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  • Photo du rédacteurBenAmmi

Ne taille pas d’image !


Exode 20 : 3. « Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre »


Le mot image est mentionné (occurrence) 26 fois dans le Tanakh (ancien testament pour les chrétiens), 26 est le nombre qui correspond à la Guématria du tétragramme YHWH !


Genèse 1 :27. « Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois. »


Voici la deuxième fois que YHWH mentionne que l’homme est créé à Son image à tel point qu’il précise le double genre (mâle et femelle) car, Lui-même, n’en n’ayant pas précisément (voir mon article : le genre d‘Elohim), il donnera cette image aux femmes comme aux hommes.

Preuve également que l’homme et la femme n’ont pas d’essence différente car Isha (Eve) n’est pas une image d’Adam mais bien la partie féminine de l’image de YHWH séparée de la partie mâle.


Genèse 5 : 1-3. « … Lorsque Dieu créa l'être humain, il le fit à sa propre ressemblance. Il les créa mâle et femelle, les bénit et les appela l'homme, le jour de leur création. Adam, ayant vécu cent trente ans, produisit un être à son image et selon sa forme, et lui donna pour nom Seth. » Ici l’image d’Adam de ne peut être que « l’ombre » de ce qu’est l’image issue de YHWH, nous indiquant que l’homme produit mais ne créé pas, la création de la vie appartenant à Dieu et non à l’homme.

Autant dire qu’une femme et un homme sont image d’Elohim au même titre et leur enfant n’est que l’image de leur union fertile.


Reste à comprendre où je veux vous amener dans mon raisonnement. Le reflet de ce que nous avons en nous, résidence du Père créateur, se manifeste tout le temps, nul n‘est besoin de revenir sur le magnifique passage des Corinthiens qui précise que tous nos actes n’ont valeur que si nous avons l’Amour en nous.


Aussi se tailler une image, une représentation autre que ce qu’est YHWH, qui ne peut se définir par une image et toutes fabrications d’image, n’est que le reflet de ce que notre désir profond veut comme dieu. Nous créons alors un autre Divin qui n’a plus rien à voir avec le vrai, l’unique YHWH.

Il (dieu taillé, image) n’a pas la puissance de YHWH, pensons à Elie et aux prêtres de Baal. Achab souffrait de sècheresse, allusion faite à la non-fertilité spirituelle [fertilité donnée par la Torah] de ce que peut donner une image idolâtrée. La suite amène à la mort terrible des prêtres !


Nous pensons, comme il est dit dans Mathieu 5 : 29, que nous devons jeter l’œil, au mauvais regard, pour ne pas chuter. Notre ressemblance ne doit pas se transformer pour devenir une image taillée. . Car c’est en nous que l’image taillée se forme, il n’est pas question que de sculptures et icônes graphiques ; bien que cela soit un aboutissement, tel le veau d’or, à la représentation plastique de l’image.


Maïmonide [Le Rambam] nous explique les sentences sur le culte des étoiles (l’idolâtrie) à savoir : la mort. Il nous donne aussi ce qu’est que de se faire une image, donner ce que, l’imagination personnelle, veut que nous voyions avec forte subjectivité YHWH :


Guide II, 33, p. 269. «En effet, ces deux principes, je veux dire l’existence de Dieu et son unité, on les conçoit par la (simple) spéculation humaine ; et tout ce qui peut être su, par une démonstration, l’est absolument au même titre par le prophète et par tout autre qui le sait » Nous produisons cette image mais sa perception est vue et comprise par le sachant [Celui qui perçoit en toute connaissance de cause YHWH à travers Ses commandements]. Aussi ne taillons pas ce qui n’est que notre représentation induite par nos désirs mais aussi nos craintes.

Si, comme beaucoup, nous considérons que le tabernacle est à l’image de ce qu’est un corps humain ; la présence de YHWH est visible par le feu émit, véritable image « visible ».


Exode 40 :38. « Car une nuée divine couvrait le Tabernacle durant le jour et un feu y brillait la nuit, aux yeux de toute la maison d'Israël, dans toutes leurs stations. »

Telle est donc l’ultime récompense de l’homme observant : l’accès à cette vie éternelle de l’âme déliée de la matière, du corps charnel et consacrée à la contemplation permanente de Dieu.

Le plus haut degré de punition de l’homme mauvais est au contraire l’exclusion de la vie du monde à venir, l’absence de toute compréhension de l’essence de Dieu, la peine dite de « retranchement » (karet).


L’observance des lois de la Torah en ce monde (‘olam ha-zeh) n’est donc qu’une préparation à la vie du monde à venir.


Ce feu n’est que la démonstration de ce que notre âme déjà pourvu de la Foi et du respect des commandements, avec amour pour le Père, sera. À ce sujet le même Maïmonide dit : Guide, I, 1-2. ; « La partie rationnelle de l’âme humaine qui constitue la faculté d’accéder à la connaissance des intelligibles, réalités indépendantes de l’existence matérielle, est ce que désigne le verset « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance » (Genèse 1 : 26), cette image constitue ce que nous serons une fois notre corps désagrégé après la mort. Mais comme la graine qui nourrit ce que sera la plante, notre vie d’obéissance et de savoir en YHWH nous donnera ce repos éternel.


Le chapitre 5 de Genèse reprend, au tout début, que Dieu fit l’homme à sa ressemblance assurant que la suite est l’histoire des générations de l’humanité, précisant le retrait de Hénoch qui se conduisit selon Dieu (la connaissance et l’image donnée lui permit prématurément de connaitre le repos, le Shabbat éternel.)


Les hommes de la génération d’Hénoch, petit-fils d’Adam, commencèrent à rendre un culte aux astres, pensant honorer le Créateur par l’intermédiaire de ses créatures les plus éminentes. De génération en génération, ce culte devint de plus en plus important et imposant, si bien qu’on finit par oublier qu’il (le culte) était avant tout adressé à Dieu. La naissance de l’animisme devenant apostasie ?


Revenons à Adam et Eve qui produisent une image d’eux même et non une image du divin, il faut que la ressemblance alors, pour être une image de Dieu, soit une transformation par une nouvelle naissance de l’être. Yeshoua, nous le savons tous, l’explique à Nicodème.

Mais où est donc cette image taillée ? Si je ne me mets pas à genoux devant une statue ou un totem, je suis donc hors de cause ? Non ! Les addictions que nous mettons en priorité à ce que doit être le culte à YHWH, cherchant par là à nous satisfaire de ce que nous pensons nous faire du bien, sont également l’image taillée. Aucun vecteur émanant de nous de notre égo et subjectivité ne nous conduit à YHWH !


Nous lirons plus loin que la connaissance de YHWH est essentielle.


Ainsi, un culte est idolâtre, même s’il vise à servir à Dieu, lorsqu’il s’érige entre celui qui sert et celui qu’il pense servir.


Notre relation est une relation d’amour, si on ne le comprend pas comme ceci nous pouvons en déduire ne pas avoir YHWH comme résident ! Et cette relation d’amour signifie bien que nous ne devons pas la rompre par un adultère c’est-à-dire chercher ailleurs et le mettre au même niveau que notre relation avec YHWH !


Regardons les commandements, outre le fait que nous devons adorer et ne pas tailler d’image il est dit :

Exode 20 :12-13. « .. "Ne commets point d'adultère. "Ne commets point de larcin. "Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage. "Ne convoite pas la maison de ton prochain; Ne convoite pas la femme de ton prochain, son esclave ni sa servante, son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain." »


Cette appel à ne pas être adultère est une expression de ne pas aller voir ailleurs, en terme d’adoration spirituelle, que celui qui est en toi. Nous devons être époux(ses) donc nous ne pouvons, à ce titre, aller commettre l’adultère et même plus : « y penser » !


Mathieu 5 : 28. « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. »


Nous fabriquons ces images taillées de ce que notre corps dépourvu de la conscience de l’âme nous ordonne :

Jacques 1 : 14. « Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise »


Ainsi quand Yeshoua s’adresse à la samaritaine au pied du puits il dit :


Jean 4 : 17. « Yeshoua lui dit, tu as bien fait de dire je n’ai pas de mari, car tu as eu cinq maris et l’homme que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit la vérité »

Ce verset, cet épisode mériterait un livre complet. La samaritaine, je passe sur le lieu ; le puits de Yakov, nous défini qu’elle a eu cinq maris : elle a recherché selon ses sens l’union avec celui qui doit être. Les maris sont les cinq sens : vue ; odorat ; ouïe ; goût et toucher et le dernier « mari » ou 6ème allusion est, non pas rattachable à un autre sens mais à une image taillée du fait de chercher ce qu’elle ne connait pas, n’ayant été « formée » que par ses pulsions sensorielles.


Les sens charnels ne lui ont rien apportée à cette femme, elle ne fut pas satisfaite, ce n’est après que l’image de ce qu’elle se construit, l’image taillée, qui est sa préoccupation. Image ne pouvant être, comme Yeshoua, un vrai époux.


Preuve en est, Yeshoua précise plus loin qu’elle adore ce qu’elle ne connait pas, que par contre les juifs apportent le salut (via la Torah !) puis il explique bien que l’adoration ne peut se faire qu’avec l’esprit.


Jean 4 : 22-23. «Mais l’heure vient, et elle est déjà devant là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. En effet ce sont là les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. »


De la connaissance de YHWH:


Jean14: 6-7. «Yeshoua lui dit: "Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n'est par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu"».


Des adorateurs n’ayant plus d’image taillée. Par la suite Yeshoua/ Jésus lui dévoile être le mari recherché : le Mashiah ! Celui donc par qui elle atteindra le Père et ainsi ne sera pas dans l’adoration d’une image taillée car méconnue.


Donc ne faites pas entrer ou n’essayez pas de faire entrer en vous cette image taillée, elle vous déshonore et vous entraine à la mort, pour bien comprendre, permettriez-vous à qui de non droit de venir habiter dans la résidence de votre union maritale ?


A quelques temps de Pessah (Pâque) la tradition juive veut que les juifs [les sachants] se débarrassent de toutes céréales fermentées ; le levain est une comparaison au péché. Ces Hamets sont vendues au non –juif (celui qui n’a pas connaissance de ce qu’il adore). Les Hamets sont la traduction du péché, ce que nous nous glorifions et devenions orgueilleux, qui enfle et ainsi nous devenons capable de donner culte à nous même, à notre propre image, hors du Père.


Ne taillons point d’image fausse, nous sommes nous même image, ressemblance à Celui qui a droit de résidence en nous, levons la lumière qui s’en échappe, plaçons là de façon visible afin que, comme le peuple d’Israël qui vit le feu émanant du tabernacle, nous ne distribuons pas, par un culte faux et idolâtre, une image taillée mais bien une image réelle de l’Amour de YHWH...

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