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Pâque, Pâques, le saut.

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi


Cette fête, pour ne pas dire ces fêtes car une dissociation de ce qu’elles représentent a été entamée faisant de l’une, fête de célébration de la sortie d’Egypte (traversée-passage) après que le sang de l’agneau eût été déposé sur les linteaux des maisons, et de l’autre la résurrection de la représentation, après que son sang ai coulé en tant que Mashiah, pour le rachat de nos péchés, de l’agneau de Dieu, Yeshoua (Jésus), elles peuvent avoir une identification collective, voire universelle, si on se penche sur cette partie si essentielle de la parole que nous avons reçu et qui se trouve au plus profond de nous-même.


Reprenons le fait que la situation de l’esclavage en Egypte est issue de la venue de Yakov fuyant la misère, Ils étaient en Exil de la terre de Canaan et avaient trouvé refuge en Egypte, de part Yossef qui administrait ce pays. Ce qui devait être temporaire se transforma en statut, mais tout éloignement de la terre promise est une situation d’exil.


Que dit le grand commentateur Rachi dans le tout premier commentaire sur la Bible ; en particulier sur le tout début de celle-ci de l’expression : « Au commencement » (Béréchit) :

« Au commencement Rabi Yits‘haq a enseigné : La Torah, [en tant qu’elle constitue essentiellement un code de lois], aurait dû commencer par : « Ce mois-ci est pour vous le commencement des mois » (Chemoth, Exode 12, 2), puisque c’est par ce verset qu’est édictée la première mitsva (ordonnance) prescrite à Israël. Pourquoi débute-t-elle avec Béréchit ? « La puissance de Ses hauts faits, Il l’a révélée à Son peuple, en lui donnant l’héritage des nations » (Tehilim (psaume) 111, 6). Ainsi, si les nations du monde viennent à dire à Israël : « Vous êtes des voleurs, vous avez conquis les terres des sept nations ! », on pourra leur répondre : « Toute la terre appartient au Saint béni soit-Il. C’est Lui qui l’a créée et Il l’a donnée à qui bon lui a semblé. (Cf. Yirmeya 27, 5). C’est par Sa volonté qu’Il les a données à ces peuples, et c’est par Sa volonté qu’Il les leur a reprises et qu’Il nous les a données ! » (Yalqout chim‘oni, Bo 187) »

Ce commentaire tient de l’importance car il signifie que dans la Bible, la Torah (l’ancien testament pour ceux qui l‘appellent ainsi) n’est pas un livre de lois, un code juridique mais bien une adresse à l’humanité.

Les israélites étant la suite, du fait de devoir montrer à tous les peuples le message de ce que le Créateur attend de nous et à travers l’histoire de ceux ci, la conduite à tenir. (Du moins en première lecture)


C’est donc le point de départ de cette fête de Pessah que nous allons considérer de ce que je tiens à vous dire : L’exil et le déroulement de sa sortie, pour nous mener sur le chemin qui fut ordonné de chercher par Abraham : (« Leikh Leikha »).


Une identité est donc à construire, il faut sortir de l’Exil, de l’Egypte personnelle ou nous sommes rendus esclaves par nos désirs, revenir à cette situation d’avant la déchéance. Cela passera forcément par ce que les hébreux auront à apprendre et à nous transmettre. Départ de la connaissance.


Dans le tout début de la Paracha Va’era (Exode 6 :2 à 8.) Le Créateur s’adresse à Moshe, Moïse, en lui demandant de prendre et d’accompagner le peuple hébreux vers la terre de Canaan, terre promise aux patriarches, Il rappelle l’alliance faite avec eux et justement la sortie de l’Exil d’Egypte, mais aucune ordonnance (Mitsva) au peuple ne fut donnée :

Dieu adressa la parole à Moïse, en disant: « Je suis l'Éternel. J'ai apparu à Abraham, à Isaac, à Jacob, comme Divinité souveraine; ce n'est pas en ma qualité d'Etre immuable que je me suis manifesté à eux. De plus, j'avais établi mon alliance avec eux en leur faisant don du pays de Canaan, cette terre de leurs pérégrinations où ils vécurent étrangers et enfin, j'ai entendu les gémissements des enfants d'Israël, asservis par les Égyptiens et je me suis souvenu de mon alliance. Donc, parle ainsi aux enfants d'Israël: Je suis l'Éternel! Je veux vous soustraire aux tribulations de l'Égypte et vous délivrer de sa servitude; et je vous affranchirai avec un bras étendu, à l'aide de châtiments terribles. Je vous adopterai pour peuple, je deviendrai votre Dieu; et vous reconnaîtrez que moi, l'Éternel, je suis votre Dieu, moi qui vous aurai soustraits aux tribulations de l'Égypte. Puis, je vous introduirai dans la contrée que j'ai solennellement promise à Abraham, à Isaac et à Jacob; je vous la donnerai comme possession héréditaire, moi l'Éternel. »


Ceci pour revenir à l’Exil et à sa sortie, qui nous montre que ce passage des eaux, est telle une nouvelle naissance avec la similitude d’un accouchement, d’une libération des eaux, quittant un endroit confortable dans le ventre de la matrice, pour appréhender la vie intérieure dont il faudra parcourir le chemin afin d’arriver à l’éternité.


Pessah : le saut, le passage au-dessus de, la traversée.

Le mot hébreu Pessah (פסח) se compose de trois lettres: Pé (פ), Samekh (ס) et ‘Het (ח). Les kabbalistes lisent ce mot en l’éclatant afin de révéler ainsi un sens plus profond : Pé et Sakh, qui signifient « la bouche parle », correspondant à Exode 12 :23 sur le passage de l’Eternel.

Telle est la traduction donnée, alors analysons : Nous sommes des exilés éloignés de Dieu et nous nous connaissons, en termes de repère, par rapport à cet éloignement. Nous devons commencer le chemin, celui dont nous savons qu’il s’ouvre en nous, pour arriver à la réparation de notre être afin de recevoir la Lumière, celle du Père à travers Yeshoua, à travers la Parole, c’est une aide du Père, promise et dont nous pourrons user, pour avoir la force de tout surmonter car il est possible de sortir de tous les exils particuliers où nous nous sommes confinés.


De la sortie de l’Egypte des commentateurs juifs, comme le Maharal de Prague, disent qu’il y a 15 degrés de bienfaits appelés : « ma’aloth tovoth »

Ce chiffre 15 n’est pas un hasard, il correspond aux marches du parvis des femmes dans le temple, aux jours d’ascension de la lune pour être pleine. Ces côtés féminins ont leur importance, je rappelle que la lune est le reflet de la lumière du soleil, astre de nuit, image de [Dieu] illuminant les ténèbres et que nous devons faire partie de l’épouse… 15 c’est aussi la Guematria du nom Yohd…

Les 5 premiers degrés sont la sortie de l’Egypte, les 5 autres, la traversée du désert, avec la manne et les miracles et les 5 derniers : le don de la Torah avec les moyens d’arriver à construire le Temple (en nous-même) et d’arriver à l’adhésion totale à Lui.


Isaïe 26 :8. « … Le désir de notre âme va à ton Nom et à ton souvenir. »

Jean 3 :5. « Yeshoua répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Car le tout dernier degré, le suprême est la résidence (construction du Temple / Yeshoua ressuscité) en nous avec Lui dans la plénitude.

Jean 3 :14 -15. « … Il faut de même que le Fils de l’Homme soit élevé… afin que quiconque croit [vit] en lui ait la vie éternelle. ».


Conclusion :


Si dans les fêtes dites de pâques où on célèbre « la passion du Christ » puis la résurrection [et l’histoire se terminera par « l’ascension » 40 jours après Pâques] on insiste sur l’imagerie allégorique de l’agneau sacrifié, on révèle bien, à qui veut le voir, que tout cela est un passage, une traversée , un saut pour accéder à une nouvelle naissance, but de ce retour de notre âme, dans la présence et la connaissance du Père Créateur.

Reste que si nous avons parcouru le chemin intérieur, que nous sommes arrivés au point culminant, c’est que nous avons vaincu l’attachement à notre Egypte, mis fin à l’Exil, nous avons traversé, [PESSAH], sauté par-dessus, notre égo et compris l’Amour divin. Nous devons alors partager ce voyage, en témoigner afin de faire parvenir, par amour, notre prochain à ce niveau.

L’objectif que nous devons atteindre est au-dessus de ce monde, au-delà de la vie et de la mort. Finalement, nous allons passer au niveau de l’immortalité.


Disciples de Yeshoua, unis nous révélerons le Tout Puissant, nous aiderons à voir les ténèbres de l’Egypte, par la qualité de l’amour et du don sans réserve d’abord entre nous en témoignage, pour que les exilés puissent également avoir le désir de sauter, passer, traverser et s’échapper de la mauvaise emprise. Tout comme les hébreux ils sauteront dans la mer et elle s’écartera, se séparera devant eux, ils traverseront celle-ci, passeront, se coupant de leur ego, ils seront alors prêts à le transformer en amour altruiste, car ils auront la qualité du Père : « L’amour et le don sans réserve » !


Ne restons pas enfermés, ce n’est pas cloîtrés dans une religion casanière, autant dans une église, une synagogue ou une cathédrale que nous délivrerons le véritable message de réconciliation avec Dieu, Sa divine Grâce, pour l’humanité entière.


Tant ceci est une révélation du moment pascal. Nous serons passés du « va » [Leikh Leikha] à Abraham au « viens » à Moshe/Moïse dans Exode 3…


Annexe :


Quelque part l’Égypte de pharaon est bien le monde du refus de Dieu, les hébreux (la famille, les enfants de Yakov) fuyant la famine, la misère spirituelle qui sévissait de par leur comportement et obligés de se plonger dans l’illusion donnée par ce pays qui les a attirés par son abondance matérielle ; l’Egypte, cette terre nue de Dieu où le Pharaon tourne face à Elohim ; le mot Pharaon a pour anagramme ‘Oreph qui signifie ; nuque !


Le peuple hébreu, les enfants d’Israël, se soumettant à la volonté de Dieu, sortent de ce pays grâce au saut (Pessah) que le Créateur a fait pour se révéler à eux via Moshe/Moïse (symbole du Mashiah) comme Yeshoua l’a fait pour vous ?


Jean 12 : 25. « Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. »


Nous devons nous présenter au pied du mont Sinaï (de la racine Sina qui veut dire, haine) où se retrouvent, autour, toutes les formes mauvaises de nous-même alors que notre point de vue est d’aspirer à s’y détacher, pour suivre le point de vue de Moïse /Mashiah Yeshoua, et nous élever au-dessus de cette montagne, reflet de notre égoïsme. La finalité de cette avancée, cette traversée du chemin, est bien d’atteindre le sommet de la Montagne intérieure en nous où le Mashiah et le Père créateur s’y trouvent.


Shalom à toutes et à tous. Hag Pessah Saméah , bonnes fêtes pascales !

 
 
 

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