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Psaume 22 et 23. Vision sur Yeshoua

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Nous pouvons affirmer que les psaumes sont d’une beauté divine. Ils sont aussi des récits, appliqués à l’histoire des royaumes des grands rois juifs, de l’histoire juive en totalité pour ne pas dire de l’humanité. Déjà leur nombre porte une magnifique signification. Le livre des psaumes appelés en hébreu, Téhilim תהילים, signifie « louanges ».


On attribue beaucoup à David ces merveilleux textes que les juifs lisent comme des prières, en chantant, d’où l’expression : psalmodier. Ils leur donnent de nombreuses satisfactions. Ainsi Rabbi Tsémah Tsédek affirmait : « Avoir conscience de la puissance des versets des Téhilim et de leur influence dans les mondes supérieurs : c’est savoir les réciter toute la journée durant » Elles sont donc aussi des Tefilot, des prières. C’est pour cela qu’en tant que Tefila (prière) ils permettent de véhiculer les paroles des hommes vers YHWH, et d’autre part, ils ont été écrit par prophétie et traduisent donc les paroles d’YHWH à l’homme.


L’introduction des psaumes regroupe les premiers mots du psaume et désigne sa catégorie, le temps où il est récité, ou encore l’instrument avec lequel il a été chanté dans le Temple. Souvent, le nom de l’auteur du Téhilim apparait dès les premiers versets. Si, à l’introduction, la lettre Lamed précède le nom de la personne c’est qu’il s’agit de l’auteur.


Il y a 150 psaumes répertoriés et ce nombre correspondrait à l’âge de Yakov, Jacob, à sa mort, plus 3 ans (147+ 3= 150) Une étude fort intéressante, détaillée et complète, que je recommande à tous de consulter a été faite par Paul David sur son site 147thgeneration.net les 147 années de la vie de Yakov correspondent à la nuit d’Israël (Le voile sur eux) et les 3 dernières, le jour, la vue retrouvée.


Abordons le Psaume 22


Prenez le Psaume, à côté de vous, et reportez vous à lui à chaque fois.

Pourquoi celui-ci ? Parce qu’une lecture de ce psaume, approfondie, nous intéresse en tant que suiveurs de Yeshoua.

Quels sont les commentaires que nous avons dans le judaïsme (Loubavitch) sur lui : Il est une expression d’agonie, d’exil et de prise de conscience de la détresse. Nous ferons un parallèle avec une autre lecture, plus messianique. Le Sefer Ha Maaranim nous indique que c’est une allusion au matin de la délivrance qui éclaire l’instant le plus sombre de la nuit, évoque l’obscurité de l’exil (rupture de relation avec Dieu).


Pour Paul David, sur le Psaume 22, plus lié sur l’histoire, où chaque Psaume correspond à une génération de 20 ans de période de l’histoire juive : « Cette génération est bien particulière car, à la destruction du Temple, a succédé sa reconstruction sans que le peuple d’Israël ait eu besoin de combattre »


On pourrait presque s’arrêter là tant ce qui est dit résume bien ce qu’il faut faire apparaitre : le récit de La crucifixion de Yeshoua (le temple détruit et reconstruit)

Le verset 2 nous amène à penser au cri de Yeshoua sur la croix : «Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as tu abandonné ! »


Au sujet du verset 4, Le Likouteï Si’Hot, Tome 20 p.404, commente : L’expression Dieu est Saint, indique de façon intrinsèque Sa séparation avec la matière et quand il prend place sur Son trône, Il est révélé, dans ce monde physique.

Comment ne pas voir ici la démonstration de la Sainteté de notre Mashiah, qui par son sacrifice ce révèle à nous dans ce monde physique, dans sa mission, qui l’amènera au trône, séparé de la matière.


Dans le verset 7, Rachi commente que le ver de terre, de par sa faiblesse est conspué par les nations.

Yeshoua a subi toutes les moqueries des hommes, qui par sa situation d’accusé l’on rendu comme le ver. C’est tout le passage de son procès au parcours du « chemin de croix » les versets 8 et 9 illustrent également ces moqueries. Comme celle d’un des brigands qui lui dit d’en appeler au Père pour le délivrer, charnellement, de cette position de supplicié.


A verset 13, Rachi appuie sur la robustesse des taureaux de Bazan.

Ces taureaux, plus forts que ceux d’autres régions, animaux d’holocauste, désignent bien tout le sang sacrificiel, ils sont nombreux symbolisant tous les animaux consacrés, par une prêtrise profane, aux faux dieux voulant annuler la valeur, du sacrifice de l’agneau de Dieu, du sang coulé par les coups portés sur Yeshoua.


Au verset 15, Le commentaire (Ibn Zera) nous dit qu’une immense frayeur a pour effet de liquéfier l’homme au point de lui faire perdre toute substance.

C’est l’anéantissement total du corps de Yeshoua, Tels les holocaustes brûlés où les entrailles fondent sous le feu, le rite sacrificiel est en plein action.


Dans le verset 17, Metsouda David, le commentaire précise que le Lion a l’habitude de briser les os des mains et des pieds avant de les dévorer.

Mains et pieds brisés, de par la position du Mashiah sur la croix avec les clous plantés à ces endroits.


Pour le verset 20, (Siddour de l’Admour hazaken) Il y a une prise de conscience de l’immense élévation que recèle la lumière céleste, David implore Dieu que cette lumière ne s’éloigne pas et illumine en permanence les âmes vêtues de corps.

On voit l’élévation du Mashiah, tel le geste fait par Moshe avec le serpent d’airain, mais élévation de la lumière qu’Il est pour justement couvrir l’humanité !


Pour le verset 21, Likouteï Torah, le glaive et l’étreinte du chien font allusion aux préoccupations du monde, David sollicite d’y échapper.

Ici, Yeshoua supplie, du fait de la séparation corps et esprit, de garder Son âme Sainte, les chiens sont comparés à tous les médisants qui pensent triompher.


Au verset 22, Rachi commente en comparant les bêtes sauvages au peuple d’Emor, ennemi d’Israël.

Certes les bêtes sauvages sont des ennemis mais dans les écritures se sont elles qui terminent, en charognards d’éliminer définitivement le corps : 1 Samuel 17 :44 ; 1 Samuel 17 :46 ; Deutéronome 28 :26 ; Jérémie 16 :4 ; 15 :3 ; Ezéchiel 32 :4 ; 33 :27 ; 39 :17 ; Osée 2 :12 ; 13 :8… et dans la nouvelle alliance : (du grec Therion) Marc 1 :13 ; Actes 11 :6 ; 28 :4 -5 ; Tite 1 :12 etcetera.. Ces bêtes symbolisent humiliation, mépris, abjection. Ainsi cerné, le suppliant nous donne à voir son extrême déréliction, [État de la personne qui se sent abandonnée, privée de tout secours.]. C’est le moment le plus « dur » pour Yeshoua, il reçoit les péchés de tous !


Sur le verset 26 (Metsoudat David) le commentaire affirment qu’il s’agit d’un engagement de s’acquitter des vœux que l’on a formulés en période de détresse.

Mais nous voyons que du verset 22 au 26, la victoire est acquise, Le Père a entendu et donne les promesses d’accomplissement du sacrifice, en particulier au verset 26 et au verset 27 on en voit les bienheureuses conséquences, et cela jusqu’au verset 29.


Pour le verset 30 (Metsoudat David) le commentaire est : « ceux qui ne servent pas Dieu, mais, se prosternent devant Lui uniquement quand Il prodigue leur du bien, ne revivront pas. En revanche la descendance de ceux qui l’ont servi revivra et relatera Ses hauts faits ».

Comment dans ce verset 30 ne pas voir l’après sacrifice, quelle prophétie ! On adorera Dieu et son Messie, il sera le sujet d’adoration dans les nations en désignant « les heureux de la terre ». D’autant les deux derniers qui suivent sont aussi d’une éblouissante révélation :

« La postérité lui vouera un culte ; on parlera du Seigneur aux âges à venir. Ils viendront et proclameront sa justice ; ils diront au peuple à naître ce qu’Il a fait. »

Le peuple à naître traduit parfois par «peuple nouveau né » symbolise bien les suiveurs de Yeshoua ha Mashiah. La proclamation de la justice nous donnant la nouvelle alliance. (Evangiles et écrits qui suivent)

Après lecture du Psaume 22 vient en toute logique le 23, ne serait ce que de façon numéraire, mais :


Abordons le PSAUME 23 :

C’est de fait un des plus connu, récité et lu tant il est plein d’espoir et nous donne parmi tous cette formidable impression de rapprochement avec notre créateur et la confiance que nous devons avoir en Lui.


Mais le plus surprenant c’est le lien qu’il a avec le précédent, il nous donne la conséquence du sacrifice de Yeshoua et de ce que nous devenons par ce fait, comme déclaré dans :


Esaïe 9 :1 -6. « Le peuple qui marchait dans l'obscurité voit une grande lueur; ceux qui habitaient une terre ténébreuse, la lumière rayonne sur eux. Tu élèves ce peuple, Seigneur, tu lui accordes de grandes joies: ils se réjouissent en ta présence comme on se réjouit au temps de la moisson, comme on exulte au partage du butin; car le joug qui pesait sur lui, la barre qui courbait son épaule, la verge qui le fustigeait, tu les as brisés comme au jour de Madian. Tout l'attirail des guerriers bruyants, les vêtements souillés de sang, tout est consumé, devient la proie du feu. C'est qu'un enfant nous est né, un fils nous est accordé: la souveraineté repose sur son épaule, et on l'a appelé Conseiller merveilleux, Héros divin, Père de la conquête, Prince de la Paix. Son rôle est d'agrandir l'empire, d'assurer une paix sans fin au trône de David et à sa dynastie, qui aura pour base et appui le droit et la justice, dès maintenant et à jamais »


Ainsi dans le Séfer Ha Maamarim on préconise de le réciter pour obtenir subsistance…

Regardons plutôt :


1 L'Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien.

Reconnaissance que je me laisse conduire par mon berger donné (Yeshoua) qui subviendra à mes besoins spirituels, à ma relation avec le Père sans me soucier du matériel.


2 Dans de vertes prairies, il me fait camper, il me conduit au bord d'eaux paisibles.

Les vertes prairies sont l’abondance donnée par ma relation, que, grâce à Yeshoua, j’ai avec le Père, je campe, dresse donc ma tente pour me plonger dans La Parole qui me désaltère dans la Paix.


3 Il restaure mon âme, me dirige dans les sentiers de la justice, en faveur de son nom.

Me montrant Son Amour, de par le fait que je suive ses instructions, ses commandements, mon âme est apaisée et je le suis [suivre] sûr de devenir juste et mis à part de par Son nom rendu encore plus glorieux par Son sacrifice.


4 Dussé-je suivre la sombre vallée de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu serais avec moi; ton soutien et ton appui seraient ma consolation.

Vallée de la mort est donc le passage dans la zone de la désobéissance, celle qui conduit à la mort, mais pourquoi craindre car en Son nom, par foi, je m’appuie, sur la Parole vivante, sachant que Son sacrifice me donne la consolation d’être pardonné de ce que j’ai commis en péché.


5 Tu dresses la table devant moi, à la face de mes ennemis; tu parfumes d'huile ma tête, ma coupe est pleine à déborder.

Comme promis je serais à la table de l’époux, inatteignable par l’ennemi recouvert par le Rouah hakodesh, [oint par le Saint Esprit] totalement rempli.


6 Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront ma vie durant, et j'habiterai de longs jours dans la maison du Seigneur.

Affirmation de l’état éternel de paix obtenu par la grâce me donnant accès et habitation définitive dans le Royaume de Dieu et, allusion à la paix que j’aurais, sur terre, de mon âme et mon corps abritant en leur sein le Créateur.


Si donc ce magnifique psaume a été écrit suite au précédent, c’est bien par liaison avec le sacrifice de Yeshoua ha Mashiah, notre sauveur !


Amen Adonaï !

 
 
 

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