
Refuge ! Voilà un terme qui appelle à la sécurité, et si on se réfugie c’est parce que l’on sait, et non pas que l’on croit, que nous y trouverons abri.
Le refuge est bien l’endroit où nous nous abritons, nous sentant en danger, en position de faiblesse et de mort.
Pour le créateur il est insupportable que le péché demeure dans Son « aire environnante », c’est pour cela que le premier qui en fit les frais fut Adam, la créature tant aimé de Dieu et qui fut donc chassé du lieu paradisiaque où il (son âme, son esprit), vivait. Mais YHWH dans Son immense et absolu amour recouvrit Ish et Isha d’un vêtement, première étape de refuge, couvrant la nudité et les mis sur la terre, refuge où l’humanité pourraient, en fonction de son comportement, espérer retrouver sa primo relation.
Ce à quoi ils ne firent pas suite, arrivant à la recréation démarrant avec l’arche de Noah (Noé) arche étant le refuge, où ce qui n’était pas impur pouvait monter.
Aparté : Ce qui est étonnant c’est qu’avant l’arche pendant la création l’humanité devait se nourrir tout en ayant une autorité supérieure aux animaux, que de végétaux et fruits :
Genèse (Béréchit) 1 : 28-29. « Dieu les bénit en leur disant :- croissez et multipliez ! Remplissez la terre et soumettez-la ! Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, à tous les animaux qui se meuvent sur la terre ! Dieu ajouta :- Or je vous accorde tout herbage portant graine, sur toute la surface de la terre, et tout arbre portant des fruits qui deviendront arbres par le développement du germe. Ils serviront à votre nourriture » [Il ya déjà un aspect de la manne et de la croissance par l’étude de la parole qui sera, elle aussi, un refuge]
Mais dans la deuxième création, dans l’après Noah, l’homme ne se nourrira plus forcément de végétaux mais également d’animaux. Après avoir béni Noah et lui donner l’injonction de croître et se multiplier il précise :
Genèse 9 : 2-3. « Que votre ascendant et votre terreur soient sur les animaux de la terre et sur tous les oiseaux du ciel ; tous les êtres dont fourmillent le sol, tous les poissons de la mer, sont livrés en vos mains. Tous ce qui se meut, tout ce qui vit, servira à votre nourriture, de même que les végétaux, je vous livre tout »
Ce qui suit parle de sang et de rachat du sang versé, le sang lié à la vie et l’interdiction d’en prendre comme nourriture et de le faire couler, puis les versets qui suivent parlent d’alliance...
Ici, mon propos est de faire la comparaison avec la sortie du désert des hébreux où :
Deutéronome 12 :20. «Quand l’Eternel, ton Dieu, aura étendu ton territoire comme il te l’a promis, et que tu diras : - Je voudrais manger de la viande, désireux que tu seras d’en manger, tu pourras manger de la viande au gré de tes désirs. » [Avec rappel, un peu plus loin, sur le sang où il ne faut point l’absorber comme une nourriture mais le verser à terre, signe de sacrifice]
Plus question de la manne et pourtant il y a au tout début de cette Paracha Réé il est dit :
Deutéronome 11 :31. « Car, vous allez passer le Jourdain pour marcher à la conquête du pays que l’Eternel, votre Dieu, vous donne ; vous en prendrez possession et y demeurez. »
Ce rappel de la deuxième création, il y a le passage du Jourdain, qui annonce un refuge dans le pays donné par Dieu.
Ce refuge devient un aire obligatoire, donné déjà dans Nombres 35, il représente bien un abri où celui qui s’y réfugie ne sera atteint d’aucune peine (punition). Il ya 6 villes désignées dont 3 en pays de Canaan et 3 autres à l’extérieur du Jourdain, somme égalitaire pour celui entré en Israël et celui exclu, l’étranger est cité comme pouvant, au même titre qu’Israël, se réfugier (verset 15 : «Pour les enfants d’Israël comme pour l’étranger et le domicilié parmi eux, ces six villes serviront d’asile… »).
Cependant le véritable refuge est bien au sein du Père :
Deutéronome 33 :27. « Tu as pour refuge le Dieu primordial, pour support, ses bras éternel, il écarte devant toi l’ennemi… ».
Un refuge est un endroit où l’on s’installe après avoir fuit : c’est-à-dire où l’on met de côté son passé et où l’on se fait un nouveau foyer. Les juifs accordent au mois d’Eloul, avant la fête du nouvel an, Rosh Hashana, de leur calendrier, une attention particulière… Ils considèrent que ce mois est une période ou ils passent d’un degré de refuge à un autre pour arriver à Téchouva (Retour vers la source divine, sorte de repentance).
Lisez ce commentaire de Chabad. Org : « Et le lieu pour le faire est la ville-refuge, en Terre sainte, ce qui, pour nous, signifie un lieu de Torah. Chaque Juif devrait réserver Eloul, ou au moins à partir du 18 et au-delà (soit les douze derniers jours, un pour chaque mois de l’année), ou en tout cas les jours où les Seli’hot (prières de supplications qui rappellent les besoins de l'homme mais aussi sa petitesse et ses faiblesses) sont dites, et prendre refuge dans un lieu de Torah. »
On y vient : (retenez ce que je vous demande de retenir), ce n’est pas un hasard de scribe que de parler de ces villes refuges et de les nommer, lorsque l’on poursuit la recherche nous trouvons d’abord ceci :
Strong 4585 : le mot refuge (Meownah) utilisé s’écrit, Mem – Tsadé – Nun- Hé, en hébreu et a pour signification également la demeure de Dieu [retenez]. La Guématria est de : 185.
185, c’est également la Guématria de :
· « L’éternité de Dieu », « l’Antiquité de Dieu ».
· « Délivrer »
· « Dieu se lève »
· « Dieu couvre et protège »
Les 3 dernières correspondances sont à retenir. Mais nous voyons, aussi, que la racine du mot refuge Meownah a pour racine : Ma’own (Strong 4583) qui signifie bien : Demeure habitation. Il est utilisé dans :
Psaume 26 :8. «Eternel ! J’aime le séjour (Ma’own) de ta maison. Le lieu où ta gloire habite ! »
Psaume 68 :6. « Le père des orphelins, le défenseur des veuves, c’est Dieu dans sa demeure (Ma’own) sainte »
Psaume 71 :3. « Sois pour moi un rocher qui me serve d’asile (Ma’own), où je puisse toujours me retirer ! Tu as résolu de me sauver, car Tu es mon rocher ma forteresse. »
Psaume 90 :1. « Prière de Moshe, homme de Dieu. Seigneur Tu as été pour nous un refuge (Ma’own), de génération en génération »
Psaume 91 :9. « Car Tu es mon refuge (Machaceh), ô Eternel ! Tu fais du Très Haut ta retraite (Ma’own) »
Le mot refuge est aussi (Strong 4268) : Machaceh avec pour racine le verbe : Chacah dont la signification est : « mettre sa confiance en Dieu ». Vous retenez toujours ?
Rentrons encore dans la Guématria :
En premier, le verset : « Shema Israël Hashem Elokeinou Hashem E’had » comprend 6 mots qui peuvent correspondre aux 6 villes refuges, ce fameux appel « Shema Israël » (écoute Israël) est souvent utilisé, pour les juifs du moins, face au danger, il est un temps de refuge.
Psaume 20 :10. « Dieu sauve (Yeshoua veut dire Dieu sauve, oui le nom de Yeshoua/Jésus), le Roi nous répond au jour de notre cri ! » N’est ce pas merveilleux ? Un indice déjà (retenez) sur le refuge ! Et la Guématria de ce verset équivaut à1118 même valeur que le verset du Shema Israël : (Shema Israël Hashem Elokeinou Hashem E’had) !
Encore et encore : les villes refuges sont aussi appelées en hébreu : Arei Miklat.( טמקל) ce qui nous donne une Guématria de 179 et si nous la multiplions par 2 lorsque nous voulons désigner la route qui mène au refuge, Miklat Miklat, nous avons la même Guématria que Mashiah (messie) ! Là vous avez bien retenu : la relation entre refuge et Yeshoua Ha Mashiah (Jésus Christ). Les trois paires de villes de refuge représentent bien la révélation du Mashiah.
Yeshoua tourna beaucoup autour de la mer de Galilée, il eu à faire plusieurs voyages, Yeshoua se rend d’abord sur les rives du Jourdain, où il est immergé par Jean, puis se retire dans le désert en solitaire pour se préparer à sa mission. Après 40 jours, retour sur la Galilée. Ces lieux ont leur importance vis-à-vis des villes refuge et de lui-même.
Les villes refuge s’étendent de part et d’autre du Jourdain, qui relie la mer de Galilée ou lac de Tibériade à la Mer morte.
Prenons ces 6 villes positionnées selon Nombres 35 et surtout nommées par Josué (Yehoshoua), après répétition que le réfugié y restera jusqu’à la mort du Cohen Gadol, grand prêtre ou pontife :
Josué 20 :7-8. « On consacra à cet effet: Kédech en Galilée, dans la montagne de Nephtali; Sichem, dans la montagne d'Ephraïm; Kiryath-Arba ou Hébron, dans la montagne de Juda. Du côté oriental du Jourdain, vers Jéricho, on avait déjà choisi: Bécer, dans le désert, dans le plat pays, parmi les possessions de la tribu de Ruben; Ramoth, en Galaad, parmi celles de la tribu de Dan, et Golân , dans le Basan, parmi celles de Manassé. » [3 villes, celles en orient au deçà du Jourdain, avaient déjà été nommées par Moshe dans Deutéronome 4 : 43]
Kédech (Saint) est la ville la plus haute, située au dessus de la mer de Galilée (lac de Tibériade), elle est placée en territoire de Nephtali qui veut dire « mon combat »
La plus basse est Hébron, situé sur le territoire de Juda qui veut dire « Dieu sera loué » a une Guématria de 266 identique à : « Joie de Dieu » ; « Fils de la Liberté » ; « Alliance ».
Placé au milieu, le Jourdain qui coule et relie les deux mers, les deux eaux, les eaux d’en haut (Nord lac de Tibériade, eaux douces) et d’en bas (Sud Mer morte et eaux salées) représenterait l’arbre de vie transmetteur et révélateur de la Parole. Le nom Jourdain veut dire descendre.
Yeshoua (Jésus) a marché sur les eaux du lac de Tibériade, symbole de révélation des eaux d’en haut, de la Parole, il a été immergé (baptisé) dans le Jourdain à l’endroit où Jacob a traversé ainsi que les hébreux avec Josué, où Elie a été enlevé… cela symbolise bien la volonté de passer d’un bord à l’autre de devenir « autre », de mettre la Torah en action en étant né de nouveau. La Guématria de «au-delà de la Jordanie» est 541, exactement la Guématria d'Israël, car Israël est celui qui a traversé le fleuve, à l'instar de l'hébreu, qui signifie également « celui qui a traversé le fleuve » ! 541 est également la Guématria de : «liaison de Dieu »
Nombres 35 :25. « Et cette assemblée soustraira le meurtrier à l’action du vengeur de sang, et elle le fera reconduire à la ville de refuge où il s’était retiré ; et il y demeurera jusqu’à la mort du grand pontife, qu’on aura oint de l’huile sacrée. » ! Le grand pontife ultime : Yeshoua oint de l’Eternel !
Nombres 35 :33. «Vous ne souillerez pas le pays où vous serez. En effet, le sang souille le pays. La seule façon pour le pays d’expier le sang qui y sera versé sera de verser le sang de meurtrier. » Et nous savons que Yeshoua a pris la place de ces meurtriers en y versant son sang !
Conclusion :
Les villes refuge furent déterminés pour l’israélite comme pour l’étranger (Josué 20 :9), il n’y a aucune discrimination. Mais si les hébreux avaient la Torah transmise par Moshe et ainsi de suite, l’étranger, s’il n’avait connaissance de celle-ci, se retrouve alors du pécheur volontaire à celui d’involontaire car en non connaissance des lois ou Mitsvots. Son seul refuge ne sera pas de prouver que c’est une inadvertance d’avoir péché, comme l’hébreu ou le connaisseur des lois, mais par ignorance de celles-ci. Il sera donc reconnu comme pécheur par inadvertance et non par désobéissance devant le jugement.
Pour le réfugié, durant la période où il est en exil, comme l’hébreu l’a été dans le désert durant 40 ans, il lui est demandé de faire repentance, expiation (Techouva), de faire un « examen de conscience » un Leikh Leikha (Abraham), un voyage intérieur pour comprendre et connaitre son créateur, de partir à la recherche de ce Créateur résidant en lui, jusqu’à admission et reconnaissance de la mort, du sang expiatoire versé, du Grand Prêtre : Yeshoua Ha Mashiah (Jésus Christ).
A l’image du mois d’Eloul du calendrier juif, préparation à l’expiation des péchés pour se présenter à Rosh Hashana et Yom Kippour, faisons acte de remise de soi, au plus profond de notre âme, pour comprendre l’Amour du Dieu sauveur qui a agit à travers son messie Yeshoua et pour nous désormais, vivre afin de ne plus désobéir.
Amen !

Merci pour cette excellente analyse des différents refuges. Ça apporte un réconfort à chacun de nous lorsque nous pêchons.