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Qui n'est pas juif est Goy !

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Pour désigner un non juif on parle de goy – goyim. Voila un mot qui se ressent comme, parfois, un terme péjoratif ou « discriminatoire ». Il n’en est rien et a été transformé de son sens réel.

L’antisémitisme en a abusé, de ce mal sens, pour alimenter un argument démontrant un complexe de supériorité de la communauté juive… On connait la suite !


Il s’écrit dans le sens de lecture juive : Guimel, Vav et Yod soit en valeur numérique : 3 + 6 +10 = 19. (Même valeur que : frère ; fraternel ou encore puissant) Et en ajoutant Mem (40) pour le pluriel Goyim on obtient 59. (Même valeur que : frère de naissance)


Recherchons plus en avant ce mot : dans la Bible (Tanakh : Ancien testament pour les chrétiens) le mot Goy y apparait environ 550 fois ! Il signifie Peuple – Nation et est synonyme des mots : Am ; Leom et Ouma. La première référence à ce mot est dans Genèse (10:5), le pluriel goyim (גוים) est employé pour désigner les nations, plus souvent non israélites.


Noa’h (Genèse) 10 :5 « De ceux-là se formèrent les colonies de peuples répandues dans divers pays, chacune selon sa langue, selon sa tribu, selon son peuple. »


Le mot goy dans le Tanakh (Bible) ne désigne jamais un individu mais un groupe d’individus.

Et ce n’est pas rien si ce mot se trouve dans cette Paracha : celle de Noa’h (Noé) où l’on connait le sort réservé aux hommes de ces nations.

A noter qu’il peut toutefois être utilisé pour désigner Israël, notamment lorsque Dieu promet à Abraham de faire de sa descendance un « grand peuple » (goy gadol - Genèse. 12:2)

Moshe (Moïse) emploie ce mot lorsqu’il s’adresse à l’Eternel au sujet des hébreux: «… Oureé ki amé’ha hagoy hazé » (à la fin du verset).


Ki Tissa (Exode) 33 : 13 : « …Songe aussi que c'est ton peuple, cette nation! »

Plus en avant Dieu Lui-même désigne Israël par ce mot : « veatem tihyou-li mamlé’het cohanim vegoy kadosh ! » afin qu’elle devienne une nation sainte


Yitro (Exode) 19 :6 « mais vous, vous serez pour moi une dynastie de pontifes et une nation sainte. Tel est le langage que tu tiendras aux enfants d'Israël. »


Le pluriel de goy, dans la Bible, (Goyim) désigne les païens ou ceux qui ne sont pas de la nation israélite, c’est post bibliquement que le mot goy a été rattaché à un individu et non plus a un groupe. Quand au féminin Goya apparu au moyen âge il désigne la femme, non juive, l’étrangère qu’il ne faut pas épouser. Goya a donné le mot goujat en français.


L’histoire de l’antisémitisme a provoqué et donné une valeur péjorative à ce mot de la part des juifs persécutés. En exemple : le mot Boche qui vient de « Alboche » et qui désigne « allemand » venu d’une déformation phonique de « Aldeutsch », entendu comme « Alboche », fut et est utilisé péjorativement depuis la guerre de 1870 pour désigner un germanique.


Dans le Talmud on distingue les deux groupes (juifs et non juifs) par les expressions : Les Bnei Israël (enfants d’Israël) pour les juifs et les Bnei Noah (enfants de Noa’h / Noé) pour les non-juifs. Ceci implique que les non-juifs, n’ont pas à se plier aux lois de la Torah ni en connaitre les secrets (Talmud, Zohar, kabbala...) qu’ils n’ont à pratiquer que les 7 lois de Noa’h :

· d'établir des tribunaux ;

· de l'interdiction de blasphémer ;

· de l'interdiction d'idolâtrie ;

· de l'interdiction d'unions illicites ;

· de l'interdiction d'assassiner ;

· de l'interdiction de voler ;

· de l'interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant.

La pratique de ces 7 lois vaut équivalence à la pratique des 613 Mitsvots que doit faire le juif ! Par là on peut sous entendre que l’on désigne les chrétiens et les musulmans qui croient à un Dieu unique. Il, l’enfant de Noa’h, deviendra « Gentil des nations » et aura droit également à l’immortalité de l’âme, contrairement au païen, qui est considéré comme un idolâtre. Ceux qui ont étudié Mishné Torah de Maïmonide « lois concernant le culte des étoiles et leurs statuts » savent que ceux qui idolâtrent n’ont droit qu’à la mort.


Comme le Bnei Noa’h n’est pas astreint au shabbat, celui qui, juif, ne s’y soumet pas et exécute des interdits rabbiniques, comme allumer une lumière, pratiquera selon l’expression « le Goy du Shabbat ».


Choftim (Deutéronome) 16 :20 « C'est la justice, la justice seule que tu dois rechercher, si tu veux te maintenir en possession du pays que l'Éternel, ton Dieu, te destine. » ce verset peut rassurer les goys, non juifs sur le comportement que le juif peut avoir envers lui, un sage d’Israël, Rabénou Be’hayé, mentionne que la répétition du mot justice donne l’ordre au Bnei Israël de pratiquer la même moralité, envers un juif ou un non-juif. Le Tanakh nous donne suffisamment de textes où l’étranger qui habite chez l’israélite doit être traité de manière égale.


Lévitique 19 :34. « … L’étranger qui séjourne avec vous, et tu l'aimeras comme toi-même… »

Et c’est là que nous devons approfondir ce statut car il s’agit d’un étranger (donc non goy car individu et ne représentant pas un groupe mais une nation) qui est en coexistence avec le juif. Le Goy, individu, tel qu’on l’entend aujourd’hui n’est que « l’étranger » ainsi nommé dans les écritures.

Pour autant le dilemme viendrai d’être un simple enfant de Noa’h (Noé) soumis aux uniques 7 lois nohadides, aisées à respecter avec une assurance de l’immortalité de l’âme en égal aux juifs.


Nombres 15 :26. « Et il sera pardonné à toute la communauté des enfants d'Israël et à l'étranger qui séjourne parmi eux; car l'erreur a été commune à tout le peuple. »

Parmi ces justes cités et ces Bnei Noa’h nous avons a citer les « chrétiens », disciples de Yeshoua Ha Mashiah. Beaucoup se posant la question sur le retour aux racines hébraïques de leur foi ainsi qu’au combat qu’ils ont à mener de part leur assurance d’être sauvé par le seul fait de croire au sacrifice de Yeshoua (Jean 3 :16) et ne pas suivre les Mitsvots dont ils se sentent exclus.


Il est clair qu’ils ne les connaissent point n’ayant pas eu l’éducation religieuse adéquate à les connaitre.


Les lois nohadides offrent une facilité supérieure, en termes d’accomplissement, comparées aux 613 Mitsvots. Force de constater que ce sont des commandements quasi universels.

Dans le Tanakh, les lois de Moshe, sont plus facilement visibles, on peu les lire et en comprendre le sens pour peu que nous étudions les textes.


L’étranger est nommé le Grec dans la nouvelle alliance et c’est à partir de la lecture des écrits de celle-ci qu’une confusion se fit malgré les avertissements donnés par le même écrivain, Paul (Saül de Tarse), des textes servant de prétexte à ne pas exécuter celles-ci.

Romains 10 : 4 « Car Yeshoua Ha Mashiah est la fin de la Loi, pour la justification de tous ceux qui croient.. » Pour autant cette fin de la loi n’en est pas une abolition totale, loin de là !


Ceci donné par l’Adonaï Yeshoua que nous suivons :

Matthieu 19 : 17 « Il lui répondit: Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.… » Ou encore dans Matthieu 5 : 17-19 « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. »


Le mot accomplir correspondant à Tov accomplissement dans Béréchit (Genèse), traduit par bon, nous démontrant ainsi la grandeur bénéfique d’avoir notre esprit et notre âme nourris par la présence du Père en nous.


Je ne vais point développer, tant cela a été largement démontré que Yeshoua, lui-même, pratiquait les commandements et surtout, là est mon sujet, les fêtes enseignées, à respecter, données par l’intermédiaire de Moshe.

L’étranger, goy, non-juif, qui comprend que Yeshoua qui s’adressait aux Bnei Israël mais agissait avec d’autres, relève-t-il des mêmes pratiques ? essayons de répondre.


Le Goy et le juif sont bien mentionnés comme « égaux ».

Romains 10 : 12 « Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. »

Comme je l’ai dit auparavant, on ne peut faire ce dont on ignore ! Nombre de pratiques juives actuelles sont tirées du judaïsme rabbinique (issu des pharisiens) après la destruction du temple et qui suivent la Halakha basée sur la loi écrite (Torah) mais aussi sur la loi orale et ses développements et en particulier les juifs orthodoxes.


Certains courants du judaïsme, comprenant aussi des rabbins, suivent plus la loi écrite, la Torah, que la loi orale voire pour quelques uns il y a une remise en cause (Juifs Massortis, réformés).

Mishna, Talmud, Zohar, Guemara et commentaires, Rachi, Rambam etc constituent un panel riche qui, pour être étudié, demande un temps qui équivaut à une vie. Tous ces enseignements font référence dans le judaïsme orthodoxe. Ils sont difficilement compris et assimilables pour le non-juif (le non converti).


La Mishna, somme vénérable d’enseignements et de commentaires sur la Torah, n’a jamais eu l’intention de créer une rupture avec la Torah puisque c’est même le contraire qui est en œuvre. Le corpus de la Mishna explore le texte biblique, le commente et en tire des enseignements pratiques relatifs à la vie juive. Il suffit d’en étudier un traité pour comprendre que les discussions qui s’instaurent entre les Sages, dans quelque domaine que ce soit, visent à éclairer la Torah (Bible) et non à la supplanter.


Mais les greffés que doivent ils faire à la fin ? Puisque revenus aux racines de la foi hébraïque ? Ils sont donc devenus juifs ? Devient-on juif du simple fait de s’en réclamer ? De dire que l’on affirme que la Bible vient des juifs ? La logique voudrait que l’on se convertisse alors au judaïsme ?


En effet, on le peut en citant ni plus ni moins que les écrits de la Nouvelle Alliance (Evangiles), dont de nombreux passages y mentionnent, clairement, que le judaïsme rabbinique préexistait à Yeshoua dans ses composantes essentielles. Les dites évangiles nous présentent le peuple d’Israël se réunissant partout dans les synagogues pour étudier la Loi et les prophètes (Luc 4, 16-22) sous la conduite de Rabbis, scribes et docteurs de la Loi (Mt 23, 6-7) chez lesquels l’idéal pharisien était dominant (Mt 23, 2-3). Yeshoua lui-même était souvent considéré par ses propres disciples comme un Rabbi (Marc 9, 5 ; 11, 21 ; 14, 45 entre autres), comme un maître juif, de surcroît pharisien, bien au fait de la Loi juive, et précurseur des Sages du Talmud. Il est donc indéniable que la communauté « chrétienne » primitive soit sortie – dans les deux acceptions que ce verbe recouvre – de la société juive judéenne du 1er siècle.

En fait il faudrait, si on « habitait » dans le milieu juif rabbinique, se convertir pour être appelé juif.


Ce qu’il faut comprendre ; c’est que l’importance n’est pas dans la dénomination et encore moins dans l’imitation. Cette dernière serait un aboutissement du remplacement !


La Parole atteint en deuxième temps les grecs (goyim) hors des territoires de Palestine, Paul (Saül) explique bien qu’ils ne peuvent se soumettre au système judaïque pharisianiste puisque n’ayant point eu connaissance des traditions "Mosaïstes". Ces "grecs/goyim" prendront, avec l’histoire que nous connaissons, un chemin autonome en se séparant des fêtes et lois données dans la Torah (Shabbat, Roch Hodech, Pessah, Shavouot, sur les 10 commandements ils modifient l’ordonnance du Shabbat, puis la Cacherout, les lois lévitiques et bien d’autres)


Mais que faire ?


Pour la majorité, pour ne pas dire la totalité, des « chrétiens (non-juifs) » modernes revenus à l’essence de leur foi en tant que disciples de Yeshoua Ha Mashiah, juif pharisien, certains attachements aux fêtes et prescriptions, à vouloir à tout prix les accomplir de leur personne, au même titre que les juifs orthodoxes, redeviennent sans avoir eu originellement à les pratiquer des adeptes d’une nouvelle religion humaine.


Galates 3 : 10 « En effet, ceux qui comptent sur leur obéissance à la Loi tombent sous le coup de la malédiction, car il est écrit : Maudit soit l'homme qui n'obéit pas continuellement à tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi. »

J’en veux pour témoignage de ces nouveaux fidèles disciples de Yeshoua qui activent l’ambigüité, de peur ne pas être reconnus comme greffés sans savoir le véritable sens de ce mot.

Même si Saül dit qu’il n’y a plus ni juifs ni grecs cette égalité n’oblige pas à faire ce que la communauté Loubavitch hassidique pratique, jusqu’à (excusez moi du terme) se grimer en juif : Kippa (relevant du IIème siècle ; aucun, du temps de Yeshoua ne portait la kippa, Tsitsit prescrits au Bnei Israël et non aux goyim fussent ils « habitants » chez les juifs… (Idem pour la circoncision physique ; si un homme se considère comme un nouveau juif passé la cinquantaine, je lui souhaite du plaisir à passer à l’acte !)


Genèse 17 : 12. « A l'âge de huit jours, que tout mâle, dans vos générations, soit circoncis par vous; même l'enfant né dans ta maison, ou acheté à prix d'argent parmi les fils de l'étranger, qui ne sont pas de ta race. » Rassurez vous on parle d’enfants de 8 jours seuls les Bnei Israël adultes (mais de moins de 40 ans) durent se faire circoncire par Yéhoshoua (Josué).

Rappelez-vous de ce qu’il advint des non-juifs (tribu de Sichem) qui voulurent être comme les juifs pour partager femmes et butins après que leur prince Hamor viola Dinah (jugée en hébreu) et demanda sa main. C’est après s’être circoncis que Siméon et Lévi les tuèrent... à méditer.


Le Shabbat que célébrait Yeshoua n’exclu pas les greffés non-juifs. En fait, relisons les textes où il est mentionné : « … et l’étranger qui vit sous ton toit. », alors nous sauront ce qui est à respecter en tant que prescriptions communes aux goyim/greffés et aux juifs. Reste à bien savoir comment pratiquer le Shabbat.


Comme vous le voyez il sera difficile de faire la part des choses, sauf si on écoute l’Esprit de Dieu qui habite en nous qui mentionne et actionne Ses volontés en nous !


Nous devenons, goyim, en effet, greffés à cet arbre premier de la Foi exprimée par Abraham.

Pour Dieu, notre Père céleste qui nous porte à tous un amour infini tant il est fier d’habiter en nous pour que nous puissions exprimer toute la teneur du premier commandement, le salut ne viendra pas de la course aux Mitsvots, mais bien de vivre avec Lui en nous.


Matthieu 22 : 36-39 « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? Yeshoua lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes. »


Vous savez quoi faire maintenant, "habitez vous" chez les juifs ou non ?

Que l'Esprit d'Adonaï vous guide dans vos comportements afin de proclamer qu'il n'y a qu'1 seul Dieu et que vous ne servez et adorez que Lui ! Baroukh Hachem !

ברוך השם !

 
 
 

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