serai exterminé avec ma famille." 31 Ils répondirent: "Devait-on traiter notre sœur comme une prostituée?
Dans ce chapitre il y a certes toute l’horreur du viol infligé à Dinah, la fille de Yacov, la jugée, et ensuite la pseudo demande de réparation du geste, faites par Hamor pour Sichem, qui ne veut au fond de lui, le violeur, le voleur de virginité, par orgueil charnel que s’approprier l’épouse, par la force, la ruse, la détourner de ce qu’elle est !
Essayons d’analyser, rappelons que Sichem veut dire ‘’épaule’’, que ce fut la capitale du royaume d’Israël après la cessation avec Juda. Et qu’Abimélek fils de Gédéon fut le premier roi d’Israël (en lisant Juges vous verrez). Tout commence avec un fratricide : pour monter sur le trône, Abimélek tue ses soixante-dix demi-frères, tous fils du juge Gédéon. Son règne sera bref, entaché par des querelles avec les notables de Sichem qui l’ont hissé au pouvoir, et se terminera par une véritable guerre civile au cours de laquelle le roi massacrera son propre peuple. C’est une femme, du sommet d’une tour assiégée par l’armée d’Abimélek, qui débarrassera Israël du tyran, en lui envoyant une meule sur la tête. Touché à mort, Abimélek demandera à son écuyer de l’achever par l’épée : personne ne devra savoir qu’il a été tué par une femme !
Cette Histoire de Dinah aurait déjà été un prélude à ce que le royaume d’Israël commence dans la confusion et le sang?
Mais on voit aussi dans :
Juges 9 : 56-57 « Ainsi Dieu rendit à Abimélek le mal qu’il avait fait à son père en faisant périr ses soixante-dix frères; et toute la méchanceté des Sichémites, Dieu la leur fit expier aussi,… »
Mais revenons à l’histoire proprement dite : la réaction de Simon et Lévi nous montre bien que les israélites, dans leur tradition, ne peuvent pas, à l’image de l’apôtre Pierre ou de Jonas, s’assembler avec des incirconcis. En lisant le texte on peut répliquer que les hommes de Sichem le veulent ? Ne former qu’un seul peuple et que la « jugée » deviennent ainsi par mariage leur alliance. Deviennent-ils pour autant unis ? Simon et Lévi les exterminent… après 3 jours ! Ce massacre nous ramène à l’agneau de Pessah (Pâque) où tous les premiers nés d’Egypte moururent ; Dieu n’a pas reconnu, comme étant ses enfants ; ces hommes, fussent-ils circoncis, mais forçant une alliance non désirée dans sa finalité.
De tout cela, nous voyons que le mariage avec Israël, premier né, n’est pas le fait d’une circoncision charnelle, elle ne peut qu’être spirituelle, que singer religieusement ne fait pas de nous des enfants de Yacov qui précise lui-même que la demande et les représailles ne donneront que mauvaise odeur, annonçant ainsi l’antisémitisme jusqu’à la Shoah (je serais exterminé avec ma famille)
Et la non compréhension de la Parole avec le désir de s’unir pour bénéficier des bénédictions que Dieu apporte à Ses premiers nés, sans apprendre et connaitre La Vérité, La Loi. La volonté de l’église de remplacement se fait voir. La circoncision ne pourra être que spirituelle ! Au troisième jour, Yeshoua remonta ressuscité, le jugement était passé comme un parallèle avec Dina, la jugée, où la sentence s’exécuta après 3 jours…
Conclusion :
le chapitre 34 de la Genèse nous met en garde de ce que notre attitude ne doit pas être religieuse mais bien relationnelle et dépourvue d’intention d’appropriation du salut. Prendre pour époux Yeshoua nous demande, ni d’assimiler Israël de force à notre vision, ni en la corrompant mais surtout de pouvoir lâcher nos compromis : il ne faut pas ressembler à, mais être comme… greffons nous à l’olivier…
A la lecture de ce chapitre faites par un membre d’une assemblée chrétienne, la réaction fut : « mais ce n’est pas juste, ils veulent réparer et se faire circoncire et se font tués suite à une machination ! »
Ils occultent que Dinah a été VIOLEE ! Est-elle d’accord d’épouser Sichem ? De plus l’amende serait uniquement de se faire circoncire ? La réponse se trouve dans le chapitre suivant :
Genèse 35 :2 « Jacob dit à sa famille et à tous ses gens: Faites disparaître les dieux étrangers qui sont au milieu de vous; purifiez-vous et changez de vêtements. »
Simon et Lévi avaient compris ce qu’annonça Yeshoua plus tard :
Matthieu 13: 30 « Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » (Tout comme la tour de Sichem brulée dans Juges 9…)
Apocalypse 18 : 4. « Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux »
Mes sœurs, mes frères, que ces mises en garde de la part d’Adonaï, s’incrustent en nous. Soyons fidèles et ouverts, par l’Esprit, aux vrais enseignements. Ni ne singeons ni ne remplaçons !
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