YHWH, est-il résident en vous ?
- BenAmmi
- 2 janv. 2021
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Dans la Paracha BE’HOUKOTAÏ (Lévitique 26 :3 à 27 :34) il est mentionné :
Lévitique 26 : 11-12. « Je fixerai ma résidence au milieu de vous, et mon esprit ne se lassera point d'être avec vous; mais je me complairai au milieu de vous, et je serai votre Divinité, et vous serez mon peuple. »
Dieu réside t'il en vous ? En voilà une question ! Je pense que la réponse est courte, en réalité, mais a besoin de quelques éclaircissements.
Cette position n’est pas celle d’un simple (co-)locataire mais d’un administrateur qui, en gérant notre vie selon l’accord que nous donnons (libre arbitre ?), nous fait gagner le retour complet, le véritable et entier Téchouva (hébreu תשובה, « retour » ou « réponse »). Nous devenons ainsi le centre de notre relation avec le Créateur.
C’est bien le contenu de la Torah qui peut être considérée comme la « représentation pseudo physique » unique de YHWH. Celle ci est bien le condensé des révélations faites au peuple d’Israël via les prophètes et les auteurs divers.
Mais attention les rouleaux sont saints de leur contenu lu, su et assimilé, le contenant, matériel, ne restant qu’objet.
La Torah de part le dévoilement des prescriptions divines est une unité qui nous pénètre pour nous habiter ; en effet qui peut se targuer d’avoir YHWH en lui s’il ni ne connait ou ne cherche la signification des écritures et refuse Ses lois ?
C’est par le don des tables, des Mitsvots et en final par le Rouah Hakodesh (Saint-Esprit) donnés le 50ème jour (Shavouot, Pentecôte) que, de ce qui pourrait sembler un amalgame, la Parole devient limpidité de compréhension et par suite, besoin de manifestation. Rien ni sera ajouté, rien ni sera ôté.
1 Corinthiens 3 : 16. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? »
Deuteronome 4 : 2. « N'ajoutez rien à ce que je vous prescris et n'en retranchez rien, de manière à observer les commandements de l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris »
Apocalypse 22 : 18-19. « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. » (une concordance avec Be’Houkotaï ?)
J’ai eu à traiter de choses parallèles sur notre union avec Dieu, tout au long de mes articles, déclarant à chaque fois que nous sommes porteurs de YHWH. L’arbre de Vie est planté au milieu du jardin d’Eden, la Torah est donc au centre de nous même et nous fait agir, par sa pénétration en nous, à aimer YHWH et chercher à le connaitre.
L’homme a ainsi été créé pour devenir un réceptacle, un récipient à la Bénédiction et pour le nourrir (introduction permanente), une âme lui a été insufflée (le souffle divin). Cette nourriture évite la misère de l’âme si elle se lie à la Torah car, la Lumière est celle du monde à venir où la vie est éternelle…
Daroch – Darach.
Lévitique 10 :16-17 : « VeÈte Sé’ir ha’Hatat Daroch Darach Moché » « Moshé chercha soigneusement et diligemment ».
La kabbale explique la nécessité de rechercher ce qui est caché. La double répétition de la racine Drash (Darosh – Darash) qui signifie interpréter correspond à la valeur numérique de LaDa’ath qui veut dire « savoir » Cette expression placée au milieu de la Torah désigne la nécessité d’une étude profonde de celle-ci (Kabbale entre autre).
L’homme a le pouvoir de réaliser son harmonie et son unité personnelles par la réalisation de sa nature profonde. (Leikh Leikha « va vers toi-même ! ») C’est alors une série de recherche et de questionnement.
C’est dans l’étude du Tanya que le juif comprendra sa relation intérieure avec Dieu.
Dans le Tanya, dans un constant souci d’éveiller la curiosité de l’homme moderne, les principaux concepts de la Kabbale, partie ésotérique de la Torah transmise de génération en génération, de maître à élève depuis Moshé, débouchent toujours sur une dimension et une application pratiques, dans notre vie quotidienne.
La lecture du Tanya est conseillée pour mieux s’élever et concevoir notre relation avec YHWH, les chapitres finalisant la première partie montrent que les actions morales de l’homme doivent être saintes. Le bon et le saint se confondent ; le devoir ainsi que le but de l’homme est de s’identifier à son Créateur, en identifiant sa volonté à la sienne (1er commandement).
Cette identification, réalisation de l’image d’Elohim, reflet du Tout Puissant, ne se fera qu’en optant pour notre faculté de recevoir Ses prescriptions.
L’homme est l’instrument divin qui permet de faire de ce monde une demeure appropriée pour la présence divine (la Chékhinah pour les juifs) afin qu’ils puissent habiter, intimement et pleinement, aussi bien l’homme que YHWH, dans une harmonieuse union complète.
Le Tanya nous aide à comprendre de quelle façon nous pouvons hisser notre âme et notre corps à un niveau supérieur de conscience du Divin, de quelle manière nous pouvons mieux comprendre l’existence de Dieu, jusqu’à ce que Ses objectifs et aspirations deviennent partie intégrante de nous-mêmes. Dès lors, un Juif peut espérer accomplir la Volonté Divine en utilisant toutes les fibres de son potentiel divin. Il en est de même pour un disciple de Yeshoua.
Selon l’expression du Zohar, « c’est par le mérite de la connaissance et l’étude de la partie ésotérique de la Torah que l’homme sortira définitivement de son exil avec miséricorde et verra concrètement sa délivrance finale avec la venue imminente du juste Mashiah. » Cette anecdote, qui s’adresse au juif en rappel à l’exil, nous explique que la venue du Mashiah (Messie) est liée à la délivrance finale : celle qui nous conduit au Père.
Sans avoir à rentrer dans l’étude profonde des annexes de la Bible, en particulier pour un non juif, il est bon de reconnaitre simplement que la nourriture spirituelle acquise par la nouvelle naissance nous mets en position de « pénétré », de oint mis à part, avec comme la manne abondante mais juste, l’alimentation exacte de la volonté de Notre Créateur car nous possédons, alors, à l’intérieur de nous, la Torah et Son contenu. Cela aidé par le Rouah, l’Esprit qui nous dévoile et nous met en connaissance totale de ce que nous avons à comprendre et agir. Esprit que nous avons eu grâce au sacrifice de Yeshoua ha Mashiah.
Vous avez la Parole en vous, vous avez le divin ! De là découlera une lutte permanente pour que cet établissement reste, lutte à la Yakov, pour devenir guerrier de Dieu et agir volontairement dans Ses prescriptions et voir Sa puissance s’établir en vous.
Cette compréhension de la volonté du Créateur se montrera automatiquement par vos faits et gestes. Le contraire sera vite perçu.
Ezéchiel 2 :8. « Et toi, fils de l'homme, écoute ce que je vais te dire: "Ne sois pas rebelle comme la maison de rébellion; ouvre la bouche et mange ce que je vais te donner. »
Ezéchiel 3 : 2-3. « J'ouvris la bouche, et il me fit manger ce rouleau (Torah ?) Et il me dit: "Fils de l'homme, tu nourriras ton ventre' et rempliras tes entrailles de ce rouleau que je te donne"; je le mangeai et il devint dans ma bouche aussi doux que du miel. »
Mathieu 22 : 29. « Yeshoua leur répondit: Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. »
Le tout d’éviter des pratiques plus liées à des traditions humaines, même si elles semblent être là avec des visions humanistes et généreuses mais qui ne sont pas divines.
Marc 7 : 13. « Annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables. »
Ne soyez pas effrayé ! Yeshoua lui-même dans le sermon de la montagne nous indique de ce que l’habitation du Père en nous est essentielle : Une lumière en jaillit et témoigne de ce qu’Il habite en vous.
Mathieu 5 : 13 à 18. « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. »
Psaume 119 : 130 – 132 : «La révélation de Tes paroles projette de la Lumière, donne de l’intelligence aux simples! »
Rejeter la Loi non accomplie c’est refuser la « cohabitation » avec Lui ou du moins la manifestation de celle-ci. Pourtant, Ô combien nombreux sont les premiers à dire : « Ce matin, alors que je priais en langues, le Seigneur m’a parlé et blablabla… ». Est-ce une recherche de réconfort auprès des autres se sachant non réellement habité ? Non oint ? Posez vous la question, vous avez, là, par votre manifestation signalé un Dieu extérieur en vous.
Concluons simplement :
Si je suis habité par le Rouah, l’Esprit, c’est que YHWH habite en moi, que mes agissements sont mus par Sa volonté, qu’une lumière émane de moi car je suis nourri de la Loi de la Torah accomplie et que l’amour combiné qui en résulte me rempli de plénitude.
1 Corinthiens 13 : 12-13. « Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, de manière peu claire, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais partiellement, mais alors je connaitrai complètement, tout comme j’ai été connu. Maintenant donc ces trois choses restent : la foi, l’espérance, l’amour, mais la plus grande des trois, c’est l’amour. »
[Lisez ou relisez mon post : Amour.]
Pour ceux qui souhaitent une explication la plus simple possible j'essaie de vous la donner en métaphore :
Si vous êtes lié à une résidence et que vous devez dans celle ci recevoir le Seigneur, les murs peuvent être tachés (anciens et actuels péchés) mais ils ont été ou sont sur le point d'être repeint, vous ne pouviez le faire, seule exécution possible par Yeshoua (Jésus), les taches recouvertes ne sont plus visibles, par contre les salissures, elles, doivent être balayées, non pas par votre invité mais par vous-même, votre invité ne pénètrera jamais dans un lieu sale, taché oui car il repeint mais il ne balaie pas ! Identifiez ces saletés et éliminez les (addictions et mauvais penchants …) Le Seigneur pourra ainsi pénétrer. Alors une Lumière s’installera dans la résidence, vous éclairant chaleureusement et se diffusera… la plénitude s'installera en vous.
Pour terminer, une pensée kabbaliste : « la véritable Lumière n’est pas le soleil qui brille mais la Lumière spirituelle ; c’est cette Lumière (encore appelée le Emet, la Vérité) que reçoit l’homme lorsqu’il étudie la Kabbale (le mot Kabbala voulant littéralement dire réception !)
Que Ton Saint nom soit béni Seigneur ! Nous voulons Te recevoir devenir ton temple !
Alléluia !
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