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Premier ... et dernier !

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Dernière mise à jour : 9 mars 2018


En me replongeant, dans la lecture de Paracha données par des Rav, et en approfondissant leurs informations, alors que je suis toujours dans Deutéronome, je me suis trouvé face à des évidences, non pas faciles, mais pourtant si claires :

Toujours à partir de ce livre, où je suis en pleine lecture, la consultation des avis des Rav se montre intéressante.

Deutéronome 28 :1 « Or, si tu obéis à la voix de l'Éternel, ton Dieu, observant avec soin tous ses préceptes, que je t'impose en ce jour, l'Éternel, ton Dieu, te fera devenir le premier de tous les peuples de la terre; »

Nous savons l’importance de ce terme de premier, dans Exode Israël est le premier né, dans le lévitique, l’Eternel demande que tous les premiers nés lui soient consacrés, donnés. Yeshoua lui-même nous parle des premiers :

Matthieu 19 :30. « Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers. »

Matthieu 21 :31. « Lequel des deux a fait la volonté du père? Ils répondirent: Le premier. Et Yeshoua leur dit: Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. »

C’est pour cela que dans Deutéronome 28, les bénédictions sont placées en premier et les malédictions en second. Notons que dans Matthieu 21 :31 Yeshoua précise que les publicains et les prostituées devanceront les disciples ! (voir le chapitre précédent, car cet aphorisme découle de leur question sur qui sera sauvé ?) Le respect des commandements est primordial.

Les juifs devaient respecter « à fond » les commandements et ils portaient les tefillins pour s’en remémorer. Sur le boîtier des tefillins, de la tête, apparaît la lettre Shin avec trois branches qui représentent le triple lien et la triple bénédiction faite aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob. Ces trois liens, ces trois bénédictions, ces trois patriarches, nous rappelle les trois « formes » de Dieu et de l’homme.

SHIN. Cette lettre rayonne par ses branches et montre l'expansion. Les trois branches du Shin représente l'âme : nefesh, roua'h et nechamah. Les trois têtes reliées montrent la distinction des unités. La forme de la lettre Shin est constituée par trois Vav, réunis par la base, chacun surmonté d'un Yod. Il symbolise par sa forme la symétrie et l'unité de toutes les triades.

La tradition enseigne qu'à l'origine le Shin n'avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le monde futur.

Selon d'autres sources, le Shin à trois branches symbolise les patriarches, tandis que celui à quatre branches représente les matriarches : "Le Shin avec trois têtes fait référence aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, alors que le Shin avec quatre têtes fait référence aux matriarches : Sarah, Rébecca, Rachel et Léa"

Guématria : La valeur numérique 300, de Shin, est connue pour être celle de "Roua'h Elokim" (Esprit d'Elokim). La valeur pleine du Shin est égale à 360, nombre connu pour marquer l'accomplissement du cercle. Il représente également dans les traditions anciennes, le cycle d'une année. Il se trouve d'ailleurs que le mot hébreu "Shanna", année, semble reposer sur la même racine que Shin. De plus, l'expression 'Ha-Shana", l'année totalise 360 jours dans le calendrier hébraïque.


Continuons sur un petit aparté : Les Israélites allait franchir le Jourdain pour s’emparer du territoire de Canaan. Ce pays y était habité par sept peuples qui étaient : les Cananéens, les Hétéens, les Emoréens, les Hévéens, les Périzéens, les Jébuséens, et les Guirgashéens. Dieu ordonna aux Juifs de détruire ces peuples pour libérer le pays. Seuls les Guirgashéens, craignant la Parole de Dieu, préférèrent s’enfuir (vers l’Afrique) plutôt que de voir leur peuple décimé...

Ce qui nous donne : 6 peuples à gagner, à passer, et le 7ème craignant l’Eternel (on ne dit pas comment ce peuple L’a connu) s’en va tout seul, en Afrique. 6 jours de création et le 7ème de repos ! Puisqu’il fut inutile de combattre le 7ème ! (parallèle avec le Shabbat, le repos.)

Revenons : L’Eternel avait fait alliance avec le premier des patriarches : Abraham ! Nous approchons de Rosh Ha-Shana et la tradition juive veut que ce soit ce jour là que le patriarche leva son couteau pour sacrifier son fils bien aimé, Isaac. Certes il n’était pas, diraient certains, le premier fils, pourtant oui, il était le premier de la femme libre, celui promit par l’Eternel.

Cette offrande ultime de l’homme à Dieu a eu lieu justement ce jour même. Cette coïncidence n’est pas à attribuer au simple hasard et à un concours de circonstances. Quelque chose qui est dans le caractère même de ce jour impose que ce sacrifice, terrible, fait par un père au Créateur, a dû avoir lieu justement au Grand Jour du Jugement. Le sacrifice de Yeshoua ne symbolise-t-il pas ce jour ? En fouillant sur les traditions juives sur Rosh Hashana en parallèle avec le premier sacrifice de type « holocauste » j’ai lu que dans les communautés séfarades, ce jour de Rosh Hashana, la sonnerie du chofar est précédée par la récitation d’un poème qui exprime, d’une façon pathétique, toutes les émotions qui accompagnent cette offrande d’Abraham.

Nous connaissons l’histoire : Dieu, ayant éprouvé son serviteur Abraham- premier à reconnaître l’Éternel comme Dieu unique, décide de le tester une dernière fois. Il lui demande de lui offrir « son fils unique qu’il aime. » Abraham n’hésite pas un seul instant et il répond par « Me voici ! » Aussitôt il se met en route pour se rendre au lieu du sacrifice indiqué. C’est au bout de 3 (tiens tiens ?) longs jours qu’il reconnaît la montagne de Moria (revoir le texte que j’ai écris sur la ménorah), qu’il monte avec son fils Isaac. Arrivé en haut il arrange le bûcher et lie son enfant. Lorsque le couteau se trouve prêt à s’abattre sur la gorge de l’enfant un ange intervient et lui interdit l’acte. Par ordre de l’Eternel. L’alliance est scellée à jamais ! En se retournant Abraham aperçoit un bélier entremêlé dans un buisson. Il libère l’animal et le sacrifie à la place de son fils.

Et là ce qui est étonnant c’est que les Rav ne comprennent pas « trop bien » cette épreuve pesée sur Abraham. Voici, tel quel, le commentaire d’un Rav connu : « Pour le Peuple Juif de tous temps, par ailleurs, la volonté de D.ieu reste totalement hermétique. Qu’est-ce que D.ieu a donc voulu éprouver un père de cette façon terrible? Pourquoi le tester si durement pour accorder à la dernière minute la clémence, de sorte que le tout se termine par un non-lieu? L’événement terrifiant nous parait incompréhensible; autant en ce qui concerne Abraham même, autant quant à nous, qui ne voyons pas très bien quel enseignement concret tirer de l’histoire ». Et de rajouter : « Il est certain que la tournure des événements est fort étonnante : au lieu d’amener l’offrande grandiose et d’apporter le fils unique, Abraham apporte comme remplaçant, un simple -disons un piètre- bélier qu’il a de surcroît trouvé sans aucune dépense* » (*clin d’œil moqueur, pardon…).

Mais la réponse à leur « étonnement » est ici : Pour un juif, L’acte religieux est omniprésent. Un juif engagé dans la Torah, agit, toute la journée, à travers différents commandements. Le judaïsme est une religion « concrète » qui attend des interventions concrètes, programmées, de l’homme. Or, la question pour eux est : l’homme est réellement capable d’obéir à ceux ci? Est-il capable de donner ce qu’il a de plus précieux (sur terre) à Dieu ? Mais Abraham a agi, il a obéi à ce commandement qui lui a été donné, par conséquent il est le premier juif religieux dans leur perception. La place du bélier, pour les Rav, est de le situer en dessous du fils, comme si, par pitié ou par compassion, l’Eternel lui demande de substituer cet animal, qui n’a pas été, mis à part, dont on ne précise pas, par rapport aux qualités requises dans Deutéronome et le Lévitique, s’il est conforme en âge et qualités pour être présenté à Dieu.

Normal : La représentation du messie n’est pas vue au point de se demander le pourquoi, et ils doivent bien se gratter la tête, car pour les Rav : « Le bélier n’est point « à la place» du fils; rien ne peut venir à sa place et certainement pas le piètre animal, il n’est qu’en dessous. Un petit reflet, une ombre ou un souvenir. Toutefois, c’est le fait d’aller néanmoins accomplir un acte concret et tangible qui confère à l’être humain sa véritable grandeur »

Là où ils ont raison, c’est qu’effectivement le bélier n’est point à « la place » du Fils il symbolise le Fils, c’est Yeshoua qui doit passer en victime, pas Isaac. L’épreuve n’est pas pour, seulement, montrer la capacité à obéir aux commandements, mais en même temps, par ce que cela s’est passé à un lieu précis, tout prêt du passage du Jourdain, après 3 jours, et que la victime expiatoire à retenir est le fils et non le bélier, à voir la vision messianique de ce que Yeshoua fera pour nous sauver au jour du jugement…

Et pourtant le Rav finit par ceci : « Abraham a laissé par cela à tout jamais des traces tangibles de ses intentions et de ce fait tout lui est compté comme s’il avait réellement sacrifié son propre fils! L’amour entre lui et D.ieu se trouve désormais définitivement scellé ». Intéressant non ?

Allez, une petite cerise ? Voici un poème juif récité à Rosh Hashana, lisez-le il est surprenant !

« Ah ! Je reviens dans la détresse de mon souffle ! Qu’Élohim te fasse grâce, mon frère. Avant hier je t’ai mis au tombeau, aujourd’hui encore ma parole est amère. La paix soit avec toi. Ne m’entends-tu donc pas quand je t’appelle de toute ma force ? Réponds-moi : reconnais-tu ma voix dans cette clameur et dans ces cris ? Comment est le sommeil dans la poussière du tombeau ? Tes os se sont-ils affaissés, ta mâchoire s’est-elle creusée, ta sève s’est-elle écoulée dans la nuit, comme la mienne s’écoule par ces larmes ?

Je t’ai laissé tel un dépôt aux mains de mon Créateur, premier-né de mon père, sûr qu’à travers ma promesse tu entreras dans la paix. »


Prions : « Père céleste, tes voies sont d’une telle magnificence, Ta parole, nous prouve qu’à chaque mot, chaque passage, de ce que Ton Amour, pour nous, est infini ! Bénis soit ton Saint nom ! Merci pour l’Alpha et l’Omega que tu nous as envoyé. Amen.

Allez Shabbat Shalom !

 
 
 

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