
Sarah la femme d’Abraham nous emmène par son histoire à nous dévoiler, encore et encore, ce phénomène, comme les poupées russes qui s’emboitent les unes dans les autres, d’histoires prophétiques encastrées.
Chose étonnante, alors qu’Abraham avait « pratiquement » livré, au désir d’autres, sa femme, celle-ci resta son épouse et elle n’aurait pu avoir un enfant « adultère » issu de ces « enlèvements » YHWH intervenant même auprès d’Abimelec directement. La réponse d’Abimelec est intéressante :
Genèse 20 :16. « Et à Sarah il dit : voici, j’ai donné mille pièces d’argent à ton parent : certes ! Il est pour toi comme un voile contre quiconque t’approcherait ; tous, tu peux les regarder en face ». L’intérêt vient du fait que Sarah nous fait penser à Marie, surtout par le fait d’avoir à mettre au monde celui qui, comme d’autres, symbolise Yeshoua Ha Mashia.
L’annonce de la naissance par Gabriel à Marie est une répétition de celle annoncée à Sarah et entendu par Abraham en Genèse 18 : 14. « Est-il rien d’impossible au Seigneur ? Au temps fixé à pareille époque, je te visiterai et Sarah sera mère » En reprenant nous voyons bien que Sarah n’a point à être déshonorée, de ses deux passages hors d’Abraham, point d’accusation d’adultère, tout comme Marie qui n’était que fiancée mais bien « couverte » de virginité par Joseph et, qui comme pour Abraham devenu le voile (l’hymen nouveau) de Sarah, retrouvait une pureté aux yeux des autres..
Matthieu 1 :18. « Voici de quelle manière arriva la naissance de Yeshoua Ha Mashia. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble. » Joseph devenant, en quelque sorte, le voile, comme Abraham, contre quiconque accuserait Marie.
Quant à la suite, une merveille de similitudes :
Genèse 18 :10. « …Certes je reviendrai à toi et un fils sera né à Sarah ton épouse ».
Matthieu 1 : 19 -21 « Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom d’Emmanuel; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».
A noter le « son peuple » qui désigne bien Israël dans le sens de tous ceux qui ont obéi aux commandements (juifs et gentils).
Les juifs qui s’attachent au Rabbi de Loubavitch disent ceci sur Chabad.org : Nous nous réunissons pour prier et étudier, issus des communautés du monde entier, célébrons et déclarons tous ensembles : « Je suis un serviteur d’Abraham » à l’image de celui qui alla chercher une épouse à Isaac, chargé de ramener la jeune fiancée [le peuple juif, pour eux] sous le dais nuptial auprès de son fiancé – Le Créateur- [pour son messie Yeshoua] afin de célébrer la noce cosmique [noces de l’agneau dans l’Apocalypse*] et amener le monde [nés de nouveau] à son état de perfection pour le bien de toute l’humanité.
*Révélation ou Apocalypse veut dire "Acte d'ôter le voile"...
Nous ne revenons pas sur le sacrifice d’Isaac, l’évidence est telle ! Mais retenons aussi que son nom a une signification : « il rit, le rire » curieux ? Non car il ne s’agit pas d’une moquerie, lorsque Sarah reçu l’annonce de sa grossesse, mais bien d’un déni de la puissance de notre Créateur et ce rire démontre la faiblesse de l’humanité à ne pouvoir accéder aux capacités, sans fin, de Dieu de par notre incompréhension et notre attachement terrestre.
Retenons ceci qui est révélateur, c’est un commentaire de juifs hassidiques : « À beaucoup d'égards, Isaac (Yits'hak) rappelait Abraham, son père. Au physique, il lui ressemblait tellement qu'aucune erreur n'était possible : on était bien en présence d'un père et de son fils. Nos Sages disent que D.ieu modela le visage d'Isaac à la ressemblance exacte de celui d'Abraham parce que de mauvaises langues insinuaient que le premier avait pour père Abimélec, roi des Philistins, ou qu'il était un enfant trouvé adopté par Abraham et Sarah. Il était impossible, soutenaient ces calomniateurs, que ce dernier pût être père à l'âge de cent ans et Sarah mère à quatre-vingt-dix. Mais lorsque les gens voyaient Abraham et Isaac, il ne pouvait y avoir de doute dans leur esprit : incontestablement l'un était le père et l'autre, le fils ».
Nous comprenons bien ici que la naissance d’Isaac n’est pas, tout comme pour Yeshoua, le fait d’un adultère mais bien de l’Esprit saint, d’une volonté totalement divine pour aboutir à la rédemption.
Jean 14 :9. « … Celui qui m’a vu a vu le Père… »
Continuons sur les commentaires des hassidiques : « À l'âge de quarante ans, [cela nous indiquerait, parmi d’autres versets, l’âge de Yeshoua à sa crucifixion ?] Isaac épousa Rébecca (Rivkah), sa petite cousine. Elle était la petite-fille de Na’hor, frère d'Abraham. Le loyal serviteur de ce dernier, Eliézer, [Eliezer qui signifie : Dieu est un secours] l'avait ramenée de la ville de Na’hor [Selon que l’on écrit Na’hor, avec un Aleph ou un Hé peut signifier « éclairé » sinon il signifie « égorgement »] (en Mésopotamie), après s’être ponctuellement acquitté de la mission dont son maître l'avait chargé. Rébecca fut d’un grand réconfort pour Isaac que la mort de sa mère avait plongé dans une grande tristesse. Sa bonté, sa piété et son comportement en général rappelaient tellement Sarah, qu’il semblait à Isaac que sa mère eût repris sa place parmi les vivants » Le comportement de Rebecca qui ramène la joie au Père, qui est le résultat de ce mariage cosmique, sa « ressemblance avec Sarah, peut nous montrer à la venue de Yeshoua la rencontre des deux « mondes » pharisaïque et messianique ?
Rebecca est bien une représentation de l’épouse adjointe et greffée. A l’appel d’Eliezer [Eliezer nous fait penser à l’Esprit saint venant éclairer les hommes qui ne peuvent, de leur propre intellect, voir le Mashia] mandaté par Abraham pour rejoindre l’époux promis elle répond bien : « je pars » au verset 58. Puis il y a la magnifique rencontre.
Genèse 24 : 62-67. « Or, Isaac revenait de visiter la source du Vivant qui me voit; il habitait la contrée du Midi. Isaac était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation, à l'approche du soir. En levant les yeux, il vit que des chameaux s'avançaient. Rébecca, levant les yeux, aperçut Isaac et se jeta à bas du chameau; et elle dit au serviteur: "Quel est cet homme, qui marche dans la campagne à notre rencontre?" Le serviteur répondit: "C'est mon maître." Elle prit son voile et s'en couvrit. Le serviteur rendit compte à Isaac de tout ce qu'il avait fait. Isaac la conduisit dans la tente de Sarah sa mère [La Torah, l’étude de la parole, la racine première de l’olivier] il prit Rébecca pour femme et il l'aima et il se consola d’avoir perdu sa mère. »
Apocalypse 19 :7. « Réjouissons-nous, tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l'Agneau sont venues, et son épouse s'est parée »
Nous comprenons que Sarah reste bien la mère des hébreux et Rebecca représente dans le contexte l’épouse qui sera donnée à celui qui symbolise, par sa ressemblance au Père, le Fils.
Consolation pour le fait d’avoir perdu une grande partie de Ses enfants qui ne rouvriront les yeux qu’après la reconnaissance de Yeshoua comme Ha Mashia d’Israël.
En repensant à ce récit nous voyons bien une grande partie de ce que l’histoire biblique nous révélera avec la venue et la résurrection de Yeshoua et des différents groupes de personnes appelés à être membre du corps de la fiancée. Nous devons comprendre que Seul notre Père est en possession de transformer notre vie et que l’impossible n’a aucune valeur pour Lui.
Sarah est donc notre mère dont nous sommes issus, elle, comme Marie, nous amène à voir la lignée prospère venue de sa foi.
Père céleste à qui rien n’est impossible, Tu restes maître de toutes choses et quelques soient nos efforts, nos incompréhensions et nos hésitations, Tes promesses restent vraies car elles s’établissent selon Ton commandement. Tu as rendu fertile Sarah, à un âge qui, pour un temps "terrestrement" mesuré, était impossible nous prouvant aussi que jusqu’au bout de nos doutes Tu réalises les événements pour aboutir au Chemin qui nous amène à Toi, Yeshoua.
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