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Tisha Beav les pleurs pour le retour de Yeshoua

Photo du rédacteur: BenAmmiBenAmmi

Tisha Beav (תשעה באב), du 9 du mois d’Av est manifesté par un jeûne, alors qu’au moment où il se déroule cette année 2018, la Paracha à étudier est DEVARIM dans laquelle Moshe rappelle les évènements précédents l’entrée dans la terre promise.


Les juifs vont ainsi dans ce jeûne pleurer la destruction du temple et, le jeûne, sera pour la reconstruction de celui-ci avec la venue du Mashiah.

Le Rambam dit, dans le guide des égarés, qu’on ne peut pleurer des bâtiments, que ces pleurs ne sont que des Mitsvots pour marquer le deuil au risque d’oublier son prochain, que l’on s’endeuille car nous sommes compilés à Adam qui a fauté sur sa Neshama et que nous jeûnons pour le retour de l’élévation de celle-ci [le Nouvel Adam ?].


Le Tisha Beav a une connotation prophétique, annonçant toutes les étapes dramatiques jusqu’à la Shoah du peuple d’Israël, dans l’attente de la venue du Libérateur avec la construction du temple.


Cette annonce du Mashiah et pour le Rambam (Michné Torah chp.11-12) une conviction quasi obligatoire. Un Rav faisait remarquer que si Jérusalem a été détruit 9 fois, le Temple 2 fois, le Kotel est resté, marquant comme un point de repère permanent la venue du Mashiah à Jérusalem.

Durant le jeûne on lit les lamentations, je vous ramène alors à l’article :


La tradition juive rappelle que le 9 Av est suivi, six jours plus tard, par Tou Beav qui était l’un des jours les plus joyeux de l'année juive à l’époque des Temples de Jérusalem. Elle enseigne aussi que le jour du 9 Av deviendra un jour de fête après la venue du messie (Traité Berakhot du Talmud de Jérusalem 2,4).

Certes les 6 jours nous ramèneraient à la création, avec à la fin le Shabbat, jour sanctifié. En dépit de l'atmosphère lugubre qui prédomine en ce jour de Tisha Beav, l'espoir de rédemption d'Israël y est toujours présent. Il est prétendu que Tisha Beav deviendra finalement une occasion de réjouissance.


Chose surprenante parmi les interdits il est noté celle de l’étude habituelle de la Torah ! En effet comment pouvoir étudier ce qui apporte la plus grande joie qui soit, dans ce contexte obligatoirement empreint de tristesse ?


La prophétie est remarquable, évènements malheureux juifs marquants s’étant produits le 9 av:

Destruction du premier temple ;

Destruction du second temple ;

Hadrien écrase la révolte de Bar Kochba ;

Les romains aplanissent totalement Jérusalem ;

Edouard 1er signe un édit d’expulsion des juifs d’Angleterre ;

L’expulsion des juifs d’Espagne … ;

Déclenchement de la 1ère guerre mondiale aux conséquences néfastes pour les juifs ;

Et l’expulsion du ghetto de Varsovie amenant à la Shoah….


Il faut quand même aller un peu plus loin et regarder toutes les projections de similitudes :

Les Massortis disent : Ce concept de Tisha Beav deviendra central dans la pensée mystique du mouvement hassidique : « yerida letsorekh alya » « il faut descendre pour pouvoir remonter ». Il nous semble très important de garder le souvenir d’une chute mystique et symbolique au sein du calendrier juif qui dépasse le cadre historique, comme le précise la Mishna.


Apocalypse 1 :18. « Je suis le vivant. J'étais mort, mais maintenant je suis vivant pour toujours. Je détiens le pouvoir sur la mort et le monde des morts »

1 Corinthiens 15 :44-45. « Il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.… » Cela ne vous rappelle pas le commentaire de Rambam (plus haut) sur la chute d’Adam et son renouveau ?


Peu avant le début du jeûne, on consomme un « repas de séparation » (« séoudah hamafseket »). Ce triste repas n’est pas très copieux – il suit un repas plus abondant consommé un peu plus tôt.

Luc 22 : « … L'heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui…J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir… je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu… Cependant voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table… Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l'homme par qui il est livré!... »

Dernier repas avant la mort sur la croix.


A l’office du soir à la synagogue : le rideau est retiré de l’Arche et les lumières sont diminuées. Après la prière du soir, on lit le livre des Lamentations de Jérémie (Meguilat Eikha) [passion de Yeshoua] quand on pense au rideau levé :

Matthieu 27 :51. « Et voici, le voile du temple se déchira en deux… »


La veille, Le Ta’hanoune (prières de pénitence) est omis de la prière de l’après-midi à cause de la lecture des lamentations sur le verset 1 :15. « Tous mes vaillants combattants, le Seigneur les a broyés dans mon enceinte; il a convoqué une assemblée pour briser mes jeunes guerriers. Le Seigneur a foulé un pressoir à la vierge, fille de Juda. » Comme s’il était trop tard, Yeshoua mené en croix, le jugement allait tomber on ne pouvait implorer pénitence.

Puis le jeûne à proprement dit qui suit celui du 17 Tamouz (en rappel au veau d’or et à d’autres événements comme pour le temple, le début des fissures de sa destruction par Nabuchodonosor) comportant ainsi trois semaines. Pour info la rafle du Vel d’hiv s’est déroulée durant cette période.


Ainsi, si on entre dans un temps de persécutions dans l’histoire des juifs, c’est pour après en sortir, en conclusion, en appelant à des jours meilleurs, à la venue du Mashiah.

Ce troisième temple, détruit par deux fois, doit venir au 6ème millénaire de l’histoire, époque actuelle si nous prenons considération du calendrier juif...


Au delà de l’Histoire, le judaïsme considère que les êtres humains sont en exil d’eux-mêmes. En reprenant toute la Torah, pour ne pas dire tout le Tanakh, les écritures ne font qu’exprimer cet exil, ce voyage, dont beaucoup n’ont pas pris la bonne direction, revenons toujours et toujours à l’invective du Créateur à Abraham : « Va, Va vers toi-même ! »


La perte du Temple représenterait donc beaucoup plus que la chute d’un bâtiment et d’une institution, elle serait liée à l’exil ontologique [étude de l’être] de l’être humain en ce monde et à sa difficulté d’y faire régner l’harmonie. Les résultats sont là : nous [je parle de l’humanité en général] avons construit désolation, haine, guerre, oppression, théorie du genre, luxure, cupidité, génocide, addictions, athéisme sans retrouver un véritable sens à l’existence dans ce monde… Tout pour nous détacher de notre relation divine.

C’est à dire que dans le fond, nous sommes en deuil de ce que nous n’avons pas encore réussi à construire...

C’est pourquoi il nous faut réfléchir en ce jour au sens de l’histoire juive, à l’éthique, à l’amour d’Israël dans toutes ses nuances, même celles qui nous sommes éloignées, à l’idée d’une humanité spirituelle et solidaire construisant l’harmonie. Nous « jeûnons », [à la façon du judaïsme où le jeûne n’est pas une souffrance mais bien une expérience « religieuse », je préfèrerais la définition « moment spirituel positif de vis-à-vis avec le Père »] donc pour nous souvenir que nous n’avons pas fait assez pour construire un monde meilleur, en sachant que le merveilleux jour de joie tant recherché est pourtant arrivé avec Yeshoua Ha Mashiah ressuscité.


Et nous nous retrouverons tous à Jérusalem le glorifiant éternellement. Jérusalem, je pense à la Céleste, reste donc l’ultime endroit où nous séjournerons parce que nous avons su et cru que Yeshoua est le Mashiah vivant, rédempteur de nos désobéissances, nous ouvrant les portes de l’accueil au Royaume. Regardons pour finir cet extrait du talmud :


Talmud Taanit 30b : « Celui qui prend le deuil de Jérusalem, mérite de voir sa joie [la joie de sa reconstruction]. Celui qui ne prend pas le deuil de Jérusalem, ne verra pas sa joie »


La reconstruction nous a été donnée par notre Sauveur Yeshoua, accomplissons, à la suite, à l’issue de ce Tisha Beav, de diffuser cette bonne nouvelle de la réconciliation de l’homme avec le Créateur par le respect des ordonnances et notre « abandon » du trop lourd fardeau au ressuscité Mashiah Yeshoua. Nous verrons et serons en joie !

Amen.

 
 
 

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