
« La foi m’a sauvé ! [le fait que je crois]» mais que veut réellement dire cette expression qui doit se dire avec tant de sagesse….
La sagesse est définie dans les dictionnaires comme un concept utilisé pour qualifier le comportement d'un individu, souvent conforme à une éthique, qui allie la conscience de soi et des autres.
La Sagesse est un attribut de grand savoir qui permet de pouvoir approcher le sens de la justice divine.
En ce temps d’effroi collectif sur les pandémies où tous se fixent sur le pouvoir scientifique médical, on oublie la relation de ce qu’est la vie entière et sa relation avec le Créateur, le maître de tout. Nous faisons Un avec Lui si nous en prenons sagesse ; nous ne croyons plus mais savons. (Quel savoir ? comment y aboutir ?)
Salomon demanda à expérimenter cette union, elle lui fut accordée, dans son jugement de sagesse ; il n’était qu’Un…
« Il n’y a donc aucune division entre les notions corporelles et spirituelles dans la Sagesse juive mais une réelle harmonie qui vise à l’unité. Ce principe essentiel se retrouve dans le récit biblique à propos de la création d’un premier homme unique reconnaissant la primauté et la dignité de chaque homme » comme le précise le docteur Ariel Toledano.
Le Rambam (Maïmonide) affirme l’aspect unitaire de la connaissance, à l’écho de l’expression, qui m’est si chère tant je la répète, dans mes articles, de l’expression de l’ordre donné à Abraham : « Leikh Leikha ! » ; « Va vers toi-même ! »
Cette injonction est le symbole du mouvement que nous avons à faire pour parcourir le chemin de l’unité originelle.
Ce parcours doit nous faire passer par la connaissance pour pouvoir jouir de la parfaite relation que nous devons avoir avec notre Père.
Nous regardons à une lumière diffuse par la science humaine mais dépourvue de son origine divine. Cette science humaine est donc à séparer de sa propre puissance, dans sa conception matérielle, pour l’allier au pouvoir de Dieu.
Le Tanya dit (Likoutei Amarim) que le Tout Puissant nous donne vie à tous et nous fait venir à l’être (Celui qui sait et vit avec et en Lui) continuellement par la lumière et la vitalité qu’Il dispense en nous par l’âme et le corps simultanément.
Pourtant la lumière du corps n’est pas la lumière de l’âme, mais elle se diffuse de par notre « assimilation » par la connaissance. Devenant un vêtement où, la Lumière, issue du souffle divin tel qu’il a été donné à Adam, est propagée.
La vie est considérée comme un élément matériel dans notre monde de science humaine, perçue comme une intelligence venue d’un système complexe d’entremêlement de neurones excités par une énergie nano-électrique. On ne voit ici qu’une lumière très diminuée de la réalité, pourtant cette intelligence humaine n’est qu’un voile diffusant de façon tronquée la lumière originelle divine, elle l’occulte et nous donne une illusion de pouvoir.
Comme le veau d’or des hébreux dans le désert de l’exode, nous ne regardons plus à la vitalité humaine que nous possédons mais à une croyance exogène de notre âme pour pouvoir, de façon surnaturelle ou scientifique, résoudre les problèmes de notre vie.
Nous devons sans cesse nous renouveler à la recherche de cette essence spirituelle pour rester dans le chemin de l’unité originelle, du savoir.
Un peu de Kabbale : La sagesse est symbolisée par le Shynayim d’une valeur numérique de 32 ; les voies de la sagesse selon le Sefer et c’est probablement ce qui incite les Kabbalistes à associer les dents à l’intelligence et la bouche à la sagesse. La guématria de [shen שן] (dent) est 350 qui est aussi la guématria de sekhel [ שכל ] qui signifie intelligence. On pense à la formulation citée dans la Haggadah de Pessah à propos de l’enfant « méchant » (rasha), « haké ète shinav, grince-lui les dents », comme un encouragement à utiliser son intellect.
La véritable intelligence est bien celle qui nous amène à la sagesse donc au savoir de notre unité à Dieu, nous entrons en totale relation.
L’esprit humain fini et mortel est incapable, en lui-même, d’appréhender la sagesse divine sans un enseignement.
La religion, la loi, un frein à la foi?
Trop facile : Pour avoir rompue la relation de vitalité originelle, l’homme a besoin d’être enseigné pour repasser de l’état d’ignorant à celui d’élève puis sachant. Il doit, en tout premier, être croyant pour devenir, par l’étude et l’enseignement de la loi, sachant.
L’enseignement :
La Torah, et la Bible entière, don de Dieu, est ce qui permet de nous connaitre unis [Esprit-corps et âme à Dieu], la Parole est appelée mariée, « fille » de Dieu, elle est comme une couronne, un bijou, une épée ; comme l’eau et le feu ; comme la vie, mais pour tous ceux qui en sont indignes ; comme le poison et la mort. C’est la Sagesse et le Verbe Divin préexistants, le messie, la Parole présente à la création et jouant le rôle de l’ « architecte » de tout travail créatif. Elle préserve le monde de la destruction ; sans elle, toute création s’en retournerait au chaos ; c’est l’harmonie et la loi de l’univers. Elle représente tout cela et bien plus encore, car l’exaltation de la Bible dans l’apprentissage du savoir est un thème que tous les mots ne suffiront pas pour décrire. La Bible est la raison d’être, comme décrit plus haut, de l’homme.
L’intellect ne permet pas de se baser sur seulement la croyance mais bien sur le savoir. Pourtant nous voulons nous exclure de la malédiction du péché originel par le Salut, par la grâce de Dieu ? Nous retenons souvent ces versets :
Jean 3 :16. « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » ou encore :
Jean 4 :9. « L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. » Nous définissons souvent comme ceci la foi.
C’est ce mot croire qui a abouti à une abnégation totale de la construction de l’enfant de Dieu à devenir être, épouse d’Adonaï. Alors que vivre en Yeshoua signifie bien avoir confiance et respecter son enseignement qu’il conclut par « celui qui m’a vu a vu le Père ».
En voyant Yeshoua nous avons vu qu’il était Un, dans le sens uni. Et non en substitution !
Reprenons le Grec : Πιστεύω : Croire /ce qui a donné : Πίστις : la foi. En hébreu, le verbe ᾽AMAN signifie croire il a été traduit dans la Septante par Πιστεύω. Il est de la même racine que le mot AMEN. C’est très difficile de rendre le poids réel de ce mot en le traduisant du Grec ou de l’Hébreu. Il y a une notion de confiance, de vérité, d’accomplissement, mais aussi de réciprocité et de fidélité !
Prenons en grec :
Jean 8 :31. « Eλεγεν οὖν ὁ Ἰησοῦς πρὸς τοὺς πεπιστευκότας αὐτῷ Ἰουδαίους, Ἐὰν ὑμεῖς μείνητε ἐν τῷ λόγῳ τῷ ἐμῷ, ἀληθῶς μαθηταί μου ἐστέ,… »
« Yeshoua disait donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous, vous demeurez dans ma parole, véritablement vous êtes mes disciples… » Comprenons bien que la Parole est l’enseignement issu de la Torah de la loi, car cette loi est celle qui, apprise, respectée, imprégnée, dévoile la lumière divine. Lumière calfeutrée par l’ignorance de ce qu’Il attend de nous.
Ainsi le mot AMEN dit souvent en fin de prière nous dit : « En toute confiance, on fait ce qui est dit » Que c’est « quelque chose qui nous appartient solidement. »
Ce qui est important de relever, c’est que Yeshoua s’adressait aux juifs, donc à des personnes, enseignées par la Torah, qui avaient appris la Loi, les mitsvot , et elles sont arrivées à la compréhension de l’accomplissement de celles-ci par l’enseignement de Yeshoua et sa position de Mashiah rédempteur.
Le judaïsme considère la personne qui vit par sa seule foi – non traduite dans l’action – comme évoluant dans des généralités spirituelles vagues et confuses ! (Chabad.org)
Nous connaissons tous ce que Jacques 2 dit : « Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. » ce parallèle nous indique bien que notre Un, le terme de notre voyage intérieur, est combiné à ce que nous ayons en notre sein l’ensemble des lois, ces lois qui au-delà du mode de vie quelles nous enseignent, nous permettent d’arriver au stade du sachant, leur exécution n’est pas le décompte des 613, tel qu’il est enseigné actuellement dans le judaïsme rabbinique, nous faisant rentrer dans la religion, ne serait-ce parce que certains sont irréalisables dans leur première lecture, en particulier pour un Goy. Exemple : « Briser le cou d'un âne premier-né qui n'a pas été racheté (2:13:13) » ou : « Ne pas retirer les barres de l'Arche sainte (2:25:15) » et encore : « Ne pas vendre un esclave hébreu dans le carré où l'on vend les esclaves (3:25:42) » même pour un juif orthodoxe, sans temple, un nombre important ne peuvent être exécutés. Mais les autres mitsvot se font automatiquement lorsque nous ne volons pas, n’avons pas de relations sexuelles avec qui il ne faut pas et ainsi de suite.
Vivre sa « foi » c’est bien la traduire dans ses actions, il faut témoigner et éclairer de ce que le Père a voulu de nous, en s’attachant à l’observance de Sa volonté et, Sa volonté ne fait alors plus qu’un avec notre être !
Mais pour connaitre et vivre cette foi, cette confiance en Dieu il faut nécessairement accomplir ou assimiler les lois !
La réponse est donnée par Yeshoua lui-même : C’est la réponse au jeune homme riche ! Dans l’alliance renouvelée ; communément appelée évangiles : « Tu ne tueras point; tu ne commettras point d'adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et: tu aimeras ton prochain comme toi-même… …Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi… »… Il énumère, dans le mode de vie à pratiquer, les commandements de la Table, des lois données par Dieu au vu de tout le peuple hébreu. Mais le premier de ceux-ci (adorer le Dieu unique) n’est pas ici énuméré ? Le jeune homme a demandé quel était le bon comportement pour aller à la vie éternelle : Yeshoua lui as répondu : « Si tu veux rentrer dans la vie observe les commandements » car le jeune homme avait la foi, il croyait en Dieu, en Yeshoua, mais ne se comportait pas comme quelqu’un sachant mais simple croyant, car son savoir, sa sagesse, lui auraient permis de ne faire qu’Un, débarrassé de son ego et son matérialisme, arrivé au terme de son voyage en lui-même.
La religion vaut si elle précède la relation ; si elle n’est qu’un enseignement auquel sa compréhension se termine par un savoir. La Religion n’est pas un aboutissement et ne doit être un système sans fin, une pratique, qui deviennent une forme d’idolâtrie. On devient soucieux de respecter et d’exécuter à tout prix une mitsva en oubliant son voyage spirituel vers la terre promise. Nous sommes toujours en Exil.
Si je crois [que j’ai foi en Dieu, que j’ai confiance en Lui], dans le sens français du terme ; je suis comme le jeune homme riche, je me dois d’apprendre. Cette science je la trouve en étudiant la Torah et la Bible entière, alors je sais, je quitte la religion qui enseigne, je rentre dans la relation, j’arrive à terme de mon voyage intérieur en ne faisant qu’UN et je rentre dans la vie éternelle.
Attention ! Pour une personne juive, née dans le contexte religieux et traditionnel juif, tout comme Yeshoua, il se doit de respecter le Shabbat et les fêtes juives avec les mitsvot qui s’y raccordent... Pour un goy, amoureux des enseignements de Yeshoua, mais non né dans les traditions juives, rien ne sert de singer certaines fêtes, alors mal exécutées, mais il doit se pencher sur l’enseignement de celles-ci, étudier la Bible en commençant par le Pentateuque et découvrir cet enseignement qui mène à devenir un sachant, greffé alors à l’olivier.
Le tout n’est pas de croire mais de savoir !
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