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Voici le pain, vous ferez cela en mémoire…

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Dernière mise à jour : 20 mars 2021




La mémoire désigne à la fois la capacité d'un individu ou d'un groupe humain de se souvenir de faits passés et se souvenir lui-même.

Dans les règles pour l’esprit de Descartes nous trouvons : « Enfin il faut se servir de toutes les ressources de l’intelligence, de l’imagination, des sens, de la mémoire, pour avoir une intuition distincte des propositions simples, pour comparer convenablement ce qu’on cherche avec ce qu’on connaît, et pour trouver les choses qui doivent être ainsi comparées entre elles ; en un mot on ne doit négliger aucun des moyens dont l’homme est pourvu. »

Luc 22 : 19. « Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.» la prise du pain est rapportée aussi dans : Matthieu 26 :26-28. Marc 14 : 22-24. 1 Corinthiens 10 :16. 1 Corinthiens 11 :23-29, mais pas dans Jean…


Luc 22 :16. « Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir »

Ce geste, sur le pain a suivi la prise de la coupe de vin, symbolisant le sang versé par le Masshiah, est spécifique. On doit, pour Pessah, boire le vin quatre fois (en quatre temps) pendant le repas. Revenons à ce partage. Le retrouvons-nous dans le judaïsme pratiqué par Yeshoua et ses contemporains ? En se conférant aux pratiques actuelles et au moment où Yeshoua et ses disciples ont eu à pratiquer cette « cérémonie » nous sommes à la Pâque (sans S), Pessah et, c’est la Haggadah du Seder de Pessah. Les juifs les considérant comme des Mitsvot, commandements.

En tout premier, comme a procédé Yeshoua, on fait le Kiddouche (prière, bénédiction) sur le vin :

La première Mitsva est celle de la MATSA : consommation du pain azyme, sans levain [péché] que l’on partage, en le rompant avec récitation de bénédictions :

« Voici le pain, de misère que nos pères ont mangé en terre d’Egypte. Quiconque a faim vienne et mange. Quiconque est dans le besoin vienne et célèbre Pessah avec nous. Cette année encore ici et l’an prochain, nous sommes des hommes libres »

N’est ce pas remarquable ? Le pain de misère [ici, celui qui nourrit le vide spirituel]. Quiconque [Juifs et grecs] a faim [veut se rassasier de la nourriture céleste]. Cette année encore, et cela nous donne une époque, celle de Pessah et de sa cadence : une fois par an. La suite est claire : Tous les autres soirs nous pouvons manger du pain levé ou du pain non levé, ce soir seulement du pain sans levain [désignant un corps sans péché comme celui de Yeshoua].


La pâque : ordonnance de l’Eternel, Exode 12, où il est stipulé que cette fête est perpétuelle et comment on doit la commémorer, et surtout sa signification (qui inclut le Seder, le questionnement des enfants sur ce rite. Le séder (hébreu : סדר « ordre ») est un rituel hautement symbolique propre à la fête de Pessah, visant à faire revivre à ses participants, en particulier les enfants, l'accession soudaine à la liberté après les années d'esclavage)


Exode 12 :24-26. « Vous garderez cette loi, comme une règle invariable pour toi et pour tes enfants. Et lorsque vous serez arrivés dans le pays que le Seigneur vous donnera, comme il l'a promis, vous conserverez ce rite. Alors, quand vos enfants vous demanderont: ‘Que signifie pour vous ce rite?’»…


Lévitique 23 :5. « Au premier mois, le quatorze du mois, vers le soir, la Pâque sera offerte au Seigneur » répété dans Deutéronome 16 : 1-8. Et Nombres 9 :1-5

Donc, Yeshoua, en bon pratiquant juif, respectait cette ordonnance, tout en expliquant, pour ce « dernier » repas commun de Pessah, qu’il allait "répéter" la 10ème plaie, contre l’Egypte [misère spirituelle], pour nourrir les quiconque affamés.


Le respect de la procédure est primordial, ainsi dans Juges, Gédéon n’avait pas scrupuleusement fait comme il est prescrit, alors que Israël était dans une misère absolue et criait à l’Eternel, un ange du Seigneur fut envoyé [Yeshoua ?] Gédéon se présenta comme étant le plus jeune [Benjamin] avec peu de moyens [humilité] il procéda à une offrande:


Juges 6 :19-21. « Et Gédéon rentra, apprêta un jeune chevreau et des pains azymes d’un êpha de farine, mit la viande dans une corbeille et le bouillon dans un pot, porta le tout sous le térébinthe et le lui offrit. L’ange de Dieu lui dit: "Prends la viande avec les azymes, pose les sur ce rocher, et répands le bouillon"; ce qu’il fit. Et l’ange de l’Eternel, de l’extrémité du bâton qu’il tenait à la main, toucha la viande et les azymes: soudain un feu sortit du rocher, consuma viande et azymes, et l’ange de l’Eternel disparut à ses yeux. » Les choses doivent se passer selon les règles, pas autrement.


Pour le vin :

Les quatre coupes prises désignent les quatre expressions de la délivrance de l’Egypte, tout comme nous devons en mémoire, répéter, annuellement, cette histoire de l’agneau pascal de la dernière plaie, exécutée contre l’ennemi pour la toute dernière fois.

· Vehotséti : Je vous ferai sortir du joug égyptien

· Vehitsalti : Je vous délivrerai de leur servitude

· Vegaalti : Je vous affranchirai par un bras étendu et de grands jugements

· Velaqa’hti : je vous adopterai comme peuple


Tout y est mentionné sur l’acte de notre sauveur Yeshoua Ha Mashiah et son devenir !


Alors ?

Nous devons le faire [repas mémorial pascal] en mémoire de l’acte de Yeshoua, exécuté en place de l’agneau pascal et de ce que ce repas signifie. C’est avant tout un mémorial, de la fête de Pâque, mais aussi un repas pris en commun, non par amitié, mais bien pour la constitution du corps du Mashiah, en une famille unique. C’est la constitution de la Kala, tirée de ce sacrifice, exécuté selon la procédure ordonnée par le Père.


Suivre Yeshoua, en être son imitateur, ne se résumera pas à sacraliser ce partage, devenu du sacrement de l’eucharistie, avec substantiation, à une sainte cène dont on se déchire pour savoir si on doit la prendre tous les « dimanches » ou mensuellement, avec du vin ou du jus de raisin, avec du pain non levé ou levé ? En étant, oui ou non, baptisé d’eau, et dans tel type d’église en « isme ».

On omet totalement la Pâque mémorielle qui définit, quelques siècles en avant, le sacrifice de Yeshoua. L’impact de l’église catholique, sur l’Eucharistie, jusqu’à en priver des « fidèles » par excommunication, a marquée les églises protestantes issues. Il n’y a qu’à voir, et je dis cela sans jugement, l’attitude des preneurs de saintes cènes au visage marqués, recueillis certes, mais sans joie.


La mémoire de Yeshoua dans la prise du partage du pain et du vin pascal nous indique que, nous même, devenant partie intégrante de Son corps, devons accomplir, par notre obéissance, par notre témoignage du respect des ordonnances divines, « une mise en scène transformée » du sacrifice salutaire.


Dire « Jésus [Yeshoua] t’aime » c’est, de notre devoir, par amour, de le démontrer en le pratiquant avec le même amour, à celui à qui nous adressons cette phrase !


Jean 6 : 53 « Yeshoua leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. » la consommation est spirituelle et pas autrement. Il ne s’agit pas de chercher un substitut, de chair et de sang, incarné dans un aliment et une boisson, aussi symboliques soient ils en montrant une face pseudo sérieuse et grave.


1 Corinthiens 12 :13. « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. »


Ainsi, lorsque l’on essaie de sacraliser un partage de bénédictions sur la mémoire, de ce pain rompu et de ce vin bu, sans comprendre le sens de Sa parole, nous sommes à côté de la vérité. N’entends t’on pas dans les assemblées, comme si nous voulions faire peur, souvent ce qui suit, en omettant de donner le verset 32 qui conclut :


1 Corinthiens 11 : 27/29-30/32 « C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur… car celui qui mange et boit indignement, sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même, c’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades et que plusieurs sont morts… (32) mais quand nous sommes jugés, c’est le Seigneur qui nous corrige afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. »


Je ne vous dis pas combien ont eu peur, moi-même quand j’étais dans l’incrédulité et la non connaissance, de devenir paralytiques, ou morts ! Manger, boire, indignement, c’est sans la mémoire du sacrifice de Yeshoua, sans discerner l’authenticité de la valeur de l’acte pascal. Etre infirme c’est montrer l’insuffisance que nous portons à notre examen de conscience [un reste de légalisme, de pharisianisme] entraînant la mort spirituelle ! Et si nous sommes jugés par cette position, Yeshoua est là pour nous corriger, nous remettre sur la bonne voie, nous évitant la condamnation ! Alléluia !


Il y a encore beaucoup à dire, mais je m’arrête là, persuadé de votre bonne compréhension. Voici une prière, un « rendons grâce » usité à Pessah par le judaïsme moderne :


Loué sois-Tu, Eternel notre Dieu, roi de l’univers, qui nourrit le monde entier par Ta bonté, Ta grâce, Ta bienveillance et Ta miséricorde. Tu donnes du pain à toute créature, car Ta bienveillance est éternelle. Par Ton infinie bonté Tu ne nous as jamais laissés et Tu ne nous laisseras jamais sans nourriture. C’est grâce à ton nom glorieux que Tu nourris et que Tu entretiens tous les êtres et que Tu témoignes Ta bonté à tous et que Tu assures leur subsistance à toutes les créatures que Tu as créées. Loué sois-Tu Eternel, qui nourris tous les êtres.


Amen, Shalom !

Mikhaël

 
 
 

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